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jeudi 31 août 2017

Wauquiez s'est déclaré candidat à la présidence de LR

Wauquiez est le quatrième candidat à la présidence de LR après  Daniel Fasquelle, Florence Portelli et Laurence Sailliet

Laurent Wauquiez, 42 ans, a officiellement annoncé sa candidature à la présidence des Républicains (LR)

Son ambition est de "faire renaître l‘espoir à droite" 
Résultat de recherche d'images pour "wauquiez laurent"et de reconstruire son camp "sur des valeurs claires".
"Il faut que la droite soit vraiment de droite", affirme le président de la région Rhône-Alpes-Auvergne dans un entretien avec Le Figaro à paraître vendredi. "Certains pensent que, pour que la droite parle aux Français, il faut qu'elle propose un filet d‘eau tiède en espérant rassembler sur des ambiguïtés. Je crois exactement l‘inverse", ajoute l'ancien ministre ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de Nicolas Sarkozy.

Wauquiez part largement favori

Laurent Wauquiez, parmi les militants LR à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône), le 30 août.
Laurent Wauquiez, 42 ans, est le quatrième candidat à la présidence de LR après le député du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle, un sarkozyste, Florence Portelli, porte-parole de François Fillon lors de la présidentielle, et Laurence Sailliet, une proche de Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France. Deux femmes, deux hommes...

Déjà président par intérim des Républicains entre août et novembre derniers, ibénéficie du soutien de plusieurs sarkozystes comme Brice Hortefeux, Georges Fenech ou Eric Ciotti.
Or, la perspective de son élection dérange les juppéistes au vu de la ligne droitière qu‘il propose. "Je défends les valeurs de travail, d‘effort, les classes moyennes. Je refuse le communautarisme et l‘intégrisme islamique qui petit à petit ronge notre société. Je considère que l'on a besoin d‘assumer notre histoire et nos racines et que la France n‘a pas à se renier pour retrouver du souffle et de l‘ambition", dit-il dans Le Figaro, pour ajouter : "Depuis quand ces valeurs seraient-elles celles d‘une droite dure ?"
Wauquiez fut repéré par Jacques Barrot, ministre des Affaires sociales de 1995 à 1997 et membre du Conseil constitutionnel jusqu'à sa mort, après en avoir fait son suppléant aux législatives.

Laurent Wauquiez exprime aussi sa volonté de rassembler 
Image associéeet de "mettre à nouveau autour de la table des gens qui aujourd‘hui ne se parlent plus."
"Je veillerai à ce que chacun puisse trouver sa place", insiste-t-il. 

Cela ne concernera toutefois pas 'Les Constructifs' qui ont choisi de soutenir Emmanuel Macron et son gouvernement, dirigé par l‘ancien maire LR du Havre, Edouard Philippe.
"Quand quelqu‘un vous dit que la droite est morte, c‘est qu‘il a clairement choisi d’être dehors. C‘est leur choix", explique-t-il. "Nous allons montrer que, non seulement la droite n‘est pas morte, mais que la droite est de retour !"

"Vue l’immense popularité de leur candidat auprès des militants" (Le Monde), il est aussi l’homme le plus ciblé par la presse de gauche.
"Il complétera cette officialisation par la montée du mont Mézenc, dimanche 3 septembre." Voilà pour l'information de ce journal. "Histoire de donner aux caméras de belles images métaphoriques de son ascension." Et voilà pour le commentaire.
Aura-t-il la Une de Paris Match ?...

Violences physiques d'un député LREM sur un cadre du PS

La police judiciaire saisie jeudi suite à des violences de M'jid El Guerrab sur Boris Faure

B. Faure, qui était toujours hospitalisé jeudi soir, "s'est réveillé cet après-midi"

M'jid El Guerrab, député de La République en marche, à Paris, le 20 juin.Il "a pu manger", indique Gabriel Richard-Molard, un proche. "Il est en observation", a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, la famille de B. Faure avait indiqué qu'il avait dû "être opéré en urgence" après son admission à l'hôpital, et qu'il se trouvait en "soins intensifs".
Selon l'hebdomadaire Marianne, qui a révélé les faits, l'altercation s'est produite mercredi 30 août après-midi, rue Broca à Paris Ve.

