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mardi 31 mars 2015

"Les Français veulent que je reste à mon poste," raconte Manuel Valls:

Valls s'incruste à Matignon,
à quoi sert son rejet massif aux départementales? 

Plutôt que départ, il parle remaniement

Le Premier ministre Manuel Valls, le 17 février 2015 à l'Assemblée nationale à Paris
Valls refuse de prendre la porte

Il n'y aura remaniement que si "un pacte" est conclu avec le reste de la gauche, sur la base de sa ligne inchangée, a affirmé Manuel Valls, ce mardi matin sur BFMTV, après une année de promesses et de vociférations à Matignon et sur tous les écrans et malgré la défaite du PS dominateur  aux élections départementales. 

Valls refuse d'affronter la réalité

Aux autres, il  assure qu' "il faut affronter la réalité, c'est ma marque de fabrique", résumait Manuel Valls pendant la campagne des élections départementales. Ce mardi matin, le premier ministre chassé de l'Essonne est allé défié les républicains en allant défendre sa cause devant Jean-Jacques Bourdin  sur RMC et BFMTV, deux jours après la "fessée" subie par son parti lors de ce scrutin. "Déterminé et serein", Manuel Valls a essentiellement plaidé le "rassemblement" de la gauche face à "la menace terroriste" et au FN, sur BFMTV. 


Pour sonner un peu plus tard le rappel des députés PS avec qui il a rendez-vous à l'Assemblée nationale, le "serin" abandonnera encore ses responsabilités de chef du gouvernement en posant un lapin au patron de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort, Mario Draghi. Le Premier ministre a reporté son déplacement européen pour mieux s'occuper de ses problèmes personnels de maintien au pouvoir et ne participera pas au Conseil des ministres franco-allemand ce mardi à Berlin.

Après avoir voulu incarner la lutte contre l'opposition finalement victorieuse, "chacun a sa part de responsabilité" dans cette défaite, a estimé Manuel Valls ce mardi matin.
"J'assume forcément la mienne", alors qu'une large partie de la gauche (frondeurs du PS, EELV, Front de Gauche) souligne que sa politique "social-libérale" est responsable des "catastrophes électorales" successives. Mais le Premier ministre met en cause la "responsabilité collective". "Je n'accuse personne. Mais la division mène à la défaite", a-t-il martelé, avec sa mauvaise foi coutumière, pointant les désunions de la gauche et l'électorat qui a commis la "faute morale" de la contestation de sa politique par l'abstention: un ni-ni recommandé par... le patron de l'UMP.

Sanctionné, il veut pourtant continuer comme si de rien n'était



Clairvoyance de pros
du décryptage...
Valls refuse de changer de cap. 

"Nous allons poursuivre et approfondir les réformes", a maintenu Manuel Valls, la casquette sur les yeux. Il mise sur la priorité sur "l'investissement privé et le travail". "Tout est fait pour retrouver de la compétitivité", a-t-il affirmé, estimant qu'il y a des "améliorations de la situation économique que les Français ne voient pas".  
Pas de changement prévu donc: le deuxième épisode de la loi Macron devrait même arriver avant l'été, a annoncé Bercy ce lundi. Mais "la remise en cause du CDI n'est pas à l'ordre du jour, même si le patronat l'annonce", a-t-il affirmé. 


Il envisage le rassemblement improbable de la gauche sur la base de ce statut quo attentiste d'un retour de croissance par l'étranger qu'il méprise à Francfort et Berlin



Il n'y aura un remaniement que s'il y a "un pacte" conclu entre toutes les composantes de la gauche. Mais on se demande bien sur quelle base, sinon le chantage de menaces sur les Régionales fixées aux 6 et 13 décembre, dimanches travaillés et consacrés aux achats de Noël... "La politique économique ne peut pas zigzaguer en permanence", oppose-t-il aux frondeurs du PS, qui lui ont mis la pression après les défaites de ces deux derniers dimanches soirs. 
A propos des écologistes, on peut en revanche "zizaguer"... Manuel Valls ne ferme pas la porte du gouvernement aux plus dociles. Au lendemain d'une rencontre EELV-PS à Solférino, en plus de Barbara Pompili et François de Rugy, Jean-Vincent Placé et Emmanuelle Cosse (ex-Act Up) sont d'ores et déjà très conciliants, malgré leurs attaques récentes et des conditions pourtant inchangées.

Un an à Matignon, c'est long, mais trop court pour Valls...



Interrogé sur l'éventualité d'un départ de Matignon, le Premier ministre a estimé que "cela ajouterait une crise politique" à la situation qu'il ne qualifie pas. Et d'affirmer encore: "ce n'est pas ce que les Français veulent". Il dit même avoir le sentiment que "les Français - les mêmes qui "ne voient pas les améliorations" - veulent que je reste à mon poste". Un an après son arrivée à Matignon, malgré les rumeurs de remaniement qui suivent logiquement une telle défaite électorale, 57% des Français souhaiteraient que Manuel Valls reste en place, d'après un sondage M6 (groupe Canal+ !)-Harris Interactive réalisé après les élections départementales (enquête réalisée -en ligne- le 29 mars 2015, au cours du second tour et avant la publication de l'ampleur de la débâcle)



"Battu mais content", pour Libération, Manuel Valls est "déterminé" 

alors que "la gauche est sonnée", estime La Croix. Déterminé à rassembler la gauche qu'il a éparpillée façon puzzle, Manuel Valls tente de recoller les morceaux, "mission difficile," voire "impossible", selon la presse elle-même.

"Si tu reviens, j'annule tout" 

Sans attendre, il a commencé par annuler son voyage en Allemagne, ce mardi, et il ne participera pas au Conseil des ministres franco-allemand mardi à Berlin et a reporté son déplacement à la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort. 


Il a choisi de plutôt s'adresser aux députés socialistes à Paris. Pour les "cajoler" ou pour "serrer la vis"?, s'interroge la presse. Peut-être un peu des deux, alors que Manuel Valls a tenté de banaliser le rendez-vous, ce mardi matin, rappelant que le schizophrène s'invite régulièrement à cette réunion de groupe hebdomadaire. 

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