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lundi 30 juin 2014

Bac: le tripatouillage des notes est fonction des consignes ministérielles

Le tripatouillage n'est pas vraiment le fait des professeurs-correcteurs-examinateurs

Ce ne soit pas  le niveau des élèves que l’on évalue 
au baccalauréat
Le bac mène-t-il à une impasse?
E
n réalité, la note finale varie en fonction des rivalités entre établissements et d’une "obligation de résultat" au niveau national et global.

La faiblesse du pouvoir socialiste a fait du baccalauréat 2014 une zone de non-droit, une déshérence marquée par le changement de ...ministres à deux mois du début des épreuves: fuites en série, polémiques autour de sujets supposés trop difficiles pour le niveau réel des candidats, pétition inédite d’élèves… Tout a été tenté pour accréditer l'idée que le contrôle continu  serait une "avancée. Mais au-delà de ces embûches dressées sur le parcours, plus encore que l’an dernier, les media se sont livrés sur commande à un matraquage d'un système de notation supposé à géométrie variable pour cet examen national.

Le ministère a organisé le coulage du bac 2014 et obéré l'avenir 

Le ministère de l’Éducation nationale a embrayé sur la campagne de dénigrement en livrant son sentiment de bac+3 que les copies seraient appréciées avec malveillance, puisqu'il a assuré qu'elles seraient désormais notées avec "bienveillance". Dans le même temps et sous la pression populaire, les consignes officielles imposaient que l’épreuve de mathématiques du bac S (supposé faire émerger nos scientifiques de demain) serait notée sur… 24, tandis que les barèmes des exercices de physique-chimie au même bac S seraient relevés au vu de la difficulté de l’épreuve. En réalité, il semble que ce ne soit pas tant le niveau des élèves que l’on évalue. Mais que la note finale varie en fonction d’une "obligation de résultat" au niveau global.

Ordre supérieur de dissimuler le problème de niveau réél

A force de dire que le "niveau baisse" depuis de nombreuses décennies et que le bac est souvent considéré comme "bradé", mais assorti d'une orgie de mentions illusoires, le tripatouillage des notes n’est plus tabou, il devient même quasiment la norme. Il faut désormais atteindre le niveau espéré de réussite au baccalauréat: il n'est plus ambitionné d'évaluer un niveau qui permette de suivre une prépa ou même une première année de fac. Au lieu d’évaluer strictement les savoirs d’une classe d’âge, la notation est donc adaptée à l’objectif d'anesthésie de l'opinion en diplômant un pourcentage toujours plus élevé de candidats. Notre classement PISA de l'OCDE soulèvera la surprise des hypocrites qui décrieront des critères insupportables par no petits génies hexagonaux, mais aussi l'indignation des mêmes experts de l'éducation contre un système supérieur trop élitiste et inapproprié, singulièrement à l'encontre des nouveaux arrivants. Un effet boule-de-neige ravageur de la mauvaise foi à tous les degrés de la société, depuis le ministre qui "comprend" les plaignants en émettant des jugements démagogiques et irresponsables jusqu'aux parents qui délèguent.

Un pourcentage vertigineux de réussite
Hors sujet, dirait l’enseignant un peu rigoureux, désormais classé "vachard". 92 %, 93 %? Quel pourcentage vertigineux de réussite au baccalauréat général va-t-on atteindre pour cette édition 2014 quand certains candidats obtiennent des notes supérieures à 20? Cette formalité devient un bâclage lourd de conséquences tant économiques que psychologiques: elle fabrique des aigris et creuse le déficit de l'Education qui agonise depuis 40 ans, avec renfort de soins palliatifs, et va droit à une mort indigne. 
Le psycho-drame du bac n'est en fait qu'une comédie: pour la poursuite des études des élèves, tout se joue, avant même la publication des résultats, avec le fameux système "Admission post-bac", qui prévoit l'orientation et l'inscription du candidat avant qu'il n'ait reçu ce diplôme de fin d'études et fait rêver les 7% qui n'auront pas réussi à se faire récupérer à la note de 8 sur 20...

Quelle image donnons-nous, à nouveau, de notre système scolaire

après le précédent de la pétition lancée contre les sujets de mathématiques par quelques lycéens en colère ? D’autant que les collégiens, qui passaient la semaine dernière le brevet, se sont aussi plaints sur les réseaux sociaux d’un exercice trop difficile.

Benoît Hamon, ministre de l’Éducation nationale, a ouvert cette semaine un vaste chantier sur le système de notation qui devrait également concerner le baccalauréat. 
De son côté, surprise, un syndicat lycéen évoque une refonte du système, non pas à base de contrôle continu mais d’épreuves passées au fil de l’année. Ce qui mérite autant d'explication que la distinction hasardée par l'aventureux Hamon entre "grammaire" et "syntaxe" (lien PaSiDupes)! Mais si ça peut permettre des économies budgétaires, n'est-ce pas...

Avec juillet, les résultats de l’examen et les grandes vacances, les esprits vont bientôt se tourner vers la future rentrée scolaire et les effectifs d'enseignants. De nouvelles problématiques qui ne doivent pas occulter la nécessité de revenir à la raison sur un examen national emblématique. La question se pose plus que jamais de la valeur du diplôme du baccalauréat, alors que certains professionnels annoncent, à moyen terme, un taux de réussite de 100 %. 
Que l'étranger nous enviera: notre "exception culturelle" ! 
LOL

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