La victime et son agresseur
Un témoin interrogé par l'hebdomadaire rapporte que le député de la majorité présidentielle pour la neuvième circonscription des Français de l'étranger pour le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest, après avoir été au cabinet de Ségolène Royal à la Région Poitou-Charentes en tant que conseiller en charge de la communication, puis  membre du cabinet de Jean-Pierre Bel, alors président socialiste du Sénat, M'jid El Guerrab, 34 ans, ci-dessus avec lunettes à droite et de parents marocains, a "assen(é) un coup de casque très violent, puis un deuxième", à M. Faure (ci-dessus à gauche), qui est tombé "par terre, en sang" 
Ce sont des agents de sécurité qui auraient séparé M'Jid El Guerrab et sa victime avant l'intervention des pompiers qui ont conduit Boris Faure à l'hôpital.

Un autre témoin - anonyme - affirme avoir entendu le cadre PS traiter le député de "sale Arabe" 

Le Parti socialiste et La République en Marche ont "condamné" les "actes de violence" commis par M. El Guerrab
 
Résultat de recherche d'images pour "M'jid El Guerrab"
contre le premier secrétaire socialiste de la Fédération des Français de l'étranger. 

"Le Parti socialiste condamne avec la plus grande fermeté cette agression", a écrit le PS dans un communiqué en langue de bois.

"
La République en marche condamne les actes de violence commis à l'encontre de Boris Faure (...) 
Résultat de recherche d'images pour "M'jid El Guerrab"
Si les circonstances de cette altercation doivent encore être précisées, aucun comportement ne saurait justifier des actes de violence", lui a fait écho la REM.
"Aucun acte de violence n'est tolérable dans notre vie démocratique et notre État de droit", a tweeté Richard Ferrand, président du groupe REM à l'Assemblée, souhaitant un "prompt rétablissement à Boris Faure", secrétaire national du PS, secteur international A&I-UNSA.

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Reconnaissant un geste violent, M'jid El Guerrab a affirmé avoir réagi à des "insultes racistes" et à une "agression physique". M'Jid El Guerrab dit avoir voulu se défendre après avoir été "empoigné par le bras" et "traité d'imposteur, de communautariste de merde" et même de "sale arabe."

"Je m'excuse pour la violence du geste. Et d'ailleurs, je condamne toute forme de violence car, en dépit des paroles et insultes proférées, la violence n'est jamais la réaction appropriée (...) Je regrette d'avoir cédé à la provocation", a-t-il dit.
"Je n'ai jamais agressé de mon propre fait M. Faure. Je me suis défendu après qu'il m'a attrapé le poignet, pour qu'il le lâche. La seule chose que je tenais était mon casque de moto", a-t-il précisé.
En septembre 2016, le député El Guerrab cosigna l’appel des 41 "Nous, Français et musulmans, sommes prêts à assumer nos responsabilités."

L'agresseur a indiqué s'être vu prescrire six jours d'ITT
(Incapacité totale de travail) et annoncé son intention de "porter plainte pour agression".

Les deux hommes nourrissent un contentieux depuis les élections législatives. M'jid El Guerrab (ex-PS) a remporté la 9e circonscription des Français de l'étranger face, notamment, au socialiste Didier Le Bret.

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Dans un texte publié sur les blogs de Mediapart, M. Faure accusait en mai M. El Guerrab d'avoir rejoint En Marche par "opportunisme", après avoir vu qu'il ne pourrait remporter la primaire locale face à M. Le Bret. Pour M. El Guerrab, cette primaire était une "mascarade" dont le résultat était écrit d'avance.

Résultat de recherche d'images pour "M'jid El Guerrab"
Le candidat LR dans la circonscription, Erwan Davoux, a demandé la démission de M. El Guerrab de son mandat.

