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mercredi 31 décembre 2014

Tirs croisés de Montebourg et Filippetti sur Hollande

François Hollande: Montebourg et Filippetti n'ont rien de plus fort pour se défouler! 

Le couple d'anciens ministres rebelles dénonce la "magistrale leçon de courage" de Matteo Renzi  synchro  sur Twitter, à 20 mn près !

Le coup de maître de l'Italien ? La nationalisation du sidérurgiste italien en difficulté Ilva. Ils ressassent leur échec de Florange et y renvoient François Hollande.

La petite carte de voeux en acier du couple Montebourg-Filippetti à François Hollande, ce mardi, est fort peu amicale envers le président de la République. Ils ont atteint leur paroxysme à vingt minutes d'écart sur le réseau social ! Ce qui les fait vibrer - chacun dans son coin - c'est la nationalisation temporaire d'une aciérie italienne par le chef du gouvernement Matteo Renzi.
Dans son tweet, l'ancien ministre de l'Économie a pris son pied en parlant de "la leçon magistrale de courage de Renzi à Hollande", évoquant "le décret de nationalisation temporaire des aciéries d'Ilva le soir de Noël" ! Aurélie Filippetti était "venue" quelques minutes plus tôt, en partageant avec ses abonnés que "Renzi nationalise temporairement l'aciérie de l'Ilva: 'une administration doit savoir prendre des décisions courageuses' ". Les deux ne manquent pas d'associer le mot-clé "#Florange" à leurs tweets, comme pour bien mettre en lumière que le chef du gouvernement italien fait ce que François Hollande n'a pas osé faire deux ans plus tôt. Le contexte de la zone euro, de la crise économique occidentale et de la dette publique française a changé, mais la paire Montebourg-Filippetti est restée nostalgique.

Trente ans plus tard, Montebourg en est resté à la méthode Mitterrand de la facilité

La loi de nationalisation de François Mitterrand, candidat du "programme commun de gouvernement" de juin 1972 entre Parti socialiste, Parti communiste et Radicaux de gauche, devint effective le 13
février 1982 sous le gouvernement Bérégovoy qui avait Jacques Delors, le père de Martine Aubry pour ministre de l'Economie. Associées aux dévaluations du franc, les nationalisations qu'il opéra frappèrent de nombreux secteurs
: industrie (Thomson, Saint-Gobain-Pont-à-Mousson, Rhône-Poulenc, Pechiney-Ugine-Kuhlmann, Sacilor, Usinor) dont aucune ne survécu en l'état, ou finances (Paribas, Suez, CIC, Crédit du Nord, Crédit commercial de France, Banque Rothschild, Banque Worms, Banque La Hénin...) tout particulièrement. En 1983, un salarié sur quatre travaillait ainsi dans le secteur public.

Fin 2012, à cours de moyens,
Arnaud Montebourg avait vivement défendu son idée de nationalisation temporaire des hauts-fourneaux de Florange afin d'éviter la fermeture du site sidérurgique. Mais Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, avait refusé cette proposition et, après de dures négociations avec le gouvernement,  ArcelorMittal avait obtenu de pouvoir fermer les derniers hauts-fourneaux de Lorraine.

Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage
Ce mardi Matteo Renzi a annoncé l'adoption d'un décret ouvrant la voie à une nationalisation provisoire de l'aciérie Ilva, accusée d'être l'une des plus polluantes d'Europe, afin de restructurer le site pour trouver un repreneur. Trois commissaires seront nommés "pour gérer la relance du site, accompagnée d'investissements publics sur une période évaluée à 18 à 36 mois".

Vie politique: le retrait de Arnaud Montebourg, info ou intox ?


Un coït  interrompu qui ne laisse personne frustré !

Montebourg, ex-ministre viré, annonce qu'il suspend sa carrière po
litique publique

Fausse sortie de l'hystérique histrion du PS ? Dans ses voeux de fin d'année à l'attention de ses administrés de Saône-et-Loire, Nono dit jeter l'éponge. Et montrer la voie à Hollande ?

A quelques semaines du terme de ses mandats électifs locaux, le député de la Bresse, conseiller général de Montret et président du département de Saône-et-Loire où la population le supporte de moins en moins, il officialise ainsi son retrait de la vie politique, ce mardi, jour de liesse, dans Le Journal de Saône-et-Loire

Sablons le champagne !
"Après 17 années de mandat local et national, le moment est venu pour moi de me retirer de la vie publique professionnelle." Telle est la résolution pour 2015 d'un amateur de la politique qui a dû suivre une formation - après (mauvais) coups - pour apprendre son métier L'ex-avocat avait fait savoir qu'il retournait à l'école pour quelques semaines pour "apprendre le métier de haut dirigeant" à l'INSEAD, une prestigieuse école de commerce qui lui offrait une large part des frais de scolarité. Faute de sources de revenus ?

