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dimanche 26 juillet 2015

Reims, France: une jeune femme agressée parce qu'elle bronzait en maillot de bain dans un parc

Les agresseuses interpellées ne semblent pas identifiées

Pour le nouvel ordre moral, à cinq contre une Rémoise de 21 ans

La victime bronzait en maillot de bain dans un parc et il n'en fallait pas plus pour être frappée mercredi par un groupe de cinq filles parce que sa tenue ne leur convenait pas. La jeune femme s'est vu prescrire quatre jours d'incapacité totale de travail. Qu'est-ce qui peut inspirer une telle réaction, si ce n'est le salafisme?  
Les policiers de Reims n'avaient jamais vu ça. Les cinq filles, dont deux mineures, ont pris à parti cette jeune femme de 21 ans qui bronzait en maillot de bain avec deux amies au parc Léo-Lagrange, rapporte le quotidien L'Union qui fait état de l'agression physique mercredi , en pleine canicule. 
C'est d'abord l'une des cinq filles qui s'est approchée de la victime pour lui reprocher sa tenue, qu'elle jugeait indécente, rapporte le journal. Celle-ci a répondu que l'on ne pouvait lui dicter la manière dont elle doit s'habiller. Une altercation a suivi, au cours de laquelle les cinq filles ont roué de coup la jeune femme en maillot de bain. Elle a été secourue par des témoins et transportée à l'hôpital, qui a déclaré quatre jours d'interruption totale de travail (ITT).

L'identité des agresseuses est tenue secrète

La police a rapidement interpellé et identifié la bande des cinq femmes violentes, trois jeunes adultes de 18 à 24 ans et deux mineures de 16 et 17 ans. Elles ont été déférées au parquet en fin de semaine. Agée de 17 ans, la justicière principale a été présentée à un juge des enfants, qui l'a placée sous le statut de témoin assisté, mais cette décision a été contestée par le parquet qui a fait appel, a-t-on précisé au commissariat de Reims. Les trois majeures sont convoquées devant le tribunal correctionnel de Reims le 24 septembre.


Rien n'est pire que la rétention d'information
Parce que l'identité des cinq délinquantes est tue et que le déni semble le mot d'ordre officiel, alors que les motivations précises de l’agression ne sont pas révélées, les commentaires pleuvent. La recrudescence de l'ordre moral oriente la réflexion sur la religion, en particulier l’Islam, seconde religion de France. Or, le pouvoir continue de dissimuler l'identité des agresseuses, entretenant du même coup les supputations, auxquelles s'oppose maladroitement la presse: "aucun lien ne peut être établi entre cette religion et l’agression. Pas plus qu’avec une autre religion d’ailleurs," écrit L'Union de Reims.

Claudine Dupont à la plage...
Condamnant cette agression qui porte atteinte à la liberté individuelle, le maire (LR) de Reims, Arnaud Robinet, s’est entendu  entretenu avec la directrice départementale de la sécurité publique: pour recueillir les éléments de langage officiels? "Elle a confirmé cette agression, mais pas l’aspect religieux, relaie le premier magistrat de la ville, soucieux de paix sociale. Sur son compte Twitter, le maire de Reims a condamné l'agression, à l'unisson également avec L'Union"cette agression, confirmée, n'a pas d'aspect religieux"affirme la directrice départementale de la sécurité.

"Il faut donc faire très attention aux amalgames. Néanmoins, je comprends que cette agression ait pu être interprétée comme telle par la population. Si tel avait été le cas, ce serait très grave, car depuis le début de mon mandat, j’ai toujours rappelé mon attachement à la laïcité et au vivre ensemble. Je condamne très fermement cet acte. Les cinq personnes qui ont causé cette agression ont été remises à la justice, il faut la laisser faire son travail."
On en saurait d'ailleurs plus sur les propos échangés lors de l'agression au parc Léo-Lagrange et ils vont justement dans le sens de la thèse officielle. L'une des cinq forcenées a interpellé sa cible par ces mots : "Allez vous rhabiller, c'est pas l'été !" Alors, c'est quand l'été et la canicule?  Isolée de l'ensemble de l'altercation, cette petite phrase aurait suffi à déclencher une attaque d'une grande violence. 

Ce dimanche, SOS Racisme organisait un rassemblement en maillot de bain dans le parc Léo-Lagrange où se sont produits les faits.

Combien de musulmanes en bikini SOS Racisme a-t-elle mobilisées au parc à 12h00. L'idée était de dire "oui à la liberté", à commencer par celle de s'habiller comme on veut pour prendre le soleil dans un jardin public.

Autant 
le mot-dièse #jeportemonmaillotauparcleo a rencontré un vif succès sur Twitter, autant la mobilisation à l'appel de SOS Racisme s'est avérée faible ce dimanche midi au parc Léo-Lagrange. Une poignée de personnes seulement s'est retrouvée pour dire "oui à la liberté".

VOIR et ENTENDRE
des témoignages de manifestants à orientation féministe:

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