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lundi 4 janvier 2016

Fin d'année 2015 marquée par un vague d'agressions sexuelles à Cologne

Des réfugiés, auteurs des premières  agressions sexuelles de masse 

Des dizaines de femmes victimes d'attouchements sexuels dans la nuit de la Saint Sylvestre, près de la gare centrale de Cologne.

La police colognoise n'a effectué que cinq arrestations dimanche après une nuit du Nouvel an entachée par des agressions. Le chef de la police de Cologne, Wolfgang Albers, a précisé au journal allemand Express que 80 déclarations de crimes -dont 35 de nature sexuelle- ont été enregistrés.

"Les crimes ont été commis par un groupe de gens qui viennent pour la plupart de l'Afrique du Nord et des pays arabes", a indiqué W. Albers. Selon le quotidien Bild, 20 hommes étaient physiquement impliqués, parmi le millier de personnes réunies sur la place.

"Heureusement que je portais une veste et un pantalon. Une jupe aurait probablement été arrachée." 
Une victime âgée de 28 ans, prénommée 'Katja L' a rapporté au journal que son copain et elle ont été encerclés par une bande d'hommes aux abords de la gare, samedi matin. "Nous avons traversé ce groupe d'hommes. [Ils] ont ouvert une voie, que nous avons traversée. Soudain, j'ai senti une main sur mes fesses, puis sur mes seins; à la fin, j'étais pelotée de partout. Ca a été un cauchemar. Nous avons crié et nous les avons frappés, mais ils continuaient. Je suis désespérée. Je pense que j'ai été touchée une centaine de fois en l'espace de 200 mètres", a-t-elle rapporté. Une centaine de mains baladeuses représente sensiblement plus de malotrus que la dizaine dénombrée par le tabloïd Bild, dont les lecteurs sont principalement des ouvriers et des travailleurs peu qualifiés et à 54 % masculins.
Une femme a déclaré à Express que ses collants et sous-vêtements ont été déchirés par la foule. D'autres témoins présents sur les lieux ont rapporté que les hommes se moquaient et insultaient les femmes.
Selon un autre témoin de cette soirée, il y avait  "des milliers d'hommes" qui visaient la foule à l'aide de feux d'artifice. "Mon amie et moi voulions nous mettre à l'abri, mais ils ont bloqué notre chemin. Nous avions tellement peur ! Nous nous sommes enfuis de la station", a raconté une source anonyme au site.

"Une dimension complètement nouvelle de la violence" a surgi dans le pays avec l'afflux de migrants"

C'est le constat du syndicat de la police de Cologne lundi au site anglais Breitbart London. "
C'est quelque chose que nous ne connaissions pas", a déclaré pour sa part son porte-parole.

Alors que
seulement 35 victimes qui n'ont pas craint les représailles, ont porté des plaintes officielles pour agressions sexuelles, la police admet que les cas toujours inconnus peuvent être plus nombreux et lance un appel aux victimes à s’adresser aux forces de l’ordre.
Le Danemark fait le choix d'un programme d'éducation des migrants aux comportements sexuels respectueux des femmes

La maire de Cologne convoque une réunion d’urgence

Des réfugiés afghans et pakistanais aux abords du centre d'acceuil pour demandeurs d'asile de Sandholm près de Copenhague. "Nous ne pouvons plus tolérer cette prolifération de l’illégalité", a déclaré la maire de la ville de Cologneau journal Kölner Stadt-Anzeiger. Henriette Reker qualifie de "monstrueux" les actes de ces réfugiés.
L'élue a également annoncé la tenue, ce mardi, d’une réunion extraordinaire de l’administration de la ville, avec la participation de la police locale et fédérale allemande, afin de répondre à ces crimes. "Nous n’accepterons pas que des groupes de Nord-africains se rassemblent délibérément pour agresser sexuellement les femmes", a déclaré quant à lui le ministre de l’Intérieur de la Rhénanie-du-Nord – Westphalie Ralf Jäger, en promettant d’agir vite pour punir les responsables.

"Il ne faut pas exploiter l'incident pour attiser un éventuel sentiment anti-réfugiés,"
a mis en garde le chef du syndicat policier de la Rhénanie, Arnold Plickert, pour qui, toutefois, "les réfugiés qui ont un problème intégration dans notre société ouverte," mais doivent être traités avec l'aide de la "force de la loi".

