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jeudi 13 décembre 2012

Petroplus (Rouen) : mise à l'arrêt progressive et discrète

Gouvernement complice d'une mort silencieuse par étouffement

A Petroplus en janvier 2012,
le candidat Hollande
en appelait à
"la responsabilité de l'Etat"


La raffinerie Petroplus de Petit-Couronne est mise à l'arrêt progressivement à partir de ce jeudi
, ont annoncé les administrateurs judiciaires et la direction de l'usine.

Arrêtée début 2012, la raffinerie de Rouen, Seine-Maritime, qui emploie 550 personnes, a été placée en redressement judiciaire après le dépôt de bilan du groupe suisse Petroplus. Les dépôts de l'exilé fiscal Cahuzac sur son compte secret suisse ont été trop tôt transférés à Singapour.
La raffinerie a repris en juin temporairement pour exécuter un contrat avec Shell qui ne garantissait pas son avenir. C'est un des dossiers sociaux suivis de près par le gouvernement, qui cherche un repreneur que les insultes de Hollande aux patrons et les hurlements et menaces de nationalisations de Montebourg ne dissuaderaient pas !

La mise à l'arrêt est due au fait que le délai courant jusqu'à la fin de ce contrat avec Shell est jugé trop court. "Ce délai de trois semaines, alors que la date de limite de dépôt des offres est fixée au 5 février, est trop court pour contribuer à faciliter la perspective d'une reprise en continuité d'exploitation", lit-on dans un communiqué de la direction.

L'Elysée avait entretenu l'illusion

La presse raconte que "le président tenait à être présent en personne. A peine rentré du Conseil européen de Bruxelles vendredi 19 octobre, François Hollande s'est invité à la dernière minute à la réunion organisée à l'Elysée" par un de ses conseillers avec l'intersyndicale de Petroplus. "Vers 20h15, surprise, Hollande s'installe face au porte-parole des salariés, Yvon Scornet." Bilan ? Un constat d'impuissance.


Les opérations de cessation d'activité et de mise en sécurité des installations devraient durer une dizaine de jours

Jusqu'à ...Noël,  selon ce qu'indique l'intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC).
La première installation qui sera arrêtée sera celle de la distillation, où arrive le pétrole brut, sans lequel les autres ne peuvent fonctionner: c'est comme couper l'arrivée de gaz à Florange...

Les administrateurs judiciaires rappellent que, dans son jugement du 13 novembre 2012,  le tribunal de Commerce a fixé au 5 février 2013 la date de dépôt des offres pour une reprise de la raffinerie
Dans son jugement du 7 décembre, il a également accordé  une poursuite d'activité jusqu'au 16 janvier, dans le seul but de la mise en sécurité du site.

Porte-parole de l'intersyndicale, Yvon Scornet a déploré l'arrêt. 

"On est mis devant le fait accompli. On n'a plus de brut et le responsable, c'est Shell. On va demander aux salariés d'arrêter dans les meilleures conditions pour pouvoir redémarrer facilement", a-t-il déclaré, sans évoquer les négociations sur les indemnités.

Tous les enchanteurs, candidats à la présidence, sont passés par Petroplus:



br>En octobre, les slogans des syndicalistes épinglaient déjà le gouvernement
"Réquisition, le changement, c'est maintenant"… Vingt-quatre heures plus tard, le discours s'est adouci. Le président de gauche les avait reçus et anesthésiés à l'Élysée, une cellule d'urgence avait été mise en place avec Matignon et les ministères du Redressement productif, du Travail et des Affaires sociales pour étudier les dossiers des repreneurs en lice. "Hollande ne devait pas être présent, c'était une grande satisfaction, se félicitait alors Nicolas Vincent, délégué CGT. Il souhaite réellement que le dossier aboutisse," s'était-il enthousiasmé, devant la presse engagée. 

Le Président les avait "écoutés".
 
Le syndicaliste avait même eu le sentiment que le président socialiste les a "entendus"...

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