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vendredi 7 décembre 2012

B. Tapie veut tout: La Provence et Marseille

Reprise de La Provence: Tapie peine à convaincre qu'il ne vise pas plus


Bernard Tapie s'allie à la famille Hersant pour refinancer des journaux du groupe, dont La Provence

Le tribunal de commerce de Paris a donné jusqu'à samedi pour valider l'offre Hersant-Tapie de reprise des quotidiens du groupe en PACA, aux Antilles et en Guyane.
"C'est plié !", affirme déjà Me Michel Pezet, conseiller général PS et ancien président de la Région. "Et comme il va de soi que ce rachat n'est pas économiquement intéressant, il le fait forcément dans un autre but".

Le quotidien La Provence
est né en 1997 de la fusion des deux quotidiens anciennement dénommés Le Provençal (PS) et Le Méridional (droite), rachetés à Gaston Defferre. Dans la région PACA, dont le président de Région est le socialiste Michel Vauzelle, ce quotidien ancré à gauche rayonne sur le département des Bouches-du-Rhône (présidé par ...Jean-Noël Guérini), de Vaucluse et des Alpes-de-Haute-Provence

Début octobre, l'ancienne incarnation de la réussite sociale des années 80 avait démenti un "retour en politique" à l'occasion des municipales de 2014.
"C'est ridicule, ça n'a pas de fondement", avait déclaré l'acteur de théâtre, ancien ministre de la Ville (4 mois) de Mitterrand, élu député en 1989 à Marseille pour la gauche et âgé aujourd'hui de 70 ans en janvier. Le 21 novembre, il qualifiait encore l'hypothèse de "triple connerie" au micro de France Bleu.

Tapie veut revenir sur le devant de la scène

Tapie bouleverserait les plans de la gauche.
Alors que la presse met le paquet pour discréditer le maire, le sénateur  UMP Jean-Claude Gaudin, la 4e ville portuaire d'Europe, agitée par les voyous,  et pour préparer le retour de la gauche. 
"Personne n'est dupe: Tapie aux commandes de 'La Provence', c'est un premier pas vers un retour sur la scène politique provençale en général et marseillaise en particulier", estime le député Patrick Mennucci, l'un des prétendants à la mairie dans les rangs socialistes.
"Si M. Tapie avait l'intention d'être candidat à la mairie, il me trouverait sur sa route", prévient-il, se disant "ni inquiet, ni pas inquiet".

A droite, l'hypothèse d'une candidature de "Nanard" dérange aussi.

"S'il doit se confirmer, ce retour sera le signe inquiétant du niveau zéro de morale en politique", glisse un élu UMP.

Les députés Guy Teissier et Valérie Boyer ont même interpellé le gouvernement, cette semaine, sur le rachat des titres de la PQR dans le Sud-Est par le prédateur des sociétés en dépôt de bilan pour un franc symbolique (Manufrance, des piles Wonder et de bien d’autres entreprises, tels les fixations Look, les balances Terraillon, ou les magasins alimentaires biologiques La Vie Claire), souhaitant que l'Etat "exerce une vigilance extrême sur les conditions de ces transactions".

G. Teissier, candidat, parmi d'autres, à la succession de Jean-Claude Gaudin si celui-ci renonce à briguer un quatrième mandat de maire, avait été l'adversaire (heureux puis malheureux) de B. Tapie aux législatives en 1988 et 1989.

Rénovation de Marseille,
entreprise par Gaudin,

avec Iosis Conseil
L'homme d'affaires fut ensuite battu par J.-Cl. Gaudin, qui le qualifia alors de "pilleur d'épaves déguisé en pêcheur de voix communistes", aux élections régionales de 1992, dans le cadre d'une triangulaire avec le FN.


Réélu député à Gardanne en 1993, puis élu conseiller général en 1994, Tapie fut pressenti pour conduire la liste de gauche à Marseille aux municipales de 1995, avant que ses ennuis judiciaires dans l'affaire de corruption VA-OM (1993, matchs truqués impliquant Jacques Mellick, le maire socialiste de Béthune (Pas-de-Calais), ne mettent fin à sa carrière politique.

Nanard lorgnerait toujours du côté de l'OM

Bernard Tapie était devenu président l'OM en 1986, qui lui avait apporté gloire et popularité parmi les Marseillais.
"Ce beau jeune homme au nez de taureau m'a avoué son rêve de reprendre l'OM", avait raconté à l'époque Edmond Charles-Roux, veuve de l'ancien maire Gaston Defferre. "Je l'ai présenté à Gaston. En vingt-quatre heures, c'était fait".
"L'OM a connu alors une série de bons résultats et Tapie s'est implanté localement, dans une image positive", se souvient Michel Pezet.

Après la prison et une reconversion artistique, Bernard Tapie fit un bref retour à l'Olympique de Marseille en 2001-2002. Mais, comme pour la mairie, il a démenti vouloir y remettre un pied à la faveur d'un rachat de La Provence.

Or, une violente polémique entre l'un de ses fils, Stéphane, et le président du club, Vincent Labrune, alimente aussi la rumeur sur les intentions cachées du père. "Les actions en cours permettront de déterminer les motivations précises de Stéphane Tapie et de son entourage", soulignait l'OM la semaine dernière en annonçant avoir engagé des poursuites pour injures contre l'intéressé.


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