Une plainte a été déposé contre le député macronien M'Jid El Guerrab pour coups et blessures volontaires.
Une enquête pour "violences aggravées" a été ouverte jeudi 31 août par le Parquet de Paris.

Roger-Petit à l'Élysée : "confusion, consanguinité, collusion", juge Pascale Clark

"Un désastre pour le journalisme", juge la juge des media 

"Ce type de nomination alimente les suspicions de connivence entre journalistes et politiques,"
selon l'historien de la presse et des media, Alexis Lévrier.

Résultat de recherche d'images pour "collusion politico-médiatique""Cette nomination traduit une certaine panique de l'Elysée 
et une remise en question radicale de la communication du président depuis son élection, explique ce maître de conférence. Plus question de sacraliser la parole du président jupitérien précipité par les sondages du Mont Olympe dans les douves du Château. 

Ça s'inscrit dans une stratégie globale pour renouer le lien avec les media. 
Le risque, c'est de nourrir la défiance de la population à l'égard des media et de la politique. Or, Macron, qui se croit fin psychologue, donne du grain à moudre à ceux qui pourfendent la connivence entre media et pouvoir, ce qu'on appelle de plus en plus communément le système politico-médiatique. 
La présidence jupitérienne aura duré le temps d'un été : le chef de l'Etat a pris conscience qu'il ne peut pas se passer de la relation avec les media. "Pour autant, je ne suis pas certain que débaucher un journaliste comme porte-parole soit une bonne chose." Débauchage ou choix par défaut ? 
Résultat de recherche d'images pour "système politico-médiatique"
Patrick Biancone, embauché par Valérie Trierweiler, ou Claude Sérillon au service du chef de l'Etat, jouaient des rôles de l'ombre pour gérer la communication présidentielle. Là, Bruno Roger-Petit est nommé porte-parole de l'Elysée. C'est un poste très complexe et particulièrement exposé. Il va être en première ligne et en doublon avec Christophe Castaner, relégué au second rang, comme porte-parole du gouvernement.

Cette consanguinité entre presse et pouvoir ne va plus de soi aujourd'hui. 
Les réactions sur Twitter et dans la presse sont d'ailleurs très hostiles. Les temps changent, mais Macron, sa conseillère intime et certains journalistes ne l'ont pas compris. 

Un pas en arrière dans le renouvellement de la vie publique
Image associée
Après l'adoption de Nemo, un labrador croisé griffon noir, le début de cette semaine présidentielle a été marqué par l'arrivée d'un roquet, beaucoup moins banale cette fois : le journaliste Bruno Roger-Petit, 54 ans, a été nommé conseiller du président et porte-parole de l'Élysée mardi. Avec un fonction d'éminence grise plus flambante que celle de journaliste hargneux et détesté qu'il exerçait par le passé à France Télévisions ou sur les sites de l'Obs et de Challenges, à moins que... Car on voit plutôt Bruno Roger-Petit cesser désormais d'aboyer pour mordre : l'aigri prendra sa revanche sur le passé, sur tous ceux qui l'ont méprisé et Macron prend ainsi le risque de s'aliéner définitivement la presse. De quoi faire grincer quelques crocs, comme ceux de Pascale Clark, éditorialiste occasionnelle sur Europe 1, connue pour sa participation à Arrêt sur images (consacré à la déconstruction des narrations médiatiques, 1996-2007) avec Daniel Schneidermann sur France 5.

"Cela fait des mois qu'il défend Emmanuel Macron"

Résultat de recherche d'images pour "Macron Roger-Petit La Rotonde"
"On se demande si Bruno Roger-Petit ne devrait pas avoir un salaire rétroactif, parce que cela fait des mois qu'il défend Emmanuel Macron partout où il passe", s'est-elle agacée mardi dans Hondelatte raconte. Mais puisque ce n'est pas l'Etat qui paie, le contribuable la prie de ravaler sa proposition.

