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jeudi 1 mai 2014

1er-Mai: seulement 100.000 manifestants, selon les autorités

La CGT avance, quant à elle, le chiffre de 210.000 manifestants

Les syndicats n'ont pas réussi à mobiliser les Français, malgré leur opposition à François Hollande.  

La question du nombre de manifestants fait débat. 
Selon la CGT, 65.000 personnes ont battu le pavé dans la capitale, et 210.000 dans toute la France. Les autorités ont, quant elles, dénombré moins de 100.000 manifestants dans toute la France.
Une entreprise toulousaine pense avoir trouvé la solution au problème du comptage. Grâce à un outil qu’elle utilise pour connaître les déplacements des personnes dans les commerces, elle pense qu’elle sera capable d’estimer un nombre minimum de manifestants.

Seulement 32% des Français font confiance aux syndicats

selon les résultats d’un sondage IFOP  tombé à pic le matin même.
"Le gouvernement n'a pas entendu la claque des municipales. Mais il a intérêt à entendre le message. Celui sorti des urnes, et celui que font entendre les salariés et les représentants que nous sommes", renchérit le leader de CGT, qui dit craindre la montée des "idées d'extrême droite". Une crainte partagée par toutes les organisations syndicales et dont elles rendent Hollande responsable.. Mais qui ne les a, une fois encore, pas conduit à défiler ensemble. 

FO et la CGT s'étaient entendus pour protester contre la politique du gouvernement. 
En revanche, pour la première fois depuis longtemps, la CFDT, proche du gouvernement, et la CGT, en compagnie de la FSU et Solidaires, n'ont pas défilé ensemble.

A la mi-avril, le secrétaire de la CGT Thierry Lepaon avait appelé les organisations syndicales à se rassembler. Laurent Berger, le numéro un de la CFDT,  lui avait alors opposé que les deux syndicats "ne pratiquent pas tout à fait le même type de syndicalisme". Avec l'UNSA, la CFDT a donc fait bande à part et ils ont réuni environ 200 militants, sur le thème de l’Europe.

Dans le "gros" cortège, plusieurs milliers de personnes, unies contre le pacte de responsabilité et la politique du nouveau gouvernement
ont scandé une multitude de slogans contre "l'austérité". Quelques personnalités de gauche leur ont aussi apporté leur soutien : Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent du Front de gauche, Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier, syndicaliste chez PSA, de Lutte ouvrière (LO) et Olivier Besancenot (NPA). La ligne était donc claire. «Nous voulons redire notre opposition au pacte tel que conçu par Hollande et Gattaz. 
Ancienne magistrate "indépendante" et "apolitique", candidate écologiste radicale (EELV) à la présidentielle, Eva Joly s'était affichée avec l'extrême gauche révolutionnaire.

A Lyon, le 1er mai a réuni un millier de personnes environ jusqu'à la place Bellecour, invitées à acheter les "muguets des communistes". De leur côté, Jean-Claude Mailly et FO étaient rassemblés dans le quartier de La Croix-Rousse, comme chaque année, devant la plaque commémorant la mémoire des Canuts, en souvenir de la révolte de ces ouvriers de la soie dans les années 1830.

1er-Mai : 100.000 manifestants selon les autorités
Manifestation à Lyon jeudi matin
A Marseille, 20.000 manifestants, selon les organisateurs (près de 3.000 selon la police) ont également dit leur "colère" face à la "politique d'austérité" du gouvernement de Manuel Valls, deux jours après le vote à l'Assemblée du programme de stabilité. 

La dénonciation du pacte de responsabilité a été au coeur de tous les défilés, qui ont rassemblé de 1.300 à 3.000 personnes à Rennes, selon les sources, de 950 à 1.200 personnes à Rouen, et environ 450 à Saint-Nazaire.


A Toulouse, la CGT a revendiqué 6.000 manifestants (2.800 selon la police). A Bordeaux, entre 4.000 et 10.000 personnes étaient dans la rue, davantage qu'en 2013. "Cela ne peut plus durer, ça va péter", scandaient les manifestants.

Manifestation unitaire le 15 mai

Preuve supplémentaire que l'union n'était pas au rendez-vous, Jean-Claude Mailly, le numéro un de FO, a martelé que "le patronat ne prendra jamais d'engagements en matière d'emplois et de rémunération". Mais il l'a dit depuis… Lyon.

Toutefois, les différents leaders ont récusé l'idée de guerre syndicale. Tout juste ont-ils reconnu la "désunion" actuelle. Et, de fait, les sections "fonction publique" de tous les syndicats appellent à manifester de façon unanime le 15 mai contre le gel du point d'indice de fonctionnaires, qui sert de base à leur rémunération. 
Hollande réclame l'austérité aux Français après avoir recruté 60.000 fonctionnaires pour l'Education, auxquels il tolère que s'ajoutent 31.000 agents territoriaux de plus. A sept mois des élections dans la fonction publique, aucune centrale ne veut apparaître comme faible. Vu les circonstances, le 18 avrilLaurent Berger a énoncé ce paradoxe qui se vérifie à nouveau: "souvent l'unité se fait dans l'opposition"
Pour le gouvernement, ce 15 mai sera donc le vrai test de la mobilisation contre sa politique.

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