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jeudi 10 juillet 2014

SNCM: le travail reprend, pour quatre mois...

La conférence sociale s'est refermée: un moratoire peut être signé !

Les marins CGT de la SNCM en grève depuis dix-sept jours ont voté jeudi la suspension de leur mouvement 
à l'issue d'une assemblée générale de deux heures, a annoncé leur représentant CGT. "Les personnels ont à la quasi-unanimité suspendu leur mouvement", a-t-il déclaré jeudi à la presse Frédéric Alpozzo, secrétaire général CGT des marins, après avoir eu  la veille des mots extrêmement dur envers le gouvernement.

Les syndicats sont opposés à un redressement judiciaire de la SNCM
solution que soutiennent les actionnaires et le gouvernement et jugée "probable" par le négociateur.
"Le redressement judiciaire, c'est un moyen de démanteler la SNCM, avec plus d'un millier de licenciements. Ce n'est pas acceptable pour nous. M.Cuvillier est un menteur et un liquidateur. Il a fallu 12 jours de grève, précédés d'un préavis d'un mois, pour avoir ça?" 
a fulminé le représentant CGT des marins, Frédéric Alpozzo.
Et la situation s'était terriblement envenimée avec la Corse dont l'économie est fortement pénalisée:

Frédéric Alpozzo, délégué CGT, a traité le gouvernement de "menteur" et de "liquidateur". (lien PaSiDupes)


Les six syndicats de la Société nationale Corse Méditerranée ont fait céder le gouvernement en arrachant un compromis donnant un sursis de quatre mois à la compagnie maritime. Ils avaient en effet durci le ton et fait planer la menace d'une nouvelle grève si aucune "solution pérenne" n'était trouvée d'ici la fin de l'année.  
"Il appartient maintenant au gouvernement que le mouvement ne se reproduise pas", a-t-il ajouté jeudi. "Si d'ici décembre nous n'avons pas trouvé de solution pérenne, il pourrait y avoir le dépôt de nouveaux préavis."
Réunis en assemblée générale sur le ferry Danielle Casanova dans le port de Marseille, les grévistes ont accepté de participer aux discussions avec le négociateur nommé par l'exécutif, Gilles Bellier, mais ils ont toutefois demandé à être reçus par le Premier ministre, Manuel Valls "dans les prochaines heures pour une clarification indispensable".
Le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Frédéric Cuvillier, a salué la reprise du travail

Il a appelé toutes les parties à oeuvrer ensemble pour "bâtir une nouvelle SNCM." 
"Les discussions entre les organisations syndicales, l'actionnaire Transdev et l'Etat ont permis de dépasser les postures et de trouver une voie équilibrée, mettant un terme à un conflit qui aggravait les problèmes de trésorerie de la SNCM et pesait sur l'économie marseillaise et l'économie de la Corse", a-t-il écrit dans un communiqué.
Société française multinationale, 
Transdev est le 1er groupe privé de transport collectif au monde (tramway, bus, train, ferry) , né de la fusion avec Veolia.



Rien n'est réglé

Les syndicats de la
SNCM, compagnie menacée par la décision de la Commission européenne de demander le remboursement de 440 millions d'euros d'aides d'Etat jugées illégales, ont présenté jeudi en assemblée générale le relevé de décisions de la mission de conciliation de Gilles Bellier.
Sa mission gèle la perspective d'un redressement judiciaire jusqu'au  31 octobrede nouveau prôné jeudi matin par Antoine Frérot, PDG de Veolia Environnement, vendeur de sa participation dans la SNCM à travers Transdev pour un euro symbolique.
Le texte de Gilles Bellier pointe les divergences entre Transdev - coentreprise détenue à parité par Veolia et la Caisse des dépôts et actionnaire (l'Etat) à 66% de la compagnie - et les syndicats sur l'avenir de la compagnie.
Il relève aussi les engagements du gouvernement, notamment son recul sur une liquidation de la SNCM."Il ne fait plus de doute aujourd'hui que seul un plan de redressement pour construire une nouvelle SNCM peut permettre de mettre fin au contentieux européen", indique le document. Il n'est plus question ce soir de "redressement judiciaire" jusque fin octobre... "Ce plan de redressement passera probablement par un redressement judiciaire", ajoute-t-il pourtant, soulignant que "toutes les pistes et moyens de parvenir à un projet industriel d'avenir" sont à l'étude.
Le médiateur devra entre autres chercher des repreneurs 
et travailler sur des mesures sociales d'accompagnement. Sa mission doit déboucher sur des décisions au plus tard le 30 novembre, délai durant lequel la compagnie maritime a promis de ne pas engager de procédure de redressement judiciaire "sauf situation de cessation de paiement."
Mercredi soir, les grévistes avaient levé le blocage du bateau mixte Kalliste de la compagnie concurrente CMN, retenu à quai depuis le 1er juillet. Une décision prise quelques heures après que le Premier ministre a annoncé que tous les navires seraient débloqués.
Le Kalliste a pris la mer jeudi matin en direction de Toulon.


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