Après son éviction de Bercy le 25 août dernier, l'ex-candidat à la candidature socialiste à la présidentielle de 2012 avait préparé les âmes sensibles. Dans une tribune publiée en novembre sur le site L'important.fr, il faisait part de son désir de "retourner vivre au milieu des Français", de "quitter la politique comme mode de vie à part et coupé du réel, et surtout comme source de revenus".

2017 et un premier cheval de retour 

Il semblerait que l'individu offre une pause aux Français qui ne pouvaient pas plus le voir que le président.
Mais qu'on ne s'y méprenne pas. Arnaud Montebourg ne se ferme aucune porte à l'horizon 2017. Il cherche à se faire oublier un peu, lui et son redressement de la courbe de l'emploi. Chassé par la porte, à coups de botte dans le train, alors qu'il ne s'y attendait pas, il menace l'auteur des brimades d'un retour tonitruant par la fenêtre de la prochaine présidentielle. 
Dès le mois d'août 2013, il confiait à M, le magazine du Monde que, s'il en avait "marre des élections" et ne se "représenterai(t) pas" pour des mandats locaux -, la présidentielle est "la seule élection" à laquelle il "envisage  de (se) représenter un jour", se dispensant des préliminaires. Pas étonnant que ses partenaires peinent à jouir: que dire des électeurs-trices ! 

"Quitter des fonctions de représentation politique, reprendre un métier, refuser de vivre de la politique, recouvrer sa liberté ne signifie pas l'abandon de tout engagement dans la vie publique", met-il en garde ce mardi, à la fois méprisant du milieu et menaçant.

Que faire d'un vieux cheval de réforme
?
Vous le reprendriez ? Avec les risques sanitaires que cela comporte ? En faire des lasagnes de boeuf n'est plus possible. Ne vaudrait-il pas mieux que l'IGAS le recueillisse à son tour ?...
Il recherche une nouvelle vie; l'Inspection générale des affaires sociales peut lui assurer une fin de vie paisible, avec d'autres chevaux en bout de course. Il retrouverait François Chérèque (CFDT), et il pourrait y assister au retour de l'ancienne candidate devenue ancienne favorite du Roi, Ségolène Royal, qui a bénéficié de ce point de chute entre sa fin de fonction de vice-présidente de la BPI et son entrée au gouvernement Valls.  "Moi Président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire", affirmait le candidat Hollande dans son chiffon de papier anaphorique (6e point).
Ils ne pointent même pas, ni 
Dominique Méda (conseillère de la candidate du PS, S. Royal, en 2007), ni Dominique Voynet (EELV), ni Dominique Barella, ancien président de l'USM (syndicat de magistrats), probablement récompensé pour son ...indépendance. Des parachutes dorés camouflés: aucun de ces privilégiés n'est nécessiteux.
Mais, là encore, un cheval de cirque parmi de vieilles rosses, est-ce bien raisonnable ? Auriez-vous donc un pré pour l'adopter ? L'espérance de vie du cheval est de 25 ans: celle du cheval de cirque ?

Compte pénibilité: accouchement d'un monstre

Les fonctionnaires sont exclus

La majorité décide mais c'est au patronat de faire

A la veille de la date fatidique – fixée au 1er janvier 2015 – la question peut légitimement se poser de savoir s'il verra le jour, à en croire les accusations du patronat par les syndicats. "Il ne se passe rien dans la métallurgie; ils vont créer les dispositions pour faire capoter le dispositif", assure Frédéric Sanchez, de la CGT-Métallurgie, une des principales branches concernées par le compte. "Il y a du retard sur la partie pratique", constate Hervé Garnier, chargé de la pénibilité à la CFDT, syndicat proche du pouvoir.

Depuis plusieurs semaines, le patronat est en effet entré en guerre contre cette mesure, symboliquement d’autant plus forte qu’il s’agit d’une des seules avancées sociales présumées du quinquennat de François Hollande. "Nous sommes tous opposés à la mise en place du compte pénibilité. Pour le moment, on ne l’appliquera pas", a prévenu, début décembre, Jean-Pierre Crouzet, le président de l’Union professionnelle artisanale. "Ce n’est pas qu’on ne veut pas l’appliquer, c’est qu’elle est inapplicable", confirme le MEDEF. Certains responsables de l’organisation patronale demandent même d’organiser de nouvelles actions contre le dispositif en janvier 2015.

