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mercredi 25 juillet 2012

Montebourg, ministre au lance-flammes

Montebourg, l'hyperactif du PS, fait son Sarkozy

Le ministre du "Redressement Productif" papillonne sur tous les fronts, fustigeant les entreprises qui veulent licencier et imitant l'interventionnisme de Nicolas Sarkozy, une méthode qui contradiction avec la retenue promise par ses pairs du gouvernement.

Arnaud Montebourg cherche à imposer une image de fermeté, mais ne réussit qu'à passer pour un bourrin cyclothymique. Piégé par une avalanche de plans sociaux qu'il n'a pas vu venir tant le PS niait la crise jusqu'en mai dernier, le ministre du Redressement productif -qui doit annoncer ce mercredi en Conseil des ministres son plan pour la filière automobile- fonce tête baissée. 



Bien qu'avocat de formation, il prend les problèmes à la hussarde. Il aimerait incarner le volontarisme du gouvernement socialiste sur tous les fronts sociaux. "Je veux protéger l'avenir de cette entreprise, de ses usines en France, de ses salariés", assure-t-il à Libération à propos de Peugeot. Tout en clouant sa direction au pilori


Pour toute politique, de PSA à Sanofi en passant par le groupe Doux, il prend  parti contre les patrons en faveur des salariés à grandes déclarations lyriques et vilipende les industriels qu'il condamne sans autre forme de procès. Ainsi, après avoir dénoncé la stratégie de PSA, le ministre redresseur de torts s'en est-il pris aux actionnaires du groupe. "Je veux savoir ce qu'il (l'actionnaire de référence,ndlr) veut faire", a-t-il déclaré. 


Montebourg: "Mon ministère n'est pas celui des mondanités"



A la différence de Fleur Pellerin qui se croit à la tête d'un ministère"sexy", il roule les mécaniques et  dit "non" à tout, à commencer par les plans sociaux. D'entrée, le nouveau ministre socialiste avait lancé que le gouvernement "n'acceptait pas le plan en l'état", après l'annonce du plan de restructuration de PSA
Il réitère ce "niet" lors de l'affaire Sanofi. "Nous ne pouvons accepter", assène-t-il encore. Le dialogue paraît bien difficile et a fortiori les compromis.

Arnaud Montebourg revendique la fermeté stalinienne. 
Ce partisan de