Les media accusés de passivité
En apprenant ces crimes terrifiants ce lundi, soit quatre jours après les faits, de nombreux utilisateurs des réseaux sociaux ont accusé des media allemands de les avoir camouflés à cause de l’origine des criminels présumés. "Stupéfiant que les événements de Cologne la nuit de la Saint-Sylvestre n'aient pas été étouffés par la censure médiatique", a souligné une internaute, pour preuve de l'onde de choc qui a parcouru l'opinion allemande.
D’autres utilisateurs s’inquiètent cependant de possibles conséquences de cette publication, qui pourrait frapper en contrecoup tous les réfugiés. "Ca m'attriste que les migrants qui ont vraiment besoin de protection porteront le poids de la haine à cause de Cologne. Nous devons pouvoir voir la différence", regrette une autre utilisatrice de Twitter qui met en cause ses concitoyens.

Certains responsables politiques allemands ont appelé à réagir en durcissant la politique migratoire. "Besoins urgents: réduction du nombre d’entrées, sécurisation des frontières, intensification de déportations et une justice cohérente", a déclaré sur son compte Twitter Steffan Bilger, un député du parti d’Angela Merkel, l’Union chrétienne-démocrate d'Allemagne.


Bilan provisoire: "hate the game, not the players" (Haïssez le jeu (sic), pas les joueurs (sic) !

Les viols et agressions de femmes se multiplient place Tahrir, en Egypte

L'Allemagne a importé un problème vécu au Caire:
 une femme, place Tahrir, vers la fin de l'après-midi, un jour de manifestation. Exemple choisi par un romancier du journal Le Monde: "elle est égyptienne, ou non, voilée, ou pas. Journaliste parfois, souvent militante. Elle se fraie un chemin dans la foule compacte et chamarrée [observation de touriste bobo] en compagnie de camarades ou de collègues comme elle transportés par la liesse."
Soudain, tout bascule, raconte l'écrivain, un soupçon porté sur le sensationnalisme. En quelques secondes, le bain de foule tourne au viol collectif, synthétise l'occidental préoccupé de l'intégrité des femmes. Les mains d'abord, par dizaines, s'abattent brusquement sur son corps. La femme réalise alors qu'elle est encerclée par des dizaines d'hommes qui la séparent de force de ses compagnons.

Le roman noir continue au fil des lignes fiévreuses du quotidien du soir. Projetée à terre, elle voit ses habits arrachés, sent des doigts s'immiscer en elle [un peu pervers le journaliste] malgré ses hurlements de terreur. Autour, la meute grossit. Une foule d'hommes se bousculent en hurlant, tendant leurs bras pour mieux la toucher. [Devant son clavier, il s'y croit] D'autres s'interposent, tentent de la protéger. En vain. Cela peut durer une heure. Parfois, elle perd connaissance. Parfois, elle a le temps d'apercevoir le visage de ceux qui parviendront à l'arracher à ses agresseurs. Car, bien qu'elle soit détruite, elle est sauvée, toujours. In extremis. Le bisounours a repris ses esprits. [Tu viens te coucher, chéri?]

Nostalgie du temps où un pouvoir fort contenait les pulsions masculines
Quand le journaliste du Monde se fait un film, il s'interroge sur le nombre de fois où ce scénario s'est répété depuis la révolution. Pour l'instant, seules les agressions concernant des journalistes étrangères ont fait l'objet de comptes rendus détaillés. Le 11 février 2011, Lara Logan, une journaliste de la chaîne américaine CBS, a raconté son calvaire en détail après avoir subi ce traitement pendant près d'une demi-heure. 
Le 24 novembre 2011, une journaliste de France 3, Caroline Sinz, était agressée à son tour :



Les rédactions continuent d'envoyer des femmes au Proche-Orient. Il ne faut pas céder, lancent les intellectuels parisiens, mais des dizaines de cas identiques, concernant autant les Egyptiennes que les étrangères, ont été signalés depuis le soulèvement de janvier 2011. C'est peu comparé aux victimes anonymes qui, selon les organisations de défense des droits de l'homme, se sont gardées de se faire connaître et qui refusent de témoigner. Des femmes venues le 8 juin sur la place pour dénoncer le harcèlement sexuel a été "violemment agressé" [elles n'ont pas bénéficié d'une agression douce...].

L'article vire à la défense de la profession
Le 26 juin, le récit bouleversant d'une jeune Britannique, Natasha Smith, étudiante en journalisme venue au Caire réaliser un reportage, a suscité une profonde émotion [lieu idéal pour aguerrir une jeune débutante: comme nommer une prof débutante dans le 9.3 de Claude Bartolone où il fait si bon vivre]. Sur son blog, elle décrit "ces hommes qui, par centaines, changés en animaux", se seraient jetés sur elle à la sortie du pont Qasr Al-Nil. Déshabillée, traînée par les cheveux, elle affirme avoir été battue et violée par des dizaines de doigts, jusque sous des tentes dans lesquelles on essayait de la soustraire à ses agresseurs. "Un homme a tenté de me frapper avec un piquet de tente", affirme Natasha Smith, qui décrit, pour compléter le tableau, "deux femmes en burqa qui la regardent benoîtement avant de se détourner". 
Affublée d'un voile censé la dissimuler aux regards, elle affirme avoir été évacuée en cachette par des Egyptiens qui auraient cependant refusé de l'accompagner à l'hôpital, "de peur d'être arrêtés si on les voyait avec elle". Elle aurait alors gagné un hôpital public, où elle aurait été éconduite par le personnel. Dans un autre établissement, on aurait refusé de l'examiner.

