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dimanche 6 avril 2014

Le "Moi, premier ministre" de Manuel Valls, pour déminer le terrain

Avant le vote de confiance, Manuel Valls entreprend d'embobiner les uns et les autres

Le premier ministre promet de répondre aux "urgences économiques et sociales"
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sans donner de détails sur les annonces qu'il fera mardi devant l'Assemblée nationale. Le flou reste la méthode privilégiée: du ronflant, à endormir la population !

Deux jours avant de prononcer son discours de politique générale, le nouveau premier ministre Manuel Valls donne des détails sur la forme qu'il compte mettre en œuvre à Matignon. Il compte "créer les conditions de la confiance" pour permettre au "gouvernement de combat" mis en place par François Hollande de travailler sereinement.

"Il ne s'agit pas de faire un discours-programme, nous ne sommes pas au début du quinquennat, nous devons répondre à l'urgence économique et à l'urgence sociale", raconte le verbeux premier ministre au Journal du Dimanche. Ce discours doit "créer les conditions de la confiance pas seulement avec la majorité, mais avec le pays". Dans le meilleur des cas, sachant que 69% des Français se défient de son gouvernement, selon un sondage (lien PaSiDupes)

Malgré un gouvernement fait d'ancien, Manuel Valls devra convaincre les Français comprennent qu'avec le Président, ils ont reçu le message des élections municipales perdues par la gauche. "Le sentiment d'injustice est très prégnant, les ravages de la hausse des impôts depuis quatre ans sont très importants. Les Français en ont assez du trop plein d'impôts, c'est frappant dans les classes moyennes et chez ceux qui se sont retrouvés imposables pour la première fois." Valls continue dans la lignée de Ayrault qui,  à tout propos, disait "comprendre" la population et agir "avec détermination"...

Les Français semblent néanmoins réclamer en priorité une réduction du chômage. 

La réduction des impôts ne vient qu'en deuxième, dans un sondage publié également dans le JDD. Le patron de l'UMP se demande quant à lui comment Manuel Valls compte baisser les impôts. "J'aimerais qu'il donne le détail crédible des 50 milliards de baisse de dépenses publiques, abandonne la réforme pénale et celle des rythmes scolaires et apporte des clarifications sur la politique familiale", s'impatiente Jean-François Copé, manifestement à l'écoute du terrain.

Le premier ministre ne promet encore pas d'annoncer une baisse d'impôts dès mardi. Il ne donne d'ailleurs aucun détail sur le contenu de son discours, donnant la preuve qu'il parle avant de savoir ce qu'il va pouvoir faire, sans un euro en caisse. Ainsi assure-t-il que "les grands axes du pactes de responsabilité et les grandes orientations budgétaires seront présentés".

En présentant le pacte de responsabilité, le premier ministre court deux lièvres à la fois: l'exécutif considère qu'en intégrant les principaux éléments du pacte, notamment la baisse des charges pour les entreprises qui ulcère la gauche du PS, il ne sera alors pas nécessaire de procéder à un nouveau vote.

Chef d'équipe qui perd

L'équipe reconduite des bras cassés de Ayrault 
Manuel Valls est content de lui et ne veut pas changer de style. "Je ne dois pas changer. Le président de la République l'a dit, je dois être le même", indique-t-il. "La fonction n'est pas la même, mais la marque qui fut la mienne à Beauvau restera", a péroré le locataire de Matignon, ajoutant un message à l'attention des ministres: "J'ai de l'énergie, il faut que ça aille vite," s'est-il encore flatté. 

Le chef du gouvernement se portraiture en "chef d'équipe". "Je veux rendre chaque ministre pleinement responsable, il faut qu'ils sortent de leur couloir." Le but est l'efficacité, "ma marque", se fait reluire Valls.

S'il "regrette" leur départ, Manuel Valls tend la main aux écologistes du gouvernement. À condition qu'ils votent la confiance, mardi. "S'ils restent dans la majorité en votant la confiance, ils seront associés," prévient-il.

Manuel Valls n'habitera pas à Matignon

Le premier ministre ne veut pas quitter son appartement, situé dans le quartier de la Bastille, côté bobo, à Paris XIe. Manuel Valls et sa dexième femme, la violoniste de variétés Anne Gravoin, ne s'intalleront pas à l'hôtel Matignon. "Nous continuerons à vivre chez nous", a expliqué le chef du gouvernement au JDD. Le couple avait déjà boudé la place Beauvau. 
On mange pourtant mieux à Matignon qu'à l'Elysée, si on en croit Nicole Bricq...

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