Sa proximité supposée avec le chef de groupe En Marche! avait en effet déjà suscité en mars, durant la campagne présidentielle, la protestation de la Société des journalistes (SDJ) de l'hebdomadaire Challenges qui dénonçait "la fréquence bien plus élevée" des publications "pro-Macron/défavorables à ses adversaires" sur son site internet qui "annihile totalement la tentative de rééquilibrage". Clark a-t-elle la même saine réaction confraternelle à l'encontre de Jean-Bernard Cadier ou de la paire Snegaroff-Durpaire sur BFM TV entichée d'Obama et en état permanent de révulsion envers Trump ?

"Ça fait tâche"

Résultat de recherche d'images pour "Macron Roger-Petit La Rotonde"
Le journaliste a-t-il rendu sa carte professionnelle  (et renoncé aux avantages fiscaux afférents au cirage de pompes) lorsqu'il n'a pas hésité à figurer parmi les invités d'Emmanuel Macron - unique journaliste présent - à la soirée de La Rotonde, où le candidat et ses proches avaient fêté sa victoire au premier tour, le 23 avril. "Cela pose problème. Il n'est pas censé être un porte-parole de Macron. Ça fait tâche et c'est un premier désastre pour le journalisme", a jugé Pascale Clark, après 13 ans sur France Inter et une expulsion.


"Confusion, consanguinité, collusion". 

Les politiques deviennent chroniqueurs dans les media et c'est un deuxième "désastre", selon la fondatrice du site BoxSons, plateforme de production de podcasts (payants). Parmi eux, Aurélie Filippetti (sans profession), Sébastien Pietrasanta (ex-vice-président de la FIDL, ex-SOS Racisme et ex-député PS, apparatchik sans emploi), Jean-Pierre Raffarin (retraité), Henri Guaino (refoulé), ou encore l'avocate Raquel Garrido (La France insoumise). L'insoumise fera bouillir la marmite de son époux, Alexis Corbière, puisqu'elle a décidé d'intégrer la bande de Thierry Ardisson sur C8. "Payée par Bolloré, elle ne voit pas le problème. Moi je le vois : confusion, consanguinité, collusion", dénonce encore Pascale Clark. 

"Chacun à sa place. 
Ce n'est pas comme si les politiques et les journalistes allaient bien et ne subissaient pas une sérieuse crise de confiance...".

Mardi, le contradicteur se nommait Christophe Hondelatte
 
"Les journalistes donnent leur avis à tout bout de champ, comme le font les politiques. Cela fait des années que ça dure. (…) Il est donc normal que politiques et journalistes, à un moment, se retrouvent dans le même marigot", a-t-il raillé.
 
Prochainement, le socialiste Julien Dray occupera d'ailleurs à le siège de Pascale Clark. Un choix que Christophe Hondelatte (Europe 1)  "assume pleinement".

Le PDG de Veolia a une certaine idée de l'apprentissage : Trierweiler s'en mêle

Le PDG de Veolia juge ses enfants trop "brillants" pour l'apprentissage 

Il était venu défendre l'apprentissage, mais ses propos ont été ...contreproductifs 

Résultat de recherche d'images pour "lea salamé france inter"Après être tombé dans le piège tendu par une journaliste, fille d'un ancien ministre libanais de la Culture et professeur à Sciences Po Paris, Léa Salamé, le PDG de Veolia, Antoine Frérot a déclenché la critique mercredi 30 août en déclarant que ses enfants ne sont pas devenus apprentis, car ils sont "brillants". Un patron peu averti qui a besoin d'un apprentissage aux méthodes de la presse...

"Est-ce que vous avez poussé l'un de vos enfants à être apprenti ?"
, a demandé la journaliste de France Inter au président du groupe de gestion de l'eau."Non, je ne l'ai pas fait parce que... Étant brillants à l'école... Et l'un voulant être médecin..." a répondu, visiblement gêné aux entournures, Antoine Frérot. "L'autre... Peut-être ma dernière le sera, d'ailleurs, apprentie, mais en études supérieures. Donc le problème ne s'est pas posé", a-t-il poursuivi. 

