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mercredi 25 mars 2015

Hollande : "Le vote FN est avant tout une colère sociale"

Le président Hollande face au jugement de  ses déclarations de candidat arrogant

Hollande expliquait en 2012 quelle serait sa stratégie dans la bataille de l’entre deux tours.


"J’ai remporté une première victoire, les Français m’ont placé en tête. C’est une première dans l’histoire de la Ve République. Le candidat sortant a perdu. Contrairement à ce qu’il plastronnait [verbe transitif seulement pour Hollande], il est arrivé second. Et sa prétendue 'stratégie' fondée sur 'le croisement des courbes' s’est écroulée." [Si on pouvait comparer élections présidentielle et départementales, on noterait que la France profonde a placé le PS au 3e rang, ce qui, après 3 ans de présidence, ne constitue pas pour Hollande, cette fois, une raison de "plastronner", surtout si on considère ses chères courbes, celle du redressement de l'emploi ne parle guère en sa faveur]

Dans votre déclaration à Tulle, dimanche, vous en venez très rapidement au vote FN, soulignait Libération…
"C’est normal, le résultat obtenu par le Front national est une donnée marquante du scrutin. Le vote FN a changé de nature entre 2002 et 2012. Il est moins haut dans un certain nombre de villes et il est plus fort dans des territoires ruraux qui en avaient été jusque-là préservés. Qu’est-ce que cela révèle ? Un mécontentement agricole, des électeurs qui, sans doute de droite, ont voulu sanctionner le candidat sortant en allant vers Le Pen.  [En 2015, les électeurs n'attendent pas 2017] 
Et aussi un électorat de souffrance, composé de petits employés, d’artisans, d’ouvriers qui vivent vraiment un sentiment d’abandon. C’est ma responsabilité de m’adresser tout de suite à ces électeurs qui n’adhèrent pas forcément aux idées du FN, l’obsession de l’immigration en particulier, mais qui expriment, avant tout, une colère sociale."  [Que dire donc de la souffrance des 25% Français qui ont voté FN en 2015, quand il n'étaient "que" 17,90 % en 2012 ?]

Le vote Front national est-il un vote d’adhésion ou un vote protestataire ? interroge Libération
Les deux. Il y a pour une part une adhésion à l’extrême droite, clairement assumée, et même parfois une adhésion personnelle à Marine Le Pen. Et puis un vote d’utilisation, d’instrumentalisation, de protestation. Il exprime une volonté de sanctionner, pas simplement le candidat sortant, mais le système politique, l’Europe et la mondialisation.

A qui s’adresser entre les deux tours ?
D’abord à l’électorat de gauche qui, quel que soit son vote de premier tour, ne veut pas se détourner de son objectif et veut sanctionner Nicolas Sarkozy. L’erreur que je ne commettrai pas, c’est, pour parler aux autres, d’oublier les nôtres. Le vote Mélenchon, c’est un vote de transformation, de contestation, de colère, presque de manifestation dans tous les sens du terme[Et depuis, les 'frondeurs', entraînés par d'anciens ministres tel B. Hamon,  se sont constitués en force de contestation de la politique de Valls]. Jean-Luc Mélenchon a su avec talent incarner cette aspiration. 
De la même manière, l’électorat écologiste va bien au-delà du score d’Eva Joly. L’ignorer écarterait un certain nombre de citoyens qui ont envie de changement. [Les ministres écologistes ont depuis claqué la porte du gouvernement Ayrault. Et nombre de militants se sentent tellement pas 'oubliés' qu'ils se tournent vers Mélenchon...] Etre le président de tous ne veut pas dire être un président qui viendrait de nulle part. Je suis socialiste, je suis le représentant de la gauche, mais je m’adresse à tous les Français, car je veux être le président du rassemblement.

Quelle campagne allez-vous mener ?
D’abord, il faut mobiliser les électeurs qui ne sont pas venus voter. Il faut aller chercher celles et ceux qui peuvent se dire, à tort, que c’est déjà gagné. Deuxièmement, il faut parler à tous les républicains sincères qui ont à cœur l’intérêt de la France. Enfin, il y a l’électorat de Le Pen, dont une part vient de la gauche et devrait se retrouver du côté du progrès, de l’égalité, du changement, de l’effort partagé, de la justice, parce qu’il est contre les privilèges, contre la mondialisation financière, contre une Europe défaillante. A moi de les convaincre que c’est la gauche qui les défend. [Aujourd'hui, Hollande appelle à 'arracher les électeurs au FN' et le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, déclare sur France Info : 'Le 22 mars, c'est le premier tour. L'enjeu c'est de se mobiliser, d'aller voter. C'est une bataille contre le FN !'
VOIR et ENTENDRE le ministre intermittent de l'Agriculture:
Et, le dimanche 8 mars, Valls a indigné les Français quand il a stigmatisé certains d'entre eux: "J'ai peur pour mon pays, j'ai peur qu'il se fracasse contre le Front national", a lâché le Premier ministre, en chef de parti.
VOIR et ENTENDRE la réaction de Rachida Dati (UMP) au tableau apocalyptique dressé par le chef du gouvernement:

