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dimanche 1 décembre 2013

Contre l'écotaxe et pour l'emploi, nouvelle mobilisation réussie des Bonnets rouges Bretons

Les Bonnets rouges confirment à Carhaix leur colère de Quimper

Les Bonnets rouges ont mobilisé entre 17.000 et 40.000 personnes samedi à Carhaix
(Finistère)

Le "made in France" de Montebourg
commence par le "travailler au pays"
"On est plus de 40.000", a annoncé le porte-parole des Bonnets rouges, Christian Troadec, leader du collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne", Au grand dam des organisations syndicales, ce mouvement rassemble patrons, artisans, commerçants et ouvriers, à l'origine du mouvement des Bonnets rouges. Tous demandaient à nouveau la suppression des portiques écotaxe poids-lourds qui menacent les emplois en Bretagne.
Le maire de la gauche radicale a évoqué une "très très grande réussite" un mois après la manifestation de Quimper du 2 novembre qui avait rassemblé 30.000 personnes.
La préfecture du Finistère a fait état de son côté de 17.000 personnes au ..."rassemblement festif" sur le site où est organisé l'été le festival des Vieilles Charrues. Le défilé organisé dans l'après-midi dans les rues de Carhaix a quant a lui rassemblé 14.000 personnes, selon la préfecture, qui n'avait dénombré qu'environ 15.000 personnes à Quimper déjà le 2 novembre. 

Les échecs du pouvoir central

Une manipulation de l'opinion
La presse officielle évite de rappeler que les syndicats n'avaient mobilisé que 600 à 700 participants le 2 novembre à Carhaix. Le même jour à Quimperla manifestation des Bonnets rouges  avait fédéré 30.000 travailleurs en colère, "plus de 15.000 personnes", selon France Info qui a choisi son camp, celui de la préfecture. "Le combat des bonnets rouges n’est pas celui des salariés", avaient prétendu la CGT, la FSU et Solidaires (extrême gauche), ainsi qu'aussi bien la CFTC que des anarcho-syndicalistes, CNT en tête. 
Le meneur du Front de gauche (
PCF et Parti de gauche), Mélenchon n'avait pas manqué l'occasion d'insulter tous azimuts.
" Encouragé par la timidité et la pleutrerie du gouvernement qui leur cède tout, le patronat et les cléricaux des départements bretons vont faire manifester les nigauds pour défendre leur droit de transporter à bas coût des cochons d'un bout à l'autre de l'Europe dans des conditions honteuses. Des laquais à la solde de leurs maîtres."

Cette radio militante est aussi allée chercher l'expert ad hoc. Selon Romain Pasquier, chercheur au CNRS, spécialiste de la Bretagne et enseignant à Sciences-Po Rennes, cette manifestation devait être décisive pour le mouvement. "C'est un vrai test. Depuis le 2 novembre, il s'est passé beaucoup de choses", souligne le chercheur, qui rappelle que certaines organisations, comme Force Ouvrière, ont quitté les "Bonnets rouges".
En plus d'être menacé de récupération politique, "le mouvement doit affronter une nouvelle étape, montrer qu'il est capable de mobiliser beaucoup plus que les mobilisations syndicales", poursuit-il, bien que cela ait été déjà le cas le 2 novembre ! De plus, la manifestation a lieu à Carhaix, fief de Christian Troadec, l'un des leaders des "Bonnets rouges", ce qui ajoute au symbole et fait de ce rendez-vous "un rendez-vous clé du mouvement", selon lui, qui omet juste de préciser que Troadec est un élu DVG proche d'Europe Ecologie-les Verts (EELV), fondateur du Mouvement Bretagne et progrès (Breizh War Raok en breton, MBP, de gauche, autonomiste et indépendant du PS), l'un des promoteurs de l'Appel de Carhaix (Collectif breton pour la démocratie et les Droits de l'homme) et l'un des collecteurs de fonds des écoles Diwan (réseau d'écoles associatives,gratuites et laïques qui dispense un langue bretonne).
Outre la chaîne de radio publique, le quotidien socialiste Le Monde avait tenté de semer le doute. " Les 'bonnets rouges' en sont persuadés (Le Monde ne l'est pas?), "il va y avoir beaucoup de monde", le 30 novembre, à répondre à l'appel du collectif 'Vivre, décider et travailler en Bretagne" à manifester à Carhaix (Finistère). Pourtant, quatre semaines après leur première manifestation d'ampleur, le 2 novembre à Quimper, le mouvement amorce une transition qui, pour certains, risque de l'affaiblir." 
Le Monde se fait le porte-voix d'un député PS du Finistère, d’origine vietnamienne par son père, proche de Marylise Lebranchu (dont il était le suppléant) et Martine Aubry. Gwenegan Bui, qui assurait péremptoirement  que "la mobilisation est en pleine transition" et qu'elle "commence à faiblir". Ni cette "amorce", ni cette "transition" ne s'est concrétisée par un affaiblissement, malgré le décryptage de ce député relayé par un journal nationl dit sérieux...

