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vendredi 28 septembre 2012

Rom: des Marseillais mettent de l'ordre dans le fameux 15e arrondissement

Epreuve de force, à peine Valls et Taubira ont-ils tourné les talons


Le couple improbable a affiché son unité
dans la lutte contre l'insécurité,
et montré que police et justice
peuvent travailler ensemble sur le terrain,
 
vendredi 21 septembre à... Marseille !


Huit jours plus tard, l'exaspération de riverains dans le nord de Marseille fait fuir des familles rom


Les clandestins roumains et bulgares ont dû abandonner leur campement 
 jeudi soir sous la pression -sans violences- des habitants du voisinage qui n'en peuvent plus des vols, dans l'indifférence générale. La police a constaté les traces d'un  incendie sur les lieux, a indiqué vendredi la préfecture.

L'affaire est révélée par le quotidien La Provence
Elle a suscité l'inquiétude des associations et l'indignation d'une élue PS de la ville, dénonçant un pourrissement de la situation des Rom à Marseille, tandis que plusieurs sources officielles minimisaient l'événement. 
"Il n'y a pas eu de chasse aux Rom", a souligné une source policière, précisant que dimanche des Rom s'étaient installés sur le terrain d'un chantier en construction de la cité des Créneaux (15e arrondissement), "installation constatée par les forces de l'ordre". La députée de la circonscription est Sylvie Andrieux  dont la presse partisane tente d'occulter la responsabilité, du fait de ses détournements de fonds du Conseil régional de Michel Vauzelle, pour lesquels la socialiste a été condamnée.
Vers 19h00 selon la préfecture, la police est appelée sur les lieux par un riverain et un membre de la communauté rom, pour un différend opposant une trentaine de riverains aux occupants du campement, dont le nombre atteint une quarantaine d'adultes et une quinzaine d'enfants. 
Quand la police arrive, il n'y a pas d'affrontements, seulement des invectives des jeunes du quartier et les Rom  demandent spontanément à quitter les lieux avec leurs huit caravanes et 13 véhicules, "ce qui se passe sans incident jusqu'à 19h50" selon la police, qui juge la situation normale et repart. 
Vers 22h00, le poste de commandement de la Sûreté départementale est prévenu, "par un journaliste" selon une source policière, d'un incendie dans le 15e arrondissement. Un équipage se rend sur place et constate qu'une surface "d'environ 5m2" sur le terrain abandonné "présente les traces d'un incendie" avec une carcasse de réfrigérateur et divers encombrants brûlés, selon la préfecture. L'origine du feu fait l'objet d'une enquête judiciaire, selon le Parquet. Les marins-pompiers de Marseille ne sont pas intervenus, d'après un porte-parole du bataillon. 
Selon une source policière, aucune interpellation n'a eu lieu, en l'absence de violences physiques. 
Vendredi matin, les éléments calcinés étaient visibles à l'entrée du terrain vague, au pied d'immeubles promis à la démolition dans le cadre d'un programme de réhabilitation du quartier. 

La sénatrice PS accuse après le passage de Hollande et Valls
A défaut de la députée Andrieux, Samia Ghali, sénatrice-maire PS des 15e et 16e arrondissements, qui avait créé la polémique fin août en prônant en vain un recours à l'armée dans les cités de Marseille pour lutter contre la criminalité, a indiqué qu'elle a reçu, jeudi matin, la visite d'habitantes du quartier "excédées" par la présence des Rom, qu'elles accusent de cambriolages et de "tout salir". "A chaque fois que des Rom s'installent, on note une augmentation des vols et des cambriolages. Récemment, en une nuit, une quinzaine de voitures ont été détroussées", a renchéri Thierry Miceli, un responsable associatif de la cité.
Interrogée sur le geste prêté aux riverains, S. Ghali, le verbe haut mais impuissante, a répondu: "Je ne le condamne pas, je ne le cautionne pas, mais je le comprends, quand les pouvoirs publics n'interviennent plus". 
Le propriétaire du terrain occupé --le bailleur social de la cité-- avait porté plainte pour des dégradations jeudi. "Cette affaire fait suite à des faits récurrents d'agression ou d'opposition entre les riverains et les occupants de campements illicites depuis cet été", a souligné la préfecture. 
Interrogé sur l'affaire, le président de la Ligue des droits de l'Homme des Bouches-du-Rhône, Bernard Eynaud, met en cause l'attitude de la population envers les Rom: il a estimé qu'"on peut craindre le pire", réclamant "une vraie mise en oeuvre" de la circulaire interministérielle du 26 août. Celle-ci prévoit, au-delà d'un délai de flagrance de 48 heures, un dispositif de contrôle et de ...concertation destiné à "accompagner" les Rom dans l'attente d'une décision judiciaire sur leurs campements.
La sénatrice se plaint des lourdeurs administratives nouvelles

Sur France Info ce matin,
elle a déploré l'obligation de requérir le préfet, une contrainte qu'elle découvre à l'occasion, dit-elle, et qui impose des délais supplémentaire, malgré  l'urgence en cas d'affrontements.
Après Manuel Valls, c'est François Hollande en personne qui a rejeté l'idée d'un appel à l'armée pour lutter contre le crime à Marseille, alorsqu'un nouveau règlement de comptes est survenu mercredi soir dans la deuxième ville de France. Pour le président de la République, la lutte contre la criminalité relève de la police et de la justice.
Décidé à montrer sa "détermination" sur le sujet, Jean-Marc Ayrault a quant à lui décidé de convoquer un comité interministériel sur la situation à Marseille. Il a été consacré à l'élaboration d'un "programme d'action pour l'agglomération marseillaise". Le comité, convoqué le 6 septembre à Matignon autour du Premier ministre a réuni Manuel Valls (ministre de l'Intérieur), Christiane Taubira (Justice), Vincent Peillon (Éducation), François Lamy (Ville), Marylise Lebranchu (Réforme de l'État), Arnaud Montebourg (Redressement productif) et Pierre Moscovici (Economie et Finances).

Manuel Valls a rappelé qu'outre un nouveau préfet,  Marseille fait partie des 15 zones de sécurité prioritaires (ZSP), déployées dès la rentrée. Dans ces zones, qui comprennent les quartiers nord de Marseille, une action de sécurité renforcée est mise en place. "L'idée, c'est de mettre le paquet là où il faut, pour ce qu'il faut, avec souplesse, adaptation", avait alors insisté le ministre de l'Intérieur.


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