Thomas Snegaroff s'est-il surestimé en boudant la plomberie ?
Lire le tweet de ce professeur d'histoire des Etats-Unis dans le ...privé, Intégrale, un institut de préparation aux examens et concours aux grandes écoles de commerce à Paris, dans le ...VIIIe arrondissement. Sont passés par là Delphine Arnault, fille du fondateur et dirigeant de LVMH, Imad Lahoud ou Thomas Fabius.

La participation de Snegaroff à la polémique relève donc de l'indécence ordinaire, commune aux bobos parisiens, de la gauche bien-pensante. A notre, pour compléter le tableau, qu'il est en tandem sur ...BFMTV avec François Durpaire, un fils d'inspecteur général de l'Éducation nationale (documentation) et donc enseignant par les voies de l'ADN et des  relations, mais en histoire partisane dans toute sa splendeur subjective et militante. 
Durpaire a un problème personnel,
notamment avec le métissage
Sur sa page Twitter, Snegaroff écrit : "Et sinon Trump m'occupe beaucoup." Histoire et journalisme, même débandade militante. L'un et l'autre "historien" sont idolâtres du Démocrate Barack Hussein Obama et l'exécration du Républicain Donald Trump. Lequel hante pareillement les jours et les nuits de Jean-Bernard Cadier, journaliste également sur BFMTV.

La spontanéité du patron de Veolia n'efface pas sa suffisance

Frérot pose pourtant le problème, pardon, la 'problématique' des capacités (antithétiques ?) à l'abstraction ou au concret, 
Le PDG de Veolia juge ses enfants trop
une guerre de cent ans opposant les défenseurs de l'épanouissement de l'individu, dans les métiers de l'artisanat, aux tenants de l'élitisme pour tous et du burn-out, lesquels participent à la mauvaise réputation de l'apprentissage, selon des journalistes aux mains blanches qui ont choisi la cravate et l'abattement fiscal de 7.650 euros contre le travail manuel et les ongles noirs, ainsi que des internautes plus désintéressés et vrais

Valérie Trierweiler, ex-première dame répudiée, a été piquée au vif. 
Se défendant probablement d'avoir encore raté quelque chose, un sentiment confus répandu dans les milieux intellos, la journaliste  a vivement réagi en évoquant le cas de son propre fils "apprenti et brillant", selon elle. Les mamans sentent ces choses, mais oublient parfois par quelles voies favorables leur progéniture accède à une formation dont elle n'aurait peut-être pas bénéficié sans un entregent politique.
Antoine Frérot aurait pu être le père de Jérémy Frérot, chanteur du groupe Fréro Delavega, mais nul n'étant parfait à droite, Antoine Frérot est père de petites lumières, en même temps que PDG de Veolia Environnement, polytechnicien et docteur de l'École nationale des ponts et chaussées, et ça défrise Valoche, mais qu'elle le veuille ou non, il en faut aussi.

La maladresse d'Antoine Frérot a cependant eu le mérite de mettre sur la table le sujet (il n'y a plus ni problèmes, ni problématiques, seulement des 'sujets') de la mauvaise réputation de la filière. "L'apprentissage a mauvaise presse dans notre pays; il est considéré comme une voie de garage", a-t-il dit, alors qu'il l'assure : "pour tous les types de population, je peux témoigner que l'apprentissage, ça marche." 
La lutte des classes n'aura pas lieu.

mercredi 30 août 2017

Primaire, collège, lycée et supérieur : ce qui change encore pour nos enfants à la rentrée 2017

Les élèves du primaire sont les principaux concernés par ces réformes

Mot d'ordre : la "confiance"... 

Résultat de recherche d'images pour "Blanquer"Hollande, Hamon et Vallaud-Belkacem ne l'avaient donc pas instaurée ? 
Le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a présenté mardi 29 août lors d'une conférence de presse la première rentrée scolaire du quinquennat Macron et les réformes attendues des 12,8 millions d'élèves et les 884.000 enseignants. Au programme, priorité à l'école primaire et la lutte contre les inégalités. 
Voyons ce qui va encore changer pour les élèves dès le 4 septembre prochain.