VOIR et ENTENDRE François Bayrou déclarer "inadapté" le vocabulaire de Valls, comme précédemment d'ailleurs le mot "apartheid":


Sarkozy s’est emparé du thème de l’Europe qui, selon lui, ne protège pas assez. Il veut s’adresser à la France du non. Vous aussi ?
Seule une très faible partie des électeurs du non s’est portée sur le candidat sortant. Il est identifié à l’Europe libérale et d’austérité telle qu’elle est. Il en a été le dirigeant et même l’inspirateur au moment de la crise. Il est vu comme celui qui n’a rien fait ou, pire, celui qui a défait. Que ce soit sur la faiblesse des dispositifs pour lutter contre la spéculation ou sur la question de l’immigration.
VOIR et ENTENDRE pourquoi les socialistes Benoît Hamon, ici devant Aphatie (RTL), et Montebourg ont quitté le gouvernement: 


C’est un sujet dont vous avez peu parlé avant le premier tour…
"C’est vrai que Nicolas Sarkozy l’a copieusement instrumentalisé depuis le début de sa campagne ! Il a annoncé qu’il voulait réduire de moitié l’immigration. Mais c’est un fait incontestable : il est depuis dix ans responsable de la politique migratoire et le flux annuel de nouveaux migrants n’a pas diminué. Tout simplement parce que l’immigration zéro n’est pas possible et l’immigration divisée par deux, à 100.000 personnes, supposerait de contrevenir à bien des principes de droit européen et international. Je me refuse à la caricature, je dénoncerai les mensonges sur la régularisation des sans-papiers. La gauche, depuis des années, considère que la maîtrise des flux migratoires doit être poursuivie avec une lutte plus efficace contre les filières clandestines. Sur ces questions, je n’ai ni mauvaise conscience ni davantage l’intention de verser dans la surenchère."
VOIR et ENTENDRE pourquoi, début mars 2015, Valls est embarrassé face à Marine Le Pen:


Après ce premier tour, vous êtes confiant ?
Nous avons réuni les conditions de la victoire, mais il y a une campagne à faire jusqu’au bout. Je suis donc tranquille et confiant. La preuve de l’inquiétude de Nicolas Sarkozy, voire de son improvisation, c’est qu’après avoir demandé deux débats de second tour, il en demande désormais trois ! Il a échoué à l’écrit, alors il voudrait multiplier les oraux dans l’espoir de se rattraper !
VOIR et ENTENDRE la sérénité de Manuel Valls à l'Assemblée nationale, selon Marion Maréchal-Le Pen (FN):

On notera que le Premier ministre socialiste occulte les cas des fraudeurs socialistes: Cahuzac, Guérini ou S. Andrieux, entre autres.

Ne craignez-vous pas cette confrontation ?
Non. Regardez tout ce qu’il avait claironné : que les courbes allaient se croiser, que j’allais faire moins de voix que Ségolène Royal en 2007. Tout a été démenti ! C’est ça, Nicolas Sarkozy, toujours l’esbroufe. Cela ne m’inquiète pas."

Les sympathisants du FN et de l'UMP se disent à 93% mécontents de François Hollande, suivis par les sympathisants de l'UDI (90%), du MoDem (78%), du
Front de Gauche (71%), d'EELV (62%), et du PS (30%).
55% des Français sont mécontents de Manuel Valls
VOIR et ENTENDRE Valls affirmer à Saint-Brieuc en mars 2015 que "le FN n'aime pas la France":
Les 5 millions d'électeurs du FN - aussi nombreux que les chômeurs -  aiment-ils moins la France que les socialistes  ou le Catalan? 

Comment abordez-vous le débat du 2 mai ?
Très sereinement. Je pense que ce doit être un moment d’élévation. Le candidat sortant veut en faire un pugilat, car il n’a pas le choix. Il est comme un coureur qui a été distancé et essaye d’attraper par le maillot celui qui est devant. Je veux être offensif sans tomber dans un combat de catch. Je rappellerai son bilan et je montrerai le chemin que je veux pour la France : le redressement dans la justice.
VOIR et ENTENDRE un autre "pugilat" du véhément Valls à l'Assemblée, cette fois contre l'UMP Gérald Darmanin:


La France de Hollande et Valls est en état de crise permanente.
Qui de la droite ou de la gauche fait le plus peur?

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