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mardi 1 avril 2014

Le tandem Valls-Hollande n'est pas sans embardées

Les deux hommes s'observent 

Jusqu'à quel point le président de la République peut-il compter sur la loyauté de son nouveau Premier ministre?
Avec Manuel Valls, François Hollande devra s'accoutumer à une personnalité bien différente de celle de Jean-Marc Ayrault. Si, avec l’ancien premier ministre, la confiance mutuelle allait de soi, avec le nouveau, une pointe de méfiance s’instille au sein du couple exécutif. Car si la loyauté de l’ancien ministre de l’Intérieur ne fait pour l’heure guère de doutes, ses ambitions assumées génèrent une légitime méfiance.

Au service de Hollande. 
Maître et majordome
Manuel Valls a gagné la confiance de François Hollande dès le premier tour de la primaire socialiste. Crédité de seulement 6% des suffrages, le député-maire d’Evry, dans l’Essone, fut le premier à rallier l’ancien premier secrétaire du PS. Il l’appella le soir même pour entrer à son service. Puis, pendant la campagne présidentielle, François Hollande fut bluffé par l’efficacité de Manuel Valls, son professionnalisme et sa loyauté incontestables.

Indispensable. Surtout, pendant cette campagne, Manuel Valls joua aussi sur la séduction : il noua des relations privilégiées avec Valérie Trierweiler, il soigna ses rapports avec Thomas Hollande, fils de François, qu'il appella régulièrement pendant la campagne pour parler politique. Manuel Valls sut se rendre incontournable. Peu d'observateurs et de politiques mesurèrent alors à quel point. François Rebsamen ne vit rien venir et se fit d'ailleurs souffler le ministère de l’Intérieur.

Mais cette ascension suscite une méfiance certaine

Car Manuel Valls est d’abord un "Vallsiste". Son ambition est démesurée et il lui arrive de jouer sa carte personnelle. L'illustration parfaite, c'est l'affaire Leonarda. Le ministre de l’Intérieur sent que l'affaire va mal tourner, alors il se tient à l'écart. François Hollande n'est pas dupe. "Manuel ne s'est pas proposé pour intervenir à la télévision; ça l'arrangeait que j'y aille", confie le Président en privé. Et Manuel Valls ne s’est pas privé, quelques jours plus tard, de critiquer la gestion de la crise par le chef de l’Etat.

Objectif 2017. De sa méfiance, François Hollande s'est récemment ouvert à un proche, selon les informations d’Europe 1 : "je sais que si Valls a le moindre espace, la moindre chance d'aller à la présidentielle dès 2017, il la saisira", avait glissé le président de la République.
La désignation de Valls à Matignon en période de crises multiples est probablement le meilleur moyen de l'user et de l'éliminer avant 2017.

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