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mercredi 22 janvier 2014

L'Assemblée élargit encore l'accès à l'IVG

Une situation de "détresse" n'est plus nécessaire

Avorter à sa guise

Les députés français ont nuitament assoupli le droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) mardi.
L'amendement modifie la loi Veil de 1975 en supprimant la condition de "détresse". Il  remplace le droit à l'avortement pour toute "femme enceinte que son état place en situation de détresse" par "le droit des femmes à choisir ou non de poursuivre une grossesse".

Tous les groupes de gauche ont voté la mesure de même que le groupe UDI (centriste) et celui de l'UMP, à l'exception de quelques-uns de ses membres comme Jean-Frédéric Poisson (UMP), par ailleurs président du Parti chrétien-démocrate (PCD).

La députée Front national Marion Maréchal-Le Pen a également voté contre. "Rouvrir une nouvelle fois le débat douloureux sur cette question est hasardeux", a-t-elle dit.

Plusieurs amendements déposés par des élus UMP, mais non soutenus par le groupe, ont été rejetés qui proposaient par exemple de dérembourser l'IVG.
Une partie de l'UMP a vivement dénoncé l'amendement socialiste, estimant qu'il "banalise" l'IVG et en fait "un droit comme les autres".

Une "Marche pour la vie" a rassemblé 40.000 manifestants anti-avortement  selon les organisateurs  dimanche à Paris.
En Espagne, le gouvernement a décidé de limiter le droit à l'avortement et a déposé un projet de loi dans ce sens: c'était un engagement de campagne de Rajoy.

L'amendement du groupe socialiste a été adopté par le biais de l'examen du projet de loi sur l'égalité entre les femmes et les hommes sur lequel les députés se prononceront mardi prchain par un vote solennel...
Le Sénat, qui a adopté ce texte en première lecture le 18 septembre, devrait procéder à sa deuxième lecture à la fin février ou en avril au lendemain des élections municipales.

Cette facilitation a du mal à passer dans les rangs de l'UMP. 

Au sein de l'opposition, bon nombre de députés défendent le maintien de la notion de "détresse" qui fait de l'IVG une "exception". D'autres souhaitent aller plus loin, à l'image des seize députés qui ont déposé un amendement visant à dérembourser l'IVG. "Si la notion de détresse est supprimée dans la définition de l'interruption volontaire de grossesse, les conditions de remboursement de l'acte par la sécurité sociale ne sont plus remplies", justifient les signataires du texte dans leur exposé des motifs. 

Parmi eux, bon nombre de députés avaient déjà milité contre le "mariage" entre personnes du même sexe, comme celui de la Manche Philippe Gosselin, celui des Côtes d'Armor Marc Le Fur, ou le président du Parti chrétien-démocrate Jean-Frédéric Poisson, premier signataire de l'amendement. "La volonté du gouvernement est de sortir l'avortement du régime dérogatoire pour en faire un droit plein, explique ce dernier. Face à cette banalisation, notre responsabilité est de tout faire pour maintenir le marqueur de l'exception".

Tout en 
rappelant lundi matin sur BFM-TV que l'IVG est un "progrès très important pour les femmes", l'UMP Bruno Le Maire a insisté pour qu' "on ne touche pas à la loi Veil". "Elle ne peut plus supporter de nouvelles divisions", a jugé le député de l'Eure, partisan du statu-quo.
VOIR et ENTENDRE l'ancien ministre de l'Agriculture: 

Ils revendiquent donc le déremboursement.

La proposition ne fait pas l'unanimité à l'UMP du fait qu'elle fût 
 à l'origine portée par le Front national. "Si j'ai un choix à faire, j'assumerai le choix de rembourser plutôt les radiographies abdominales pour les personnes âgées, les médicaments pour les personnes âgées...", expliquait la candidate frontiste. Le vice-président du FN Louis Aliot évoquait quant à lui des "IVG de confort". L'idée du déremboursement a également été portée par Marion Maréchal Le Pen, députée du Vaucluse, qui souhaite ainsi "responsabiliser les femmes" en dehors des cas extrêmes faisant l'unanimité.
En revanche, pendant la campagne présidentielle de 2012,
Nicolas Sarkozy s'était opposé à la l'idée de Marine Le Pen de dérembourser l'IVG en cas de besoins budgétaires
Aujourd'hui que le garde-fou de la notion de "détresse" est ébranlé, la question de la protection de la vie est à nouveau posée et par conséquent celle de la banalisation par le déremboursement de ce qui devrait être l'exception.

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