En attendant, la "loi" fait obligation aux patrons de passer à l'action: deux décrets apportent des précisions sur les conditions dans lesquelles les entreprises d’au moins 50 salariés ou appartenant à un groupe de cette taille doivent négocier un accord ou établir un plan d’action sur la prévention de la pénibilité au travail à compter du 1er janvier 2012, en application de la loi du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites. Le premier précise le seuil de salariés exposés au-delà duquel de tels accords ou plans d’action sont obligatoires, ainsi que leur contenu. Le second fixe les conditions d’application de la pénalité encourue par les employeurs ne respectant pas cette nouvelle obligation, égale à 1 % maximum des rémunérations versées aux salariés exposés.

La réforme des retraites de 2013 est claire,
 sur le papier, mais coercitive dans les faits

"Usine à gaz", c’est l’expression dont les maîtres d'oeuvre désignés qualifient le compte pénibilité pour critiquer cette nouvelle mesure. Le pouvoir a reconnu l'étendue de la tâche à la charge des entreprises et la version simplifiée qui a été retenue et qui entre en vigueur le premier janvier, a été rendue moins contraignante, mais constitue un doigt dans l'engrenage.

Elle impose à toutes les entreprises de commencer à recenser en janvier 2015 l’exposition de leurs salariés à quatre premiers "facteurs" de pénibilité : travail de nuit, 
en équipe alternante, 
en milieu hyperbare 
et tâches répétitives.

Qui va en bénéficier et pour quoi faire ?
L'idée du dispositif est de permettre au salarié-e qui travaille dans des "conditions difficiles" de faire évoluer sa situation. Quiconque n'est pas journaliste béat au journal Le Monde constate déjà que le critère de difficulté est flou. Dans la pratique, il va falloir que chaque entreprise -qui n'a que ça à faire en période d'activité économique compliquée- consente à prendre le risque de créer des tensions internes en déterminant des degrés de difficulté dans les tâches de ses salariéspermettant à chaque collaborateur sélectionné d'accumuler des points sur un compte. 

On pourra se servir de son compte de trois manières. 
Soit se former pour faire un travail moins pénible. Les points viendront s’ajouter à ceux accumulés dans le futur compte personnel formation, qui -pour simplifier les opérations- démarre lui aussi en début d’année: il pourrait concerner 20% des salariés. Chaque trimestre d’exposition à un facteur de pénibilité ajoute un point au compte, ou deux points en cas d’exposition à plusieurs facteurs. Les 20 premiers points sont obligatoirement utilisés pour la formation. Les salariés qui sont aujourd’hui trop proches de la retraite pour avoir le temps d’accumuler suffisamment de points bénéficieront d’un doublement de leurs points, et ils ne seront pas obligés de les utiliser pour des formations. Vous avez dit "complexe"? Pas selon les parlementaires de la majorité présidentielle.
Soit passer à temps partiel, sans pour autant voir son salaire baisser (et ce coût n'est pas à la charge de Bercy), grâce justement à ces points accumulés. 
Soit partir plus tôt à la retraite. Le/la privilégié(e) pourra gagner jusqu'à huit trimestres, soit deux ans.

Qui est concerné par le compte pénibilité ? 
Est exclu le travail de la ménagère qui  chaque jour passe l'aspirateur... En 2015,  les salariés qui sont exposés aux seuls quatre risques généraux ci-dessus, pour le moment. Parmi les salariés qui travaillent de nuit, ne sont concernés que ceux qui sont en "nuit extrême", c'est à dire entre minuit et cinq heures du matin.

Parmi ceux dont le travail est dit "répétitif", il ne s'agit que de certains manutentionnaires et des travailleurs à la chaîne. Les caissières doivent cesser de rêver. 

Ceux qui travaillent en équipes successives alternantes - les trois-huit ou les deux-huit, le plus souvent.  En comparaison d’une journée de travail classique (9h - 17h), les horaires décalés font partie des horaires dits " atypiques". Ils se trouvent déplacés tôt le matin (se lever avant 5 heures du matin, par exemple), l’après-midi ou le soir. Cela comprend aussi le travail de fin de semaine et le travail de nuit. Les horaires postés ou alternants en font partie, mais on a compris que le compte pénibilité ne sera pas ouvert à tous les travailleurs à horaires atypiques. Toutefois, les horaires décalés accompagnent très souvent le travail à temps partiel.

