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mardi 12 novembre 2013

"Ayrault doit partir": le néo-député PS Malek Boutih lance le jeu des chaises musicales

S'il suffisait de changer de têtes !

Un fusible doit sauter

La relève socialiste !
C'est ce qu'affirme le député socialiste Malek Boutih dans un entretien publié ce mardi dans Le Parisien . Face à l'enchaînement des crises et la dégradation du climat politique, l'ancien président de SOS Racisme l'assume haut et fort: "Il faut remplacer le Premier ministre d’urgence", un signal qui serait "le préalable indispensable à toute discussion avec le pays".

"Cette urgence doit se traduire par un remaniement gouvernemental. Mais un remaniement fort, pas un simple changement d’équipe autour du premier ministre", explique Malek Boutih en jugeant que "le dialogue avec le pays est rompu". 

"Plus rien ne passe avec les Français"

Alors que François Hollande a vu encore une fois sa cote de popularité baisser de 4 points en novembre à 22% selon le baromètre réalisé par Opinionway, c'est la première fois qu'un député de la majorité s'en prend aussi directement au premier ministre et dresse un constat aussi accablant de la situation. Habitué aux déclarations tonitruantes, Malek Boutih, élu dans l'Essonne, constate la paralysie dans laquelle s'est embourbé l'exécutif, entre la révolte des Bonnets rouges et les sifflets du 11 novembre.

"On est dans une crise exponentielle. Chaque événement nourrit la crise du lendemain. Le gouvernement semble à la fois être devenu sourd et ne plus être entendu : le dialogue avec le pays est rompu. Les arguments, le discours, les explications, plus rien ne passe avec les Français", regrette-t-il.

Seule solution donc: remplacer le premier ministre par un des ténors du PS. Malek Boutih, qui refuse de donner sa préférence, cite Manuel Valls, Martine Aubry ou encore le président de l'Assemblée Claude Bartolone. Et de prévenir sur un ton de menace: "Le jour où la crise atteindra son paroxysme, la dissolution sera incontournable".

Mardi matin, certains ministres se sont émus sur Twitter de la sortie de Malek Boutih, n'hésitant pas à le recadrer: 


Cuvillier est radical, ce matin:
 

Des appels de plus en plus assumés

Si rares soient les élus du PS à cibler le premier ministre, Malek Boutih n'est pas le seul à gauche à évoquer la perspective d'un remaniement. Dimanche, la candidate socialiste à la mairie de Paris, Anne Hidalgo, conseillait au chef de l'Etat d'opter pour "une équipe sûrement plus resserrée, plus à la tâche, plus mobilisée, une vraie équipe politique, dans laquelle les ministres aient réellement un poids sur leur administration". "Il y a des gens sur le banc de touche" et, "quand on est essoufflé, il faut peut-être changer les hommes", assure-t-elle. De quoi alimenter la rumeur d'une entrée au gouvernement de Bertrand Delanoë après son départ de l'Hôtel de Ville.
D'autres parlementaires assument plus ou moins à visage découvert l'urgence d'un remaniement, sans se prononcer sur un éventuel départ de Jean-Marc Ayrault. "Que l'on fasse rentrer dans le gouvernement ce qu'on appelle des poids lourds en politique, Martine Aubry, Delanoë, des gens d'expérience, ça me paraîtrait une bonne idée", avait déclaré il y a une semaine le député Patrick Mennucci au "Talk Orange-Le Figaro".

Avant ou après les européennes

A quatre mois des municipales, un remaniement suffirait-il à la majorité pour repartir sur des bases saines? "Nos élus ont un grand besoin de soutien, à l’approche des municipales. Là, ils sont débordés par la crise nationale, par la colère des Français", lâche le député Malek Boutih.

Mais dans les couloirs de l'Assemblée, certains sont prêts à parier que François Hollande ne voudra pas gaspiller son joker avant les élections européennes de juin 2014, qui s'annoncent meurtrières pour le parti majoritaire. "Un remaniement, ça n'a de sens que si on se tourne vers l'avenir, ce n'est pas pour régler les problèmes du passé", a déjà esquivé le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, très proche du président.

Les Français seraient prêts à 67%, dont 53% des sympathisants de gauche,  à ce que François Hollande nomme un nouveau premier ministre et un nouveau gouvernement, selon un sondage Clai-Metronews-LCI réalisé par Opinionway publié lundi.

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