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vendredi 17 novembre 2017

Problème Castaner: Macron ne renouvelle rien dans les moeurs politiques

La démocratie est en danger quand le président ne respecte pas la séparation des pouvoirs

Macron est près à contredire sa propre loi de moralisation ?

Le Conseil constitutionnel devra se prononcer si Macron garde Castaner au gouvernement.
Sept Français sur 10 veulent que Christophe Castaner, actuel porte-parole du gouvernement - acteur du pouvoir exécutif - quitte l'Elysée s'il est élu
 nommé patron de la majorité parlementaire à l'Assemblée - membre du pouvoir législatif - comme  délégué général de La République en marche, selon un sondage Elabe réalisé par BFMTV.

Certes, la Constitution de la Ve République parle des pouvoirs du président de la République ou du Gouvernement (titres II et III), et non pas du "pouvoir exécutif", des pouvoirs du Parlement (titre IV), et non pas du "pouvoir législatif", ainsi que de l'autorité judiciaire (titre VIII) et non du "pouvoir judiciaire". Or, si Castaner justifie son ambition de cumul par son incarnation du parti du président du fait d' "une voix forte" et d'un "ADN" commun, le Bas-Alpin ne parvient pas à légitimer son maintien au gouvernement autrement que par la volonté du prince.

Castaner a donc décidé de cumuler les responsabilités en restant secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, alors qu'il va être forcément désigné délégué général de La République en marche, samedi, puisqu'il est le "candidat unique". 
Aucun appel d'offres n'a été lancé pour la présidence du parti présidentiel. Tout aussi alarmant : LREM ne dispose d'aucun démocrate qui puisse poser sa candidature alternative, et il ne s'est trouvé aucun élu de la "société civile" qui aurait eu un soupçon de connaissance des principes démocratiques pour appeler au respect des institutions tous-toutes des godillots, mais républicains  vigilants et exemplaires...

L'intention de Castaner est anti-démocratique et ses justifications sont à mourir de rire.
"A mon âge, je ne suis ni retraité, ni riche à tel point de pouvoir arrêter toute activité. Je ne suis pas rémunéré pour ce nouveau métier, je suis juste un animateur", un facilitateur, explique-t-il au micro de BFMTV. Ainsi, dans la république du banquier Macron, l'argent prévaut-il sur le respect  de la démocratie.
Et le pauvre chéri d'ajouter que le trajet de Paris à Forcalquié lui pèse: 10 heures... Peuchère !

La "nouvelle politique" de Macron, c'est la politique à l'ancienne de Chirac ou Bayrou


Christophe Castaner devait prendre "des décisions claires", estime la députée Barbara Pompili vendredi à propos du cumulard, ironisant sur un responsable "capable de faire des journées de 48 heures".
Pour la très flexible ex-élue EELV qui a rallié Emmanuel Macron, LREM est "un parti qui a besoin qu'on prenne le temps de le structurer, de quelqu'un qui s'en occupe à plein temps". Or, elle est libre à plein-temps...
"Je fais confiance à Christophe Castaner pour qu'il prenne les bonnes décisions dans le sens de l'intérêt général". "S'il se sent capable de faire des journées de 48 heures, tant mieux. Maintenant je pense qu'il serait très fort".

Mercredi 15, le candidat unique a fait savoir qu'il quittera le poste de porte-parole du gouvernement, mais restera secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, ce qui suscite des critiques dans l'opposition de gauche, au PS, comme de droite, mais aussi à LREM dont une membre de la direction provisoire, Astrid Panosyan, a jugé qu'un tel cumul "pose problème".
LREM, "c'est un mouvement qui a été construit par Emmanuel Macron pour l'installer à la présidence de la République. Aujourd'hui, il faut restructurer ce mouvement qui ne fonctionne pas, il faut bien le dire, qui fonctionne mal", a également déclarée la députée de la Somme, présidente de la Commission du développement durable au Palais-Bourbon.

Christophe Barbier : "Il ne faut pas que Castaner reste au gouvernement"

Seul le journaliste Christophe Barbier évoque le respect des institutions de la République:
"Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution".

Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789), Article 16

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