Et enfin les travailleurs en milieu hyperbare, c’est-à-dire ceux qui travaillent dans un milieu où la pression est plus élevée que la pression atmosphérique normale. Ca concerne par exemple les tunneliers, ou certains travailleurs du pétrole.

Course au trésor des points
Concrètement, on aura des points si on dépasse un certain seuil -qui reste aussi à déterminer sans mettre le feu à l'entreprise- pendant une certaine durée -qui, pour simplifier encore les choses, n'est pas non plus encore précisé. C’est l’employeur qui établira la fiche individuelle de chaque salarié. Et la Caisse nationale d’assurance vieillesse qui gérera les comptes. 
Un exemple : il faut avoir travaillé en CDI exposé et déclaré à risque pendant un an pour totaliser quatre points. Avec ces quatre points, on peut financer cent heures de formation -si elle existe- pour un travail moins pénible, si il en est de disponible. Une limitation d'impact, parmi d'autres: pour gagner un trimestre sur les annuités de retraite, il faudra avoir été exposé deux ans et demi à un risque reconnu. A noter que les fonctionnaires ne sont pas concernés par le compte pénibilité.

Chaque titulaire aura accès à son compte sur internet, mais il n’aura pas de démarche particulière à faire pour enregistrer ou gérer ses points. Tout se fera sans lui. Si 
 le salarié n'est qu'observateur de son destin, en revanche, les syndicats voient ainsi leur emprise sur les salariés et leurs pouvoirs renforcés dans l'entreprise.

Beaucoup de bruit pour si peu
Si l'immense majorité des travailleurs exposés voient leurs rêves s'envoler, les entreprises redoutent le travail à risques d'estimation des salariés relevant d'un compte pénibilité.
Et c'est pas tout: aux quatre facteurs flous de pénibilité qui s'appliqueront théoriquement à compter du 1er janvier 2015, s'ajouteront les six autres qui entreront en vigueur à compter du 1er janvier 2016: manutentions manuelles de charges, postures pénibles, vibrations mécaniques, agents chimiques dangereux, températures extrêmes, bruit
Il faudra en reparler le moment venu... A chaque jour suffit sa peine !

mardi 30 décembre 2014

Vague de froid : comment donner un peu de chaleur humaine à un sans-abri ?

Rendre leur visibilité aux sans-abri

Voici les recommandations des associations
face à une personne dans la rue en plein froid hivernal. 

Tous les jours, nous la croisons, panier chargé, au coin de notre rue et aux abords des magasins d'alimentation. Avec le froid qu’il fait, nous nous demandons comment bien faire pour aider un SDF. Vaut-il mieux donner de l’argent ou de la nourriture ? Appeler le 115 ou donner directement une couverture ?
Alors que cinq  SDF sont morts de froid depuis ce week-end, Europe1 a posé la question à Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre. 

Communiquer

"C’est fondamental", explique Christophe Robert. "Les gens dans la rue nous disent souvent : 'le pire, c’est d’être invisible' ", raconte-t-il. "Parfois, les gens sont inquiets à l’idée d’engager la conversation avec un SDF, ils se disent : ‘qu’est-ce qui va se passer si je lui parle ?’ Mais la question de la relation humaine est essentielle", souligne-t-il.

Discuter vous permettra d'évaluer les besoins de la personne et de la renseigner au mieux. Celle-ci ne connaît pas forcément, par exemple, l’existence du 115 ou des points de distribution de repas gratuits.

Ne cherchez pas toutefois à entrer en contact à tout prix avec une personne en état de crise (quelqu’un qui crie, qui est fortement alcoolisé…). Dans ce cas, si cela est nécessaire, appelez les secours.

Offrir un bol de soupe ou un café

"Bien sûr, cela ne résout pas le problème de la personne, mais tout témoignage de chaleur humaine est le bienvenu", relève le délégué général de la Fondation Abbé Pierre.

Appeler le 115

Christophe Robert recommande de demander régulièrement aux SDF que vous croisez s’ils ont besoin que vous appeliez le 115 pour eux. Si, à cause de la fatigue, du froid ou de l’alcool, la personne n’est plus en état de sentir le froid n’hésitez pas à appeler le 115 de votre propre chef. "Le numéro est là pour cela", insiste Christophe Robert.  

Donner une couverture ou des gants

Est-ce utile de donner une doudoune, un bonnet, une couverture ou un sac de couchage alors qu’il y a des maraudes régulières dans votre quartier ? Le délégué général de la Fondation Abbé Pierre encourage ce genre de gestes car "c’est une manière d’engager la conversation". 
Et si la personne vous dit qu’elle aurait davantage besoin d’un sandwich que de gants, vous saurez comment vous rendre utile...