Stéphane Le Foll
 non plus n'a pas gagné la confiance. 
Le Ministre de l'Agriculture n'est pas parvenu à démobiliser les Bretons samedi en annonçant vendredi que  le gouvernement a reculé en repoussant l'entrée en vigueur de l'écotaxe à 2015.
Reste à finaliser le "Pacte d'avenir pour la Bretagne" d'ici le 13 décembre prochainCe pacte destiné à apporter des solutions de sortie de  crise de la région et à relancer le secteur agroalimentaire, notamment

Le sujet de l'écotaxe en Bretagne fédère les craintes en France

"C'est une véritable réussite. On peut être fiers d'être Bretons!", a lancé à la foule Thierry Merret, président de la FDSEA du Finistère et autre porte-parole du collectif, sur la scène qui était barrée du slogan "RE'ZO RE" (
"trop c'est trop" en breton). "C'est qu'un début", a lancé Th. Merret devant la marée de bonnets rouges et de drapeaux bretons.

Christian Troadec a lancé  le défi au président Hollande de venir lancer "la régionalisation de la France" en Bretagne  et "à entendre ce que nous avons à lui dire".
Symbole de la révolte antifiscale bretonne de 1675, le bonnet rouge a fait sa réapparition le 26 octobre lors d'un rassemblement devant le portique écotaxe de Pont-de-Buis (Finistère), dispositif dont le mouvement réclame la suppression "pure et simple".

Les portiques électroniques avaient également mobilisé contre eux  les chauffeurs-routiers, qui étaient plusieurs milliers samedi dans toute la France à manifester  par de nombreux barrages filtrants contre l'écotaxe.

"Vivre et travailler au pays"
Le rassemblement des Bonnets rouges s'est terminé vers 20h00, après une mise en vente aux enchères de morceaux de portique écotaxe en provenance du premier abattu en Bretagne, le 2 août à Guiclan (Finistère), "un symbole qu'il fallait abattre". Cette vente était organisée pat l'association Main dans la main avec Mickaël au profit du jeune Mickaël Cueff amputé de la main à la suite d'un accident au démontage du portique écotaxe de Pont-de-Buis le 26 octobre dernier.

La surfiscalisation socialo-écolo sème un vent de révolte 


En fin de journée, 
Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement a assuré que le gouvernement a "pris acte" du rassemblement de Carhaix. Elle en a cependant profité pour faire état de la mort d'un manifestant, "un homme de cinquante ans qui a fait un malaise cardiaque".

La Bretagne a été frappée ces derniers mois par plusieurs plans sociaux et restructurations dans l'agroalimentaire (Doux, Gad, Tilly-Sabco, Marine-Harvest), mais également les télécoms et l'automobile. L'annonce de la mise en place de l'écotaxe en janvier 2014 a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase et poussé les Bretons dans la rue.
"Nos hommes politiques n'ont pas compris qu'ici plus qu'ailleurs on veut décider, vivre et travailler au pays", a expliqué Thierry Merret.

"Nous avons des propositions à faire, nous sommes ouverts au dialogue, mais il y a un préalable qui est la gratuité des routes avec la suppression de l'écotaxe. Aujourd'hui on est étranglés par les contrôles et les contraintes", a-t-il souligné.

"Le Pacte d'avenir, ce n'est que du recyclage de mesures déjà annoncées"
Il a donc appelé les autres régions françaises à se mobiliser.

Malgré les promesses de concertation par Hollande et l'appui de media militants qui assurent que ce nouveau pacte a donné lieu à plus de 30 réunions de travail en novembre (une par jour?) avec les acteurs économiques, politiques et sociaux de la région, les Bonnets rouges se plaignent de ne pas avoir été consultés dans l'élaboration de ce "Pacte d'avenir pour la Bretagne" qui doit tenter de trouver des solutions pour sortir la région de la crise.
Bien qu'il ne satisfasse que le gouvernement, ce pacte sera néanmoins rendu public mercredi 4 décembre, a annoncé samedi Najat Vallaud-Belkacem, précisant qu'il "sera ensuite signé par le Premier ministre qui se rendra à Rennes dans les prochaines semaines".

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