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dimanche 13 août 2017

Chantage "humanitaire" : Médecins Sans Frontières suspend le sauvetage de migrants en Méditerranée

MSF met en cause la menace de gardes-côtes libyens et des entraves italiennes

En politisant la situation à mort, MSF fait peu cas des migrants 
Emmanuel Macron a reçu le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj (à droite) et Khalifa Haftar (à gauche).
Macron a reçu le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj (à droite) et Khalifa Haftar (à gauche)
L'ONG radicale a annoncé samedi la suspension de ses opérations de sauvetage de migrants en Méditerranée, au motif que les états souverains de Libye et l'Italie ne sont pas sur la même ligne. Ils sont accusés de menaces ou d'entraves pour des motifs électoraux. "Nous suspendons nos activités parce que nous estimons que l'attitude menaçante des gardes-côtes libyens est très sérieuse et que nous ne pouvons pas mettre nos collègues en danger", a commenté Loris de Filippi, président de l'antenne italienne de MSF.

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Le gouvernement italien - de Paolo Gentiloni, homme de gauche depuis la démission de Matteo Renzi, ici avec Macron - entend conserver un droit de contrôle sur le travail de l'organisation supra-nationale et le président de MSF Italie oppose d'autorité un refus.

L'action de MSF apparaît de plus en plus suspecte.
Accusée de "favoriser l’immigration clandestine", l’association allemande 'Jugend Rettet', s’est d'ailleurs vu retirer son navire le 2 août. Or, Médecins sans frontières (MSF) l’une des six ONG (Organisation non gouvernementale sur neuf) à ne pas avoir signé le code de conduite est accusée par le ministère de l’Intérieur italien d’être "hors du système de secours"

Loris De Filippi, le président de la branche italienne, prend fait et cause pour ses camarades allemands. Il érige une organisation illégale en force d'opposition internationale à un pouvoir légitime. "L’action de recherche et de secours en mer menée par les autorités italiennes se confond de plus en plus avec l’activité de police judiciaire, l’activité militaire et celle de lutte contre les flux migratoires, lance-t-il. MSF ne peut pas signer un accord qui nous ferait entrer dans cette logique et œuvrer sur des fronts différents de la seule action humanitaire. La police est toujours montée à bord de nos navires à leur arrivée dans les ports. Mais pas question de voyager avec des policiers armés. Nous ne l’avons jamais fait dans les soixante-dix pays où nous sommes présents et tout au long de nos quarante-six années d’activité. Nous ne voulons pas enfreindre l’un de nos principes"... Les états démocratiques ne sont plus maîtres chez eux.

Les migrants sont en fait pris en otages par la gauche italienne
Environ 600.000 migrants sont arrivés en Italie au cours des quatre dernières années, principalement à partir des côtes libyennes. Plus de 13.000 d'entre eux ont péri en tentant la traversée sur des embarcations de fortune ou surchargées. Face aux opérations de MSF, les autorités italiennes estiment que l'ONG favorise le passage clandestin de migrants ou qu'elle incite les candidats au départ à tenter l'aventure.

L'Italie a demandé à l'organisation politico-caritative de signer un code de conduite, justifié par le risque d'instrumentalisation des clandestins par la gauche radicalement humaniste, à la veille d'élections au début de l'année prochaine, mais elle a refusé d'entendre raison. 

MSF refuse notamment la présence d'un officier de police italien à bord de ses bateaux d'intervention, et l'ONG exige que ces navires gouvernementaux assurent eux-mêmes le convoyage des migrants jusqu'à une destination sûre, selon elle, mais ne restent pas sur zone pour poursuivre leur mission. MSF dispose en Méditerranée d'un bateau de secours, le Vox Prudence, qui est actuellement amarré dans le port de Catane en Sicile.

Rome a entamé une collaboration plus étroite avec les gardes-côtes libyens au cours des six derniers mois, et le nombre de migrants arrivant en Italie a fortement baissé. 
Ces initiatives, a estimé Loris De Filippi, menacent les activités de MSF et les états souverains empêchent l'organisation de travailler comme elle veut.

Un accord entre les ennemis libyens Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar avait enfin été trouvé le mois dernier lors d'une rencontre près de Paris, le 25 juillet. Le chef du gouvernement de Tripoli, Fayez al-Sarraj, et l'homme fort de l'Est de la Libye, Khalifa Haftar, ont adopté pour la première fois une déclaration commune de sortie de crise, appelant à un cessez-le-feu et à l'organisation d'élections le plus rapidement possible. MSF va-t-elle mettre se fragile accord en péril ?
Les volontés d'organisations supranationales illégitimes s'imposent-elles aux états de droit ?

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