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jeudi 18 février 2016

Mobilisée par la traque de l'opposition, la Justice manque de moyens pour le justiciable lambda

Taubira déserte la Place Vendôme en laissant la Justice dans un état de dévastation

Le tribunal de Bobigny tire la sonnette d'alarme face au manque de moyens
Attila-Taubira
Deuxième tribunal de France, le tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis) est l'un des plus touchés par le manque d'effectifs. Les intérêts du justiciable ne sont pas préservés; ils sont lésés: depuis janvier, une audience sur cinq est annulée. Les délais des procédures s'allongent. Pour les magistrats et les personnes jugées, ces conditions de travail ne sont plus tenables.

Des voix s'élèvent pour s'inquiéter aussi du manque d'indépendance de la justice

Mise en garde rarissime qui déplore de voir la justice "affaiblie", le président de la Cour de cassation et les présidents des cours d'Appel dénoncent leur manque d'indépendance dans un communiqué commun, où on peut notamment lire: "Le rôle constitutionnel de l'Autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, est affaibli par des réformes et projets législatifs en cours".

Ils réclament une "réforme d'envergure de nature à garantir que l'Autorité judiciaire soit soustraite à toute forme d'influence".

Dans ce texte
, ils dénoncent également"la pénurie persistante [des] moyens matériels et humains" de la justice, qui entrave le "principe d'égalité" entre les citoyens.

Des magistrats ont manifesté contre l'état d'urgence

Plusieurs dizaines de manifestations étaient prévues le 30 janvier 2015, à Paris et dans autres villes de France, pour dénoncer le projet de déchéance de nationalité et l'état d'urgence, alors qu'un projet de loi le prolongeant deavit être  examiné (et a été adopté) dans les jours qui suivirent au Parlement. Et parmi les collectifs qui sont descendus dans rue, le Syndicat de la Magistrature (SM), dont des "juges rouges".
A Paris, quelque 20.000, selon les organisateurs, mais 5.500 manifestants, selon la préfecture de police, ont défilé entre la place de la République et le Palais-Royal.
Des manifestations se sont également déroulées dans plusieurs dizaines de villes en France, à l'appel des collectifs "Nous ne céderons pas" et "Stop état d'urgence", qui regroupent notamment des syndicats (CGT, FSU, Syndicat de la magistrature), des associations (Attac, Droit au logement, Droits devant, MRAP) et l'organisation de défense des droits de l'homme, la FIDH.
Ces organisations demandaient la levée immédiate de l'état d'urgence, instauré après les attentats du 13 novembre 2015 - qui, au final, a été prolongé jusqu'au 26 mai (débattu et voté le 9 février au Sénat, puis le 16 février à l'Assemblée nationale) -  bien qu'il permette de passer outre l'avis des juges, et l'abandon du projet de déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour des activités terroristes. C'est sur ce "désaccord politique majeur" que la garde des Sceaux, Christiane Taubira, a déserté sans combattre.

Deux militaires en civil et hors service ont été agressés  par une vingtaine de personnes (des juges) au cours de cette manifestation parisienne, a-t-on appris de source policière. L'enquête devra notamment déterminer s'ils ont été visés en raison de leur qualité de militaire (en civil) ou s'ils ont pu être pris pour des militants d'extrême-droite (!), selon une source proche de l'enquête. Les agresseurs étaient vêtus de noir, masqués et cagoulés, selon la préfecture de police, mais ces éléments caractérisent aussi bien les extrémistes de droite que de gauche. L'un des deux militaires a été blessé et soigné sur place par les pompiers. Le téléphone de l'un des deux militaires, mobilisés à Paris dans le cadre du plan Vigipirate, a également été dérobé. 
Les agresseurs ont réussi à prendre la fuite.

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