Pour tous les élèves

Plusieurs annonces concernent la totalité des élèves. Parmi les sujets qui fâchent, la suppression de 23.000 contrats aidés, auxquels l'Education nationale a largement recours et qui étaient aux deux-tiers financés par l'Etat. Ce sont les auxiliaires de vie scolaire pour les enfants handicapés, les secrétaires, les documentalistes, les animateurs… Le ministre a confirmé que l'accompagnement des élèves en situation de handicap ne sera pas mis à mal et sera même renforcé par 8.000 créations de postes. Ce sont donc les autres postes qui devraient en pâtir. Ces derniers jours, plusieurs élus se sont inquiétés de cette annonce tardive. A La Réunion, la rentrée scolaire a été décalée de cinq jours dans la plupart des communes et Valorbiquet, petite commune du Calvados, a aussi dû repousser la rentrée d'une semaine. L'Association des maires de France a tiré la sonnette d'alarme et le ministre a assuré suivre la situation de près.

Véritable serpent de mer de la politique éducative, le redoublement est lui aussi au programme de cette rentrée. 
Le ministre de l'Education souhaite en effet assouplir le décret soutenu par sa prédécesseure Najat Vallaud-Belkacem et adopté en novembre 2014, affirmant "le caractère exceptionnel du redoublement". "Il doit rester possible, quand c’est dans l’intérêt de l’élève, et dans des cas qui doivent rester rares", déclarait Jean-Michel Blanquer début juin au Parisien, ajoutant qu'il faut "autoriser à nouveau le redoublement". Une déclaration qui a eu le don d'irriter les syndicats, qui prétendent que le redoublement n'a jamais été frappé d'interdiction, bien qu'effectivement condamné par la ministre dans la presse et combattu par les enseignants sur le terrain, aussi bien que de faire gagner une année aux enfants qui le peuvent.

Dernier chantier commun : la "rentrée en musique". 
Annoncée par un communiqué conjoint des ministère de l'Education et de la Culture en juin dernier, le dispositif, non obligatoire, incite les élèves, professeurs, parents et artistes à accueillir les nouveaux élèves de chaque établissement par une performance musicale. L'objectif est "de faire de la rentrée et, au-delà, de l'année scolaire un moment de joie et de retrouvailles", a assuré mardi Jean-Michel Blanquer. Le ministre a assuré que l'événement n'est pas un "gadget" et a promis d'annoncer bientôt des "mesures" pour "déployer l'éducation musicale dans le primaire et le second degré".

Les élèves du primaire sont le coeur de cible des changements. 
Très forte réduction du nombre d'élèves par classe de CP dans les quartiers très défavorisés (réseau d'éducation prioritaire, REP+), du fait de l'immigration légale ou clandestine, notamment, comme promis par le candidat Macron. 85% des 2.500 classes concernées bénéficieront d'un véritable dédoublement, puisqu'elles seront divisées en deux classes d'une douzaine d'élèves. Pour les 15% restants, celles dont les communes défavorisées non pas les moyens financiers, "il y aura deux professeurs (…) dans une même salle", a précisé le ministre dans une interview aux Echos, le 27 août. Le dédoublement devrait aussi concerner les classes de CE1 en REP+ et de CP et CE1 en REP d'ici 2019. 

Les professeurs mobilisés sont en grande majorité "expérimentés", a garanti Jean-Michel Blanquer mardi.
"90% d'entre eux" ont au moins trois ans d'expérience, avance-t-il, bien que trois années n'y suffisent à l'évidence pas.   L'octroi d'une prime annuelle de 3.000 euros, dont le calendrier de versement n'a pas été dévoilé, contredit d'ailleurs cette affirmation du ministre. 
Pour pourvoir ces nouveaux postes, le gouvernement devra puiser dans le vivier des professeurs remplaçants, ainsi que dans le dispositif "Plus de maîtres que de classes", qui consiste à affecter un enseignant supplémentaire dans une classe non dédoublée. Le syndicat dominant des enseignants en école primaire, le Snuipp-FSU, s'est étonné que l'on pioche dans l'effectif de ce dispositif, qui "allait être évalué en 2019". Jean-Michel Blanquer a néanmoins assuré mardi que deux tiers de ces enseignants seraient préservés.

