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samedi 23 novembre 2013

FO se désolidarise de la CFDT et de la CGT

FO refuse de constituer un front syndical 

"Tous ensemble, tous ensemble !" mais sans FO !


Et avec elle, le syndicalisme

La CGT et la CFDT qui condamnent la contestation "populiste" et anti-impôt qui s'est développée sans elles en Bretagne, notamment à Quimper, le 2 novembre, ont décidé de tenter une opération pour resserrer les liens syndicaux distendus à Carhaix et les rendre plus audibles.

La CGT et la CFDT, divisées sur les sujets de fond, les réformes du marché de l'emploi et des retraites, se sont rapprochées, sur le sentiment d'une menace de création d'un mouvement indépendant des grandes centrales: alors que les Français manifestent leur exaspération, elles s'en distinguent, se disant "alertées" par la situation de "la société en proie au désarroi" qui "peut se laisser entraîner par l'expression des pires populismes"...


A Quimper, les Bonnets rouges bretons avaient réuni plusieurs milliers de salariés et patrons pour la défense de l'emploi, cause commune. Protestataires franc-tireurs, selon les partis et syndicats conservateurs, ils ont concentré la colère bretonne ces dernières semaines en exprimant leur ras-le-bol fiscal (écotaxe, notamment) et leur saturation de réglementation, partout en Bretagne. 


Dans un contexte de retour à la lutte des classes, outre les réformistes de la CFDT, de la CFTC ou de l'UNSA, la gauche radicale avait appelé à leur propre rassemblement à Carhaix des partis (PS, PCF et Parti de gauche) et des syndicats d'extrême gauche "contestataires" ou "de lutte" (CGT, Union syndicale 'Solidaires'), voire révolutionnaires (CNT et Comités syndicalistes révolutionnaires constitués de militants de la CGT, de SUD et de la CNT). 
La CGT, Solidaires et FSU avaient réuni 600 à 700 militants à Carhaix, le même jour et à la même heure que celui de Quimper. Le secrétaire national des altermondialistes d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Pascal Durand, qui soutient la fiscalité écologiste, s'est rendu à Carhaix, mais Philippe Poutou, le trotskiste du NPA et ancien candidat à l’élection présidentielle, annonça en revanche sa venue à Quimper.

Pour elles, le "ras-le-bol fiscal" serait populiste !
Quatre organisations ont donné leur accord au front syndical: les réformistes (UNSA et CFTC), les alliés de la CGT, FSU et Solidaires). Leurs leaders, Laurent Berger (CFDT) et Thierry Lepaon (CGT), ont appelé tous leurs homologues à se réunir lundi soir au siège de la CFDT pour "échanger" sur les moyens d'y "remédier", pointant "l'inquiétude" des Français sur "l'emploi et le pouvoir d'achat".

L'appel à l'unité des deux grands syndicats coïncide avec la mise à plat de la réforme de la fiscalité lancée par Ayrault.
La dernière mobilisation unitaire - CGT, CFDT, FSU, Solidaires, UNSA - a eu lieu le 14 novembre 2012, dans le cadre d'une journée d'action européenne.

Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a refusé vendredi l'appel de la CFDT et de la CGT à constituer un front syndical uni. 

"Je n'aime pas répondre aux convocations" et surtout,
"sur le fond, je ne crois pas aux choses artificielles", a déclaré Jean-Claude Mailly sur RTL. Les dirigeants de la CFDT et de la CGT, Laurent Berger et Thierry Lepaon, avaient invité l'ensemble des syndicats à se réunir le 25 novembre pour évoquer "la gravité de la situation" dans le pays, dans un courrier révélé jeudi. Jean-Claude Mailly a rappelé "qu'entre organisations, aujourd'hui, il y a des désaccords. Comment peut-on se mettre d'accord à plusieurs organisations, par exemple, sur les questions d'emploi ?"
En 2013, la CFDT a signé l'accord "sécurisation de l'emploi", alors que la CGT et FO l'ont vivement critiqué.

"On n'est pas d'accord sur les questions des retraites", a-t-il également souligné. "Comment peut-on faire semblant de dire on va trouver un texte ?" "Je suis pas sûr qu'on soit d'accord entre nous sur les questions de pouvoir d'achat. Alors, si c'est pour faire une photo, allez, on est tous là ensemble, etc., eh ben, je suis désolé, j'ai pas le temps d'aller chez le coiffeur pour être sur la photo d'ici lundi."

Samedi 23 à Lorient (PS), la mobilisation était faible
 

Il s'agissait pourtant d'
exiger des mesures sociales dans "le Pacte d'avenir pour la Bretagne" voulu par l'Etat, et de marquer son territoire face aux mouvements des "bonnets rouges"

A l'appel de sept organisations syndicales, plusieurs manifestations de quelques centaines de salariés
 chacune se sont déroulées "pour l'
avenir de la Bretagne" et pour "un pacte social" à Rennes (PS, Ille-et-Vilaine), Saint-Brieuc (commune de gauche jusqu'à 2001, Côtes-d'Armor) et Lorient (PS, Morbihan). Un autre cortège a arpenté les rues de Morlaix (Finistère) dans l'après-midi. Le maire UMP de Morlaix, Agnès Le Brun, est député européen, vice-président de l'AMF et travaille sur la réforme de la PAC depuis 2013.

J.-Claude 
Mailly avait annoncé que "Force ouvrière serait présente à Rennes, sur ses positions". "Il y aura un membre du bureau confédéral qui défilera avec les militants FO à Rennes." "On est libres", a dit le secrétaire général de FO.

1.100 personnes auraient fait le déplacement,
selon les renseignements généraux.

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