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dimanche 5 août 2012

La Turquie garde une franco-turque en otage

Les Turcs aspirent à se faire admettre dans l'Union européenne
Appels pour que  Laurent Fabius se bouge 

"Pour la Turquie, elle n'est pas française...Il nous manque le soutien des autorités françaises..."

Sevil Sevimli a été arrêtée en mai dernier.
Cette binationale est poursuivie pour ses liens supposés avec une organisation d'extrême gauche. Elle risque une lourde condamnation. Poursuivie pour avoir manifesté le 1er mai, et pour s'être intéressée sur internet à un mouvement d'extrême gauche considéré comme terroriste, elle a été arrêtée il y a trois mois. La jeune femme est en licence "information et communication" de l'université Lyon 2. Elle  est venue en Turquie dans le cadre du programme d'échange européen Erasmus.

Inquiétude pour la santé de la franco-turque emprisonnée en Turquie

Le comité de soutien à Sevil Sevimli,
une étudiante franco-turque de 20 ans accusée de liens supposés avec une organisation clandestine d'extrême gauche et emprisonnée, a lancé une pétition pour demander la libération de la jeune femme dont l'état de santé se serait dégradé, selon une porte-parole du comité.
Sevil Sevimli, qui souffre "d'hypothyroïdie et d'asthme, a grossi à vue d'oeil. Cela montre qu'elle n'est pas soignée", a rapporté Sinem Elmas, une des responsables du comité de soutien et amie d'enfance de la jeune femme.
"Sa famille ne souhaitait pas parler de ses problèmes de santé, mais aujourd'hui nous sommes inquiets", a poursuivi la porte-parole qui craint que la maladie n'affecte le mental de son amie.
"La famille a reçu une lettre du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, indiquant qu'elle était en bon état physique et mental. Mais cette lettre a mis plus d'un mois à arriver et depuis son état s'est dégradé", a affirmé la responsable, soulignant que la mère de l'étudiante habite en Turquie.
"Il faut que les autorités françaises réagissent et qu'elles nous présentent un plan de résolution pour Sevil", a ajouté la porte-parole qui a envoyé une pétition, signée par 13.000 personnes, à Laurent Fabius et à la ministre franco-marocaine du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem pour demander sa libération.
Née en France de parents turcs, étudiante à Lyon, Sevil Sevimli a été arrêtée en Turquie alors qu'elle séjournait dans ce pays dans le cadre d'un échange Erasmus. 
Pour les autorités d'Ankara,
l'étudiante, qui a la double nationalité, est turque et les bi-nationaux ne sont pas reconnus par Ankara.

En Turquie, pays qui souhaite rejoindre l'Union européenne, plus de 700 étudiants turcs sont emprisonnés depuis 2010, selon des organisations étudiantes.
Rassemblement à Strasbourg pour l'étudiante franco-turque détenue dans une prison turque
Des membres du comité de soutien à Sevil Sevimli  se sont rassemblés symboliquement lundi devant le Conseil de l'Europe à Strasbourg pour demander sa libération.
Les manifestants arboraient des pancartes sur lesquelles figurait "Sauver Sevil, c'est sauver la liberté d'expression", ou encore "nous sommes tous Sevil".

"Nous voudrions obtenir le soutien officiel du Conseil de l'Europe pour faire avancer ce dossier", a expliqué Sinem Elmas, une des responsables du comité de soutien et amie d'enfance de Sevil Sevimli. "D'ailleurs, nous attendons aussi le soutien des autorités françaises, qui pour le moment ne se sont pas beaucoup manifestées, alors que Sevil est française".

L'avocat  turc Ahmet Kiraz, également présent à cette manifestation , a indiqué avoir peu d'espoir que la jeune fille soit libérée dans les semaines à venir. "Si cette affaire n'est pas suffisamment médiatisée, Sevil sera rapidement oubliée" du gouvernement, a-t-il prédit.


Toutes les civilisations ne sont pas égales

Pour les autorités d'Ankara,
l'étudiante née en France de parents turcs  est turque et les bi-nationaux ne sont pas reconnus par la Turquie. 
Ce pays candidat à une admission parmi les pays démocratiques de l'Union Européenne n'a visiblement pas atteint le niveau de libertés publiques requis.


L'instruction de l'affaire semble bouclée. La famille attend maintenant une date de procès.

La jeune femme risque jusqu'a 12 ans de prison.



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