Côté rythmes scolaires, un tiers des écoles primaires feront leur rentrée en revenant à la semaine de quatre jours.
Ainsi est balayée la semaine contestée des quatre jours et demi instaurés sous François Hollande. A la date du 18 juillet, près d’un tiers des écoles avaient fait le choix de revenir à la semaine de quatre jours dès la rentrée 2017, retour en arrière qui concerne plus d’un quart de jeunes élèves français.
Depuis le début des années 2000, les rythmes scolaires ont connu de multiples revirements. En 2008, le ministre Xavier Darcos instaure la semaine de quatre jours dans les écoles maternelles et primaires publiques, mettant fin au travail le samedi et réduisant le temps de travail des écoliers de 26 à 24 heures hebdomadaires. En 2013, Vincent Peillon décrète  le retour à la semaine de quatre jours et demi. La journée d’école est raccourcie et des nouvelles activités périscolaires sont organisées , à la charge des municipalités. Un an plus tard, en 2014, sous la pressions de certaines mairies confrontées à des difficultés insurmontables, Benoît Hamon publie un nouveau décret : la semaine doit s’étaler sur cinq jours, mais il est possible de n’avoir que 8 demi-journées d’école et une demi-journée consacrée aux activités périscolaires facultatives.
La rue de Grenelle évoque une "liberté nouvelle".
Les communes retrouvent leur autonomie, alors que certains spécialistes de l'enfance déplorent évidemment que l'intérêt des enfants passe après celui des adultes et du tourisme. Jean-Michel Blanquer a rassuré mardi les communes conservant le rythme de quatre jours et demi : elles conserveront en effet le fonds de soutien qui leur est dédié, lequel sera "pérennisé". 
Une concertation pour revoir plus largement le calendrier scolaire et la durée des vacances sera également ouverte "dans les deux mois qui viennent", a annoncé lundi le ministre sur BFMTV.

Conf @jmblanquer se dit favorable à la "pérennisation" du fonds d'aide aux communes pr la semaine de 4,5 jours même après 2018


Troisième gros chantier ré-ouvert par le ministère : 
l'enseignement de la lecture. 
Le ministre a souhaité rétablir la primauté de la méthode syllabique (fondée sur le déchiffrage des mots), plutôt que la méthode globale (focalisée sur la mémorisation d'ensembles). Les syndicats se disent "étonnés" de cette uniformaisation, reconnaissant que, dans la pratique, le désordre règne et qu'une combinaison des deux continue souvent d'être pratiquée.




L'apprentissage de la  va désormais s'appuyer "sur une pédagogie de type  et non sur la méthode globale". 

Le primaire devrait en outre bénéficier en "priorité" d'une hausse de 1,2 milliard d'euros du budget
de l'Education nationale. 
"Nous allons passer le cap des 50 milliards d'euros de budget (…) autour de 50,5 milliards" (hors cotisations aux retraites des fonctionnaires de l'Education nationale), contre 49,3 milliards d'euros aujourd'hui, a promis mardi le ministre. "On a dit clairement que l'école primaire était une priorité; il y a donc des créations de postes à cette rentrée, il y en aura à la rentrée suivante, à l'école primaire." On attend de savoir si des étudiants postuleront...

Les élèves de CM2 devraient aussi pouvoir bénéficier d'un "soutien gratuit, avant l’entrée en 6e", selon ce qu'avait annoncé Jean-Michel Blanquer dans un entretien avec Le Parisien, début juin. Ces stages de "remise à niveau" par petits groupes se dérouleront sur cinq jours, à raison de trois heures par jour, durant les vacances de printemps ou d'été. Centrés sur le français et les maths, ils seront dispensés par des enseignants volontaires rémunérés en heures supplémentaires et seront proposés en priorité aux élèves des REP (Réseau d'éducation prioritaire).

