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dimanche 20 mars 2016

Le PS n'a "pas d'adversaire préféré" à droite: si c'est Cambadélis qui le dit !

Le PS aurait-il des égards pour Juppé ?

Fallait-il que le Premier secrétaire du Parti socialiste
 apportât cette précision?

Malgré les fortes tensions au sein du parti dont il a la charge, illustrées une énième fois par les débats sur la Loi Travail, Jean-Christophe Cambadélis trouve le temps de s'inquiéter pour ses adversaires politiques, une sollicitude forçant l'admiration, pour donner le change des accusations de proximité entre le gouvernement Valls tendant vers le centre et la tendance Juppé à LR.
Mardi 15 mars sur Twitter, le patron du PS a ainsi publiquement demandé des nouvelles d'Alain Juppé, s'interrogeant sur le silence de l'ancien Premier ministre:
De manière totalement gratuite et agressive, Cambadélis a ainsi dénoncé l'absence supposée de propositions de la part du candidat à la primaire de la droite et du centre. Le socialiste, qui a une idée sur tout, quitte à devoir la nuancer, s'inquiète du silence de son adversaire politique, surtout dans un imbroglio gouvernemental aussi touffu.
Au fond, en assurant que le PS n'a "pas d'adversaire préféré" à droite, Jean-Christophe Cambadélis est désobligeant à l'égard d'Alain Juppé  parce que le maire de Bordeaux est encore le favori des primaires de Les Républicains (LR). 

"Nous avons une droite qui au fond est très unie sur ce qu'elle doit faire," a d'ailleurs lâché lundi le patron du PS, sur Radio Classique, radio privée du Groupe Les Echos, avec le journal Le Parisien, qui dépendent de LVMH, numéro un mondial du luxe.

L'ancien trotskiste fait de la provoc' pré-électorale


Il caricature tour à tour les trois adversaires déclarés.  "Il y en a qui se cachent comme M. Juppé; il y en a qui affirment comme M. Fillon; il y en a qui louvoient comme Bruno Le Maire. Mais à chaque fois il y a le même projet ultralibéral."

A l'heure où le gouvernement Valls fait reculer la social-démocratie au profit du social-libéralisme qu'incarne son ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, Cambadélis déplace les curseurs vers la droite, en maniant l'hyperbole.

Concernant la discrétion médiatique d'Alain Juppé, 
tandis que Hollande n'a que des mots et reculades, le Premier secrétaire du PS affirme qu' "il n'a pas de mots, il n'a pas de phrases, il n'a pas d'avis". "Il y a dans cette attitude une part de mépris". Objectivement!

"Il méprise les concitoyens, estime le socialiste. Il ne veut pas dire ce qu'il pense, exprimer un avis parce qu'il a peur d'une polémique. Or, si on a peur d'une polémique dans une primaire, comment peut-on être candidat à une présidentielle?" a encore polémiqué Cambadélis, pour conclure.

Mais Alain Juppé soi-même riposte à l'offensive socialiste. 
Deux heures plus tard, l'ancien Premier ministre a lui-aussi posté un message sur Twitter dans lequel il dévoile son agenda du jour à l'apparatchik. Il précise que, ce mardi, il était dans la 10e circonscription du Nord pour soutenir le candidat LR qui affrontera le FN au second tour d'une législative partielle. Ce qui inspire ce commentaire au candidat à la primaire :
Qu'a fait le parisien Cambadélis pour éviter la Bérézina du PS aux législatives partielles ? 
En revanche, elle n'a pas échappé à Alain Juppé. Dimanche 13 mars, le candidat PS Alain Mezrag a été éliminé au premier tour avec 11,2% des voix, derrière le candidat LR, Vincent Ledoux, (16,8%) et la candidate FN, Virginie Rosez (25,2%). D'autant que le PS a aussi été éliminé dans la législative partielle de l'Aisne, dès le premier tour, dimanche dernier, recueillant seulement 15,7% des voix.

Cambadélis n'en est pas à sa première attaque d'Alain Juppé.

Encore une fois, à l'université d'été du PS, à La Rochelle en août 2015:

Une vidéo embarrassante, que l'AFP accepte de rendre difficile d'accès...
Le blog va faire son possible pour informer ses lecteurs.

En janvier 2016,  bien qu'
âgé de 64 ans, Cambadélis ne soit pas non plus un jeune premier, il avait encore maltraité le septuagénaire, le qualifiant d'"arrière-grand-père" et de "cheval de retour," avant de finalement... s'excuser piteusement.

  


Chassez les mauvaises manières trotskistes, elles reviennent au galop
En mars 2002, il y a quatre ans, mois pour mois, Lionel Jospin n'avait pas encore de programme qu'il avait déjà un adversaire, le "candidat RPR", comme si "taper" le président sortant était la principale motivation de sa candidature. "Je me bats pour que Jacques Chirac ne soit plus le président de la République," avait-il d'abord expliqué. Deuxième motif, un rien nationaliste: "Je pense que sa réélection ne serait pas une bonne chose pour mon pays." Troisième degré, infâme, cette fois: "Il manque d'énergie. Il a vieilli. L'exercice du pouvoir l'a usé. Il est d'une grande passivité." Cambadélis n'a encore rien inventé... Et de conclure par cette observation: "Il a cannibalisé les autres candidats de droite (à l'élection présidentielle). Il s'en est nourri. Mais il n'a plus de réserve alimentaire." Que ce soit Jospin ou Cambadélis, on ne change pas un trotskiste: trotskiste, un jour; trotskiste toujours. 
Et c'est de bon augure pour Les Républicains: en 2002, Jospin s'est fait éliminer dès le 1er tour... 

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