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dimanche 12 mai 2013

Les missions sur le mariage homo qui divisent la police

Des policiers critiquent les ordres politiques du gouvernement

Le malaise de la police a filtré  

De police de recherche des délinquants,
elle est devenue police de garderie, confie un major d’une compagnie de CRS de l’ouest parisien.


Le malaise est de plus en plus profond: les forces de l’ordre ont le sentiment d’être utilisées à des fins de protection politique.

Le dimanche 14 avril dernier, alors que des jeunes se réunissaient pour un sit-in silencieux sur la place Hériot à proximité de l’Assemblée Nationale, les gendarmes mobiles ont reçu l’ordre d’interpeller les 67 jeunes réunis. Ce soir là, certains gendarmes sont sortis de leur devoir de réserve : " Nous ne voulons pas vous faire mal…," chuchotaient-ils à l'oreille des jeunes manifestants.

"Nous avons honte de ce que nous faisons" 
Nombre de  gendarmes mobiles vont même être très compréhensifs avec les interpellés entamant des conversations avec les jeunes, avant qu’ils ne soient placés en garde à vue.

Avant leur placement en garde à vue, certains officiers de police judiciaire ne vont pas hésiter à se lâcher : "Vous êtes ici pour des raisons politiques car vous êtes opposés au mariage gay […] Vous êtes vraiment courageux de faire ce que vous faites, merci […] On se retrouve dimanche ! ".

Une fois les jeunes en cellule, un des surveillants va se livrer: "J’ai honte de ce que nous faisons", puis retirant sa veste d’uniforme :"j’ai honte de cet uniforme, nous sommes devenu une police aux ordres du gouvernement ! ". 

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Policiers sympathisants
Un autre policier confiera à son tour, sous les applaudissements des jeunes incarcérés, "Pour le moment, nous obéissons mais ça va bientôt finir si ça continue comme ça ". Et le défilé de soutien des policiers continuera toute la nuit. "Nous ne sommes pas là pour faire de la garderie; nous ce qu’on veut c’est aller traquer les délinquants". Les policiers vont être nombreux pour ne pas dire tous à soutenir ces jeunes mis en garde à vue pour des raisons politiques.

Mardi 16 avril, un jeune croise à nouveau le gendarme mobile qui l’avait embarqué deux jours auparavant. Le gendarme vient le voir et lui sert directement la main "Tu es de retour ! C’est super ! Continue de te battre pour nous, s’il te plait".

Jeudi 18 avril, un policier va confier à un manifestant: "je n’ai rien contre vous, mais vous êtes un peu des bisounours. Là, on fait de la garderie, plus notre travail de police".

Plus les jours passent, plus le malaise grandit parmi les forces de l’ordre. 
En effet, la police a la conviction d’être employée à des fins politiques. Mais surtout, les forces de l’ordre souffrent d’être de plus en plus contestées car elles constatent qu'"elles  ne sont plus aimées des seuls qui les soutenaient ".


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