Enfin, Jean-Michel Blanquer a évoqué mardi la possibilité d'instaurer des évaluations nationales en français et en mathématiques, en octobre pour les CP et en novembre pour les 6e, deux "moments-clés" de la vie des élèves.

Pour les élèves de collège

Outre l'évaluation à l'entrée en sixième, les élèves de collège sont eux aussi concernés par les changements. Dès cette rentrée, ces établissements du secondaire pourront en effet rétablir les options de langues anciennes (latin et grec), développer les classes bilangues et les sections européennes, dont seule une partie avait subsisté avec la réforme du collège mise en œuvre il y a un an. Au contraire, les enseignements pratiques interdisciplinaires ne seront, eux, plus obligatoires.


Jean-Michel Blanquer a également annoncé que le dispositif "devoirs faits" sera appliqué après les prochaines vacances de la Toussaint. Et si les devoirs des enfants à l'école étaient l'affaire de tous. L'idée du nouveau ministre de l'Éducation nationale est que les devoirs soient faits après les cours, dans les établissements scolaires, et que toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.
Objectif : offrir à 20% des collégiens une aide aux devoirs gratuite dans le cadre de leur établissement. L'encadrement sera assuré par des enseignants volontaires, des surveillants, des volontaires en service civique, des associations, des retraités et des étudiants. La mesure pourrait ensuite s'étendre à l'école primaire.

Pour les élèves de lycée


Le ministre de l'Education veut "remuscler le baccalauréat" et lui "redonner toute sa force". Il l'avait annoncé dès sa nomination en mai et l'a rappelé mardi . Il souhaite que le diplôme acquière plus de valeur qu'aujourd'hui, alors qu'il a été transformé en examen de fin de cycle : son taux de réussite avoisine chaque année les 80%. 
"Deux personnes"désignées "d'ici la fin du mois de septembre" auront pour tâche de mener "une concertation" afin d'éclaircir les contours de cette réforme qui devrait entrer en vigueur pour le bac 2021. Le premier "horizon" de ce programme devrait être connu "début 2018", a-t-il promis. 

Pour les élèves de filière professionnelle

La voie professionnelle (CAP et bac pro) est une "très grande priorité", a répété Jean-Michel Blanquer mardi. Il a dit souhaité la "renouveler" et a évoqué une réforme des CAP ainsi qu'une meilleure articulation avec l'apprentissage – sans toutefois entrer dans les détails. Les bacs pros doivent, selon lui, être des facteurs d'"attractivité" en formant "aux métiers de demain" de la transition numérique ou énergétique, par exemple. 

Pour les étudiants de l'enseignement supérieur

Si le sujet n'a pas été abordé mardi par Jean-Michel Blanquer, le tirage au sort comme technique d'admission à la fac devrait bien disparaître en 2018, alors que Najat Vallaud-Belkacem l'avait validé sans broncher.
Faute de places suffisantes et d'autorisation légale accordée aux universités d'effectuer une sélection, c'est le tirage au sort qui est utilisé dans les filières dites "en tension" (droit, psychologie, Staps). Cette méthode insultante pourrait être supplantée par la mise en place de prérequis nécessaires pour intégrer une formation universitaire.

Suite à la vaste concertation entamée  mi-juillet avec les acteurs de l'éducation, la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal - qui a travaillé pour le groupe Virbac, entreprise pharmaceutique vétérinaire -  a fait la promesse de réformer au plus vite le système d'entrée à l'université, notamment le logiciel APB, source d'un "énorme gâchis" sur 6.500 bacheliers laissés à la rue par la ministre sortante et sortie à la législative dans le Rhône. 

"Nous devons en finir avec le traitement de masse, qui est la vraie cause de l'échec", a aussi plaidé F. Vidal, ex-présidente de l'université Nice-Sophia-Antipolis, à l'ouverture des concertations. Depuis deux ans, les facs françaises sont confrontées à la difficulté d'accueillir chaque année quelque 40.000 étudiants supplémentaires, une hausse qui devrait perdurer jusqu'en 2022.