Son récit, relayé par CNN (vidéo ci-dessous), aurait, selon la chaîne américaine, été confirmé par l'ambassade de Grande-Bretagne en Egypte. Même s'il laisse sceptiques un certain nombre d'Egyptiens, gênés par le manque de détails temporels et géographiques, certaines incohérences de la narration et le ton volontiers ironique adopté par l'auteur, il correspond aux descriptions données par les autres victimes.


"Quel que soit le fin mot de l'histoire, et les doutes que j'ai sur son récit, prévient Yara Sallam, directrice du programme de défense des droits des femmes au collectif Nazra pour les études sur les femmes, cela ne doit pas masquer la réalité de ces attaques", qui, selon beaucoup de femmes, seraient de plus en plus fréquentes.

"Des hommes aux regards bestiaux"
Violée le 2 juin place Tahrir, C., bien qu'étrangère (ou au cause), souhaite garder l'anonymat. Ce qu'elle décrit correspond exactement au récit de Natasha Smith. A croire qu'elle en fait un copié-collé : "Les hommes étaient comme des lions autour d'une pièce de viande, leurs mains partout sur mon corps et sous mes vêtements déchirés. Leurs regards étaient ceux d'animaux. Pas humains du tout, ils me jetaient à droite et à gauche comme si j'étais un sac-poubelle, pas un humain."
Ni elle ni ses deux amies, qui ont subi le même sort au même moment, n'ont porté plainte, faute de pouvoir reconnaître leurs agresseurs. Elles se sont contentées de témoigner auprès d'ONG locales. De toute façon, la loi ne considère pas ces agressions comme des viols, mais comme du simple[s] "harcèlement[s]  sexuel[s]", dont les victimes sont systématiquement découragées et dénigrées par les policiers. Clairement, les forces de l'ordre dérangent les activistes. 


"Ces attaques sont calculées et organisées pour effrayer les femmes et les chasser de la sphère publique", affirme un rapport publié par Nazra, un collectif égyptien (sous tutelle d'Amnesty international) pour les études sur les femmes, comme Helem (Liban), Aswat (Palestine), Arken (Tunisie), Alouen (Algérie), Abu Nuwas (Algérie). "Il est très difficile d'accuser l'armée ou l'Etat d'envoyer des voyous sur la place commettre ces agressions pour ternir l'image des révolutionnaires, explique Yara Sallam, mais le fait que, la plupart du temps, ces agressions se produisent au même endroit [devant le restaurant Hardees] les rend très louches. Comment croire que tous les frustrés du Caire se trouvent en même temps au même endroit ? Cela ressemble plutôt à un traquenard. Cela dit, ces viols ne seraient pas possibles sans un climat général de tolérance vis-à-vis du harcèlement sexuel."


Place Tahrir, lieu de "bagarres de rue"
De fait, aucune enquête n'aurait été déclenchée. Et le sujet alimente un débat brûlant en Egypte, même s'il est absent des colonnes des journaux. On sait parfaitement qu'il déchaîne les passions en Occident, où l'islam est volontiers incriminé. [Les Occidentaux vont encore être culpabilisés] Or, le contexte général d'insécurité qui règne sur la place Tahrir n'est sans doute pas étranger à ces agressions. A la nuit tombée, la place se transforme en un lieu interlope où vendeurs ambulants, souvent accusés d'espionnage, hommes ayant élu domicile sous les tentes et baltagas ("voyous") cherchent la bagarre. Les hommes, eux aussi, y sont victimes de vols et d'agressions.

"L'augmentation des agressions sexuelles n'est pas étonnante dans le contexte actuel, comprend Yara Sallam. La présence de l'armée dans la rue contribue à normaliser la violence dans la société, cela rend les gens plus agressifs en général. Il y a beaucoup de bagarres de rue." Et de souligner les agressions sexuelles répétées commises par les militaires égyptiens contre les manifestantes qui ne peuvent qu'encourager une telle violence, par ailleurs déjà signalée sous le régime Moubarak. Tout le monde en a pris pour son grade, en attendant la prochaine révolution.
La population veut la sécurité, mais, quel que soit le pays, l'extrême gauche dénonce les forces de l'ordre... Les Frères musulmans, quant à eux, mettent en cause les conditions sociales difficiles, mais prospèrent sur ce terreau.
Les "printemps arabes" ne peuvent être des réussites à 100%...

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