Donner de l’argent

Vaut-il mieux donner régulièrement des pièces ou un petit billet d’un coup ? Pour Christophe Robert, apporter une aide financière à un SDF est positif, mais "il n’y a pas de règle" sur la façon de procéder. "On est face à une telle diversité de situations entre le clochard à la rue depuis des années, le jeune SDF, celui qui vient de perdre son logement…", explique-t-il.

Il y a aussi la possibilité de faire un don aux associations qui viennent en aide aux SDF. "La fondation Abbé Pierre vit grâce à la générosité publique", rappelle Christophe Robert. 

Beaucoup d’associations organisent des maraudes auprès des SDF avec des degrés d’engagement variable en termes de temps. C'est le cas d'Emmaüs Solidarités, de la Croix-Rouge, des Restos du cœur… Prenez contact avec l'antenne locale de l'association de votre choix, ils vous y renseigneront.

Héberger un sans-abri ?

D’une manière générale, il n’est pas recommandé de loger un SDF chez soi. Mais Christophe Robert, estime, lui, qu’"il ne faut rien s’empêcher".
"Tout est une question de bon sens", explique-t-il, "si quelqu’un avec qui vous avez établi un lien se retrouve à la rue, vous n’allez pas vous interdire de le loger". Mais, rappelle-t-il, "la question du logement ne règle pas tout". D’où l’importance de toujours chercher à mettre la personne démunie en contact avec des associations qualifiées ou des institutions de réinsertion. 

Cinq SDF sont morts en France, dont trois à Paris depuis samedi

Ainsi, l'"hypothermie" ferait-elle plus de victimes que le "froid" !

Décembre noir, sauf pour Thierry Lepaon (CGT)

Trois SDF sont morts de froid ce week-end à Paris, à Douai et dans les Alpes-Maritimes. Deux autres ont péri dans l'incendie d'un squat en Seine-et-Marne où ils avaient essayé de faire un feu pour se réchauffer. 

Les SDF payent de leur vie l'impréparation des services à la vague de froid annoncée. 
Trois d'entre eux ont vraisemblablement été victimes d'hypothermie, à Paris, à Douai et dans les Alpes-Maritimes. 
Avec la volonté d'amalgame, la presse fait également état de l'incendie mortel - par imprudence - d'un squat en Seine et MarneA Brie-Comte-Robert, deux sans domicile fixe ont péri mardi matin dans l'incendie du logement illégal dans lequel ils ont vraisemblablement tenté de faire un feu. L'incendie s'est déclaré vers 5h30 dans ce bâtiment désaffecté situé à une trentaine de kilomètres à l'est de la capitale. "Les corps de deux hommes, deux SDF, ont été retrouvés carbonisés à l'intérieur. Nous pensons qu'ils s'étaient réfugiés là à cause du froid".

A Paris, le froid serait la cause d'un malaise cardiaque 
Un SDF mort à Paris dimanche soir, "vraisemblablement," puis "manifestement" en raison du froid (lien PaSiDupes), selon la mairie de Paris mardi matin. L'homme, âgé de 50 ans, a été trouvé aux environs de 21 heures, place du colonel Bourgoin, dans le 12e arrondissement de la capitale, par les services de secours: la Croix-Rouge, qui n'est pas citée, était attentive à soutenir les SDF qui ne voulaient pas quitter ces lieux pour un lieu d'hébergement. Ils craignent en effet d'y être dépouillés (volés) ou séparés de leur chien, leur fidèle compagnon d'infortune.
Le quinquagénaire était alors "en état d'hypothermie" et a fait un malaise cardiaque alors qu'on lui prodiguait les premiers soins dans le véhicule sanitaire. La personne "n'a pas sollicité les services du 115" qui l'avaient approché quelques jours auparavant, insiste la préfecture, visiblement préoccupée de couper court à tout reproche d'impéritie. 

Hypothermie fatale à un Belge de 46 ans dans les Alpes-Maritimes. 
La préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé mardi qu'un SDF belge de 46 ans était mort de froid dimanche. Un SDF belge de 46 ans est mort de froid dimanche matin sous sa tente à Mandelieu-la-Napoule, dans les Alpes-Maritimes, a annoncé mardi la préfecture du département. "Le décès est dû au froid, combiné à l'alcoolémie", a informé la préfecture. Dans la nuit de samedi à dimanche, Mandelieu-la-Napoule avait été balayée par un vent glacial fort, sans doute à l'origine d'une hypothermie fatale à cet homme fortement alcoolisé, a estimé la police municipale.

A Douai, le SDF avait 29 ans.
Samedi, c'est un homme sans domicile fixe de 29 ans qui avait retrouvé inanimé dans le Nord (lien PaSiDupes), dans le local à conteneurs de la cantine du lycée technique de Douai. Il a "perdu la vie" dans les heures qui ont suivi sa découverte, là encore, vraisemblablement victime d'hypothermie, mais la préfecture révèle des éléments qui accablent la victime et déculpabilisent ses services.

A noter que les mendiants venus de l'Est qui squattent les trottoirs de France ont en revanche disparu avec les premiers froids.

Paris 12e : un SDF de 50 ans meurt de froid dans un arrondissement socialiste

On meurt de froid à Paris, en régime socialiste  aussi

Pas d'obligation de résultats pour DAL et la mairie de Paris...

Mort de rire, non:
MDF: mort de froid !
Le quinquagénaire a été découvert par les services de secours, aux environs de 21h dimanche, place du colonel Fabien  Bourgoin à Paris (photo ci-dessous), proche du Bois de Vincennes, (très) cher au patron de la CGT, Thierry Lepaon, défenseur des opprimés et défavorisés.

Le SDF est mort "manifestement" en raison du froid, dans le 12ème arrondissement de Paris, ont indiqué les services de la ville de Paris ce mardi 30 décembre.

Agé de 50 ans, l'homme a été trouvé  "en état d'hypothermie" et a fait un malaise cardiaque alors qu'on lui fournissait les premiers soins.

Deux décès dans le même week-end

Le sans-abri "n'a pas sollicité les services du 115", qui l'avait approchée quelques jours auparavant, a-t-ON précisé, mais il n'est plus là pour confirmer cette affirmation anonyme. S'agit-il de la maire PS, Catherine Baratti-Elbaz, docteure en biologie ?

Il s'agit du deuxième décès d'un sans domicile fixe ce week-end  en France, où une vague de froid sévit depuis quelques jours. Un SDF a été trouvé inanimé samedi à Douai, dans le Nord. Il est mort dans les heures qui ont suivi, vraisemblablement d'hypothermie.

Livret A: Hollande a tué la poule aux oeufs d'or

Les Français continuent à vider leur livret A: où va l'argent?

Le livret A ne fait décidément plus recette



Abaissé au taux historiquement bas de 1 % en août, ses détenteurs le boudent et le vident: ils ont effectué davantage de retraits que de dépôts, selon la Caisse des Dépôts sur ce produit d'épargne populaire diffusé à 63 millions d'exemplaires. Au bénéfice très probable de l'assurance-vie. 
Sur les 11 premiers mois de l'année, la différence entre les retraits et les dépôts s'est creusée pour s'établir en cumulé à 5,84 milliards d'euros, selon les chiffres de la Caisse des dépôts, présidée par Pierre-René Lemas, ancien secrétaire général de l'Elysée auprès de François HollandeFin 2014, les encours du livret A s'élèvent à 260,3 milliards d'euros.


Une décollecte que le pouvoir relativise

Si tout est pour le mieux,
relevons le plafond du Livret A !
Le livret A, destiné entre autres à financer le logement social, va donc finir l'année allégé de quelques milliards. "La décollecte du livret A est à relativiser", estime Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'épargne (de la retraite et de la prévoyance, un centre d'études et d'information indépendant, mais avec l'appui toutefois d'AG2R La Mondiale, groupe d’assurance mutuelle de protection sociale). "Elle succède à une année de forte collecte." 
Avec le relèvement de son plafond au premier janvier 2013, le livret A a fait le plein, raconte-il à L'Expansion. La collecte a continué à progresser jusqu'en avril 2014 à 268,7 milliards. Avant qu'au premier août [et même avant, à dire vrai, puisque la décision était pendante depuis plusieurs mois] le taux de rémunération passe de 1,25% à 1% pour s'aligner sur l'inflation, ce qui s'impose au gouvernement, mais défavorise les petits épargnants.

La décrue est sensible depuis juillet. 
Mais fin 2014, les encours du livret A s'élèvent tout de même encore à 260,3 milliards d'euros. Alors qu'en 2008, ils n'étaient que de 165 milliards. Ce qui fait dire à Odile Renaud-Basso, directrice générale adjointe du groupe Caisse des dépôts - institution financière publique, soit dit en passant, en sorte de relativiser ce discours, à notre tour - que "nous ne sommes pas inquiets [...] une décollecte nette de 5 à 7 milliards d'euros, ce n'est pas grand-chose - si on ne courait pas après les milliards - par rapport aux 70 milliards engrangés par l'ensemble des réseaux ces dernières années". Sur l'ensemble livret A - livret de développement durable, la décollecte pour l'année 2014 est de 2%.

D'épargne populaire, le livret A est devenu une épargne de riches 


Où est passé l'argent retiré par les Français de leur livret A ? Premier constat négatif: la décollecte n'a pas favorisé la consommation, restée déprimée toute l'année, en dépit du léger rebond ressenti par le seul INSEE au troisième trimestre
En revanche, les chiffres de la Banque de France signalent une accélération du taux de nombre des dépôts à vue parallèles à la décollecte des comptes sur livret depuis fin 2013. "Les Français aiment tellement leurs banquiers qu'ils leur font cadeau de leurs liquidités", ironise Philippe Crevel, grinçant.

Mais l'argent du livret A est probablement allé en grande partie vers l'assurance-vie, dont les excellents résultats font contraste. La collecte nette de l'assurance-vie, qui cumule 1.515,2 milliards d'encours, s'élève à 21,3 milliards pour l'année. Rien d'étonnant, avec un rendement attendu entre 2,2 et 2,4% en 2014.

A priori, le public de l'assurance-vie n'est pas aussi modeste que celui du livret A. Mais un coup d'oeil au rapport annuel 2013 de l'Observatoire de l'épargne réglementée permet de s'apercevoir que les livrets au-dessus de 15.300 euros représentaient à eux seuls 58,4% de l'encours total. Pour ces épargnants avisés, l'assurance-vie, malgré sa fiscalisation, est devenu un placement moins gagnant-perdant.

Europe Ecologie-les Verts, parti en état de mort cérébrale

Rien ne va plus chez les écologistes

Europe Ecologie - Les Verts tarde à s'organiser pour les élections à venir 
Les élections "départementales" (ex-cantonales) sont dans trois mois et le Parti socialiste, le Front national et l'UMP se mettent en ordre de bataille, mais les écologistes radicaux, profondément divisés, se cherchent. Nombre d'entre eux ont d'ailleurs décidé de quitter EELV. Ainsi, ses adhérents sont-ils passés de 9.000 à 5.000.

Zombie vert

L'individualisme domine.
"Il ne se passe plus rien chez les Verts, le parti est en état de mort cérébrale", commente un parlementaire écologiste résumant l'état d'esprit du moment à EELV. Depuis la débâcle des municipales et les divisions sur l'opportunité - ou non - de quitter le gouvernement, c'est le chacun pour soi qui domine. L'un des responsables -anonyme- du parti compare les troupes écolos aux armées gauloises à Alésia : après la défaite, c'est le sauve qui peut général pour tenter de protéger son territoire. 

Duflot est un zombie
Cécile Duflot est-elle K.O. debout ou au sol ? "Elle est nulle part", répondent en chœur les parlementaires interrogés sur leur ancienne patronne. "Depuis qu'elle est sortie du gouvernement, Cecile Duflot s'est refusée à tout choix stratégique", décrypte l'un de ses proches.
Les 3 options de Duflot. L'ancienne ministre du Logement a trois possibilités : rejoindre Jean-Luc Melenchon, s'enfoncer dans son isolement et faire un tout petit score, comme à la présidentielle, ou enfin revenir au gouvernementPour l'heure, Cecile Duflot a choisi de ne pas choisir.
L'année 2015 sera pourtant essentielle pour la survie des écolos, avec les régionales et la conférence climat. Selon les défenseurs de la ligne "retour au gouvernement", tant de marasme pourrait bien s'achever par une scission.

lundi 29 décembre 2014

Grève des médecins: leur ministre refuse de les entendre

Marisol Touraine affirme qu'elle ne cèdera pas

"Il y a un discours et la réalité du terrain"

La deuxième semaine de grève des généralistes et spécialistes contre le projet de loi santé du gouvernement a été marquée par l’entrée de SOS Médecins dans le mouvement. Dans un entretien avec le Journal du dimanche (JDD), le président de l’association, Dominique Ringard, revient sur les raisons de leur bataille.

Pourquoi SOS Médecins a [-t-il] rejoint la grève des médecins libéraux?
Nous avons des revendications en commun. Sur le tiers payant, par exemple. Dans l’absolu, nous ne sommes pas contre, car on le pratique énormément (30% des patients de SOS Médecins bénéficient de la couverture maladie universelle), mais nous nous opposons à sa généralisation. Cela revient clairement à fonctionnariser les médecins libéraux et rend les choses vraiment complexes. Les médecins ne seraient alors plus payés directement par le patient mais par la sécurité sociale et la mutuelle. Il faut pourtant savoir qu’il y a entre 600 et 800 mutuelles en France, que les impayés existent et que les démarchent prennent du temps… Un médecin déjà surchargé de travail n’a pas forcément le temps de vérifier si le remboursement a bien été effectué. Mais nous avons également d’autres revendications : on s’oppose à l’idée de supprimer les consultations libérales de nuit.

Cette prise de décision dépend-elle des directeurs d’agences de santé (ARS)?
En effet, elle passe par ces gouvernants. On se bat contre le pouvoir laissé aux directeurs des agences régionales de santé. Ils prennent souvent des décisions aberrantes. Cette nouvelle loi de santé va aggraver cette situation déjà critique. Officiellement, dans la région Nord-Pas-de-Calais et à Nancy (Lorraine), il n y’a plus de médecins de garde entre minuit et 8h. Si votre enfant fait une laryngite à 2h du matin, vous allez devoir patienter aux Urgences, souvent bondées. Les directeurs préfèrent supprimer les médecins et que tout le monde se retrouve à l’hôpital. Nous sommes foncièrement contre cela. Ce n’est même pas une question économique car si le patient a besoin d’une ambulance pour se rendre aux Urgences, cela représente presque cinq fois le coût du passage d’un médecin! Ce sont des décisions prises sans penser au coût global des soins et qui vont à l’encontre du bon sens. La réforme territoriale ne va rien arranger car des régions jusque-là épargnées vont être touchées.
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"Le gouvernement prend note mais rien ne bouge"

Concrètement, qu’est ce qui est mis en place pour les malades jusqu’à mercredi?
Quelque 1.000 médecins de nos 64 structures SOS Médecins ont été réquisitionnés. Il y avait tellement de patients que les gardes des grévistes ont été augmentées : jusqu’à mercredi, toutes nos antennes seront réquisitionnées, certaines en journée et la nuit, d’autres seulement la nuit. Les Urgences ont été engorgées et à SOS Médecins, le téléphone n’arrête pas de sonner [contrairement aux éléments de langage du gouvernement relayés par une certaine presse]. Les fêtes de fin d’année représentent une période extrêmement chargée. Dans l’Oise par exemple, la réquisition était prévue seulement le soir mais les médecins sont finalement venus dès 8h du matin. Il y a un discours et il y a la réalité du terrain.
i-télé n'a pas non plus utilisé
ses caméras cachées...
Le gouvernement reste pour le moment sourd à vos revendications?
On demande à ce  que la ministre revoie les choses : le gouvernement prend note mais rien ne bouge. Nous, nous sommes prêts à rencontrer Marisol Touraine. Elle assure que cette grève n’entraîne "aucune difficulté particulière" et que la fréquentation des urgences est "stable". Mais s’il n’y avait vraiment aucun problème, toutes les structures SOS Médecins ne seraient pas réquisitionnées massivement comme c’est le cas aujourd’hui. Je trouve ça inquiétant.

"Personne n’arrête d’être malade entre minuit et 8h !"

Demandez-vous le retrait total de ce projet de loi?
Nous voulons simplement que le projet, avant d’être examiné au Parlement en avril, soit aménagé et qu’il prenne compte de nos revendications, qui nous semblent justes et légitimes. On veut continuer à travailler 24h/24 comme on le fait depuis 48 ans, à aller voir des patients chez eux pour les soigner [ce que souhaitent les malades eux-mêmes]. Les populations les plus démunies vont clairement être les plus impactées, tout le monde n’a pas une voiture pour se rendre à l’hôpital. Dans la réalité, personne n’arrête d’être malade entre minuit et 8h !

Le pouvoir socialiste n'écoute pas non plus les patients

Combien de temps 
le mouvement va-t-il encore durer ?
Nous espérons pouvoir rencontrer Marisol Touraine [que le président n'a pas réquisitionnée pour entendre les médecins], mais nous nous battrons pour nos causes jusqu’à ce qu’elles soient entendues. La ministre doit recevoir le 12 janvier des représentants de généralistes. Nous verrons ce qui en sort car le ministère assure que la réforme reste "ouverte à tous les aménagements possibles".
 
Le syndicat médical MG-France appelle à la fermeture des cabinets le 6 janvier, nous [SOS Médecins] les suivrons. Car si le mouvement devait se terminer le 31 décembre, la contestation ne s’arrêtera pas. Nous allons nous battre pour nos patients et le bien de notre profession.