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vendredi 8 février 2013

Bruxelles : le sommet européen s'est ouvert sur des désaccords

Le Président français a isolé la France en Europe

Renforcement de l'axe Cameron-Merkel
au détriment de la France sous Hollande
Hollande se dit prêt à affronter ses contradicteurs et dont la chancelière allemande Angela Merkel stigmatisée par nos media. 
Encore requinqué par "l'effet Mali" et la hausse consécutive dans les sondages, liée à l'action de la presse militante qui loue le "chef de guerre", François Hollande s'attend à plus de résistance à Bruxelles et à la nécessité de conquérir les membres du sommet européen qui s'est ouvert hier jeudi.
Signe des tensions entre les participants, le sommet, prévu pour débuter à 16 heures, s'est ouvert à 20h45 à Bruxelles, après des heures de rencontres et de conciliabules pour tenter de rapprocher des positions toujours très éloignées entre partisans de coupes sévères et défenseurs d'un budget plus ambitieux.

"Nous ne sommes pas sûrs d'arriver à trouver cet équilibre"

Bernard Cazeneuve admet que les intérêts divergent. Selon le ministre français des affaires européennes, il faut "trouver un équilibre" entre les demandes très diverses, voire opposées, des partenaires européens. 

Il doute de la possibilité d'aboutir à un accord. 
"Nous ne sommes pas sûrs d'arriver à trouver cet équilibre. Il n'est pas possible de garantir que l'on y arrive", l'objectif de la France étant de ne "pas faire un budget européen qui ajoute de l'austérité à l'austérité". Hollande est en effet attendu -poings fermés- par le Parti de gauche et dans une moindre mesure par les communistes, même faucille et marteau laissés au vestiaire.

Le sommet européen pourrait bien durer jusqu'à samedi, nuits comprises, bien que, mercredi soir, François Hollande et Angela Merkel aient affiché leur volonté commune d'aboutir à "un bon accord" lors d'une rencontre inédite au Stade de France, avant le match amical de football entre la France et l'Allemagne qui s'est soldé par l'échec prémonitoire de la France.

Les tensions provoquées par François Hollande sont exprimées  ici avec force et sans langue de bois par Nigel Farage. Le leader eurosceptique de l'UKIP, Parti pour l'Indépendance du Royaume-Uni (16,6 % des suffrages exprimés aux élections européennes de 2004, militant pour le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne) que la France de Hollande et l'Allemagne ne pourront pas rester ensemble dans la même union monétaire. 
VOIR et ENTENDRE Nigel Farage "déchirer" Francois Hollande:

Le Royaume-Uni et l'Allemagne sont sur la même ligne de rigueur

Les Français auront-ils à pâtir
des divergences entre Hollande et Cameron ?
"Il y a urgence à trouver un accord", a averti dans sa lettre d'invitation Herman Van Rompuy. 
Le président du Conseil européen a ouvert les travaux en appelant les 27 dirigeants de l'Union au sens du "compromis". "Si nous montrons tous un sens du compromis, un accord sur le budget "est à notre portée", a-t-il dit. "Mais nous n'y sommes pas encore", a-t-il reconnu. 

A cause de l'ampleur de leurs divergences, H. Van Rompuy n'a pas fourni un nouveau document chiffré aux dirigeants européens.
Van Rompuy devait proposer une enveloppe de 960 milliards d'euros pour les crédits d'engagement, qui correspondent au plafond autorisé, et de 900 milliards d'euros pour les crédits de paiement, soit les dépenses effectives. Une coupe sévère puisque cela signifierait 13 milliards d'euros en moins sur les engagements et 43 milliards en moins pour les paiements par rapport à sa proposition de novembre. C'est d'ailleurs ce que demande David Cameron, qui ne raisonne qu'en terme de crédits de paiement, plus compréhensibles des citoyens. 

A son arrivée à Bruxelles, le Premier ministre britannique a donné le ton en affirmant que le budget doit encore être revu à la baisse. "Si ce n'est pas le cas, il n'y aura pas d'accord", a t-il averti. 
C'est également ce que souhaite la chancelière allemande Angela Merkel.

VOIR et ENTENDRE Cameron : "pas d'accord» si le budget européen n'est pas réduit":

Hollande sollicité par le Parlement européen

Les coupes porteront sur 
l'enveloppe destinée aux projets d'infrastructures, 
les frais de fonctionnement des institutions, 
les moyens d'actions du controversé Service d'action extérieure, 

mais aussi sur 
les budgets pour la Recherche et l'Innovation, 
l'aide au développement
et l'aide destinée aux citoyens européens les plus pauvres, une coupe décriée par les associations d'aide aux plus démunis, bien que souvent entrés clandestinement en Europe.

Le Parlement européen refuse de telles réductions 
Et, en idéologue, François Hollande, venu présenter mardi sa vision de l'Europe aux députés, est présenté comme mandaté pour éviter ce compromis réaliste du fait de la crise, mais le porteur des utopies populistes fait-il le poids parmi les responsables pragmatiques de l'Europe. "Vous demandez à un socialiste d'empêcher les conservateurs de faire un mauvais budget", a-t-il polémiqué devant les élus du Parti populaire européen, qui l'avaient invité à user de son droit de veto. "Mais mon devoir est de rechercher un compromis", a-t-il expliqué, battant en retraite. 
Toute la négociation de ce jeudi va donc consister à examiner la proposition de Van Rompuy tout en trouvant un équilibre entre les positions les plus radicales et les lignes rouges du Parlement européen confiées à François Hollande.

VOIR et ENTENDRE l'arrivée de Hollande au sommet de Bruxelles:
Toute la négociation de ce jeudi va donc consister à examiner la proposition de Van Rompuy tout en trouvant un équilibre entre les positions les plus radicales et les lignes rouges du Parlement européen.


Les sujets qui ne seront pas jugés prioritaires

L'Allemagne qui joue un milliard d'euros, a gros à perdre.
C'est le montant du rabais obtenu sur sa contribution pour la période 2007-2013. 
La France et le Royaume-Uni en revanche pourraient se satisfaire d'une absence d'accord. 
Le rabais obtenu par Londres est inscrit dans les traités. Pour Paris, ce serait l'assurance de préserver le niveau actuel des aides agricoles européennes (la PAC), ce qu'elle n'a pas obtenu dans le projet de compromis en discussion.

Certains sujets risquent de passer à la trappe compte tenu l'ampleur de la tâche budgétaire.
"Si le temps nous est donné", le président François Hollande prétend notamment entraîner ses pairs dans le conflit au Mali, dans le sillage des forces françaises qui se sont engagées sans garanties. 

Les dirigeants européens devraient également parler de la stratégie pour aider au suivi des Printemps arabes, à l'heure où les économies européennes ont tant à faire pour maintenir l'emploi et sauvegarder le pouvoir d'achat de leurs propres ressortissants.

Il lui faudrait aussi évoquer les accords de libre-échange à négocier, notamment avec les Etats-Unis. Mais il faudrait pour cela que les 27 s'entendent rapidement sur le budget européen. Ce qui, visiblement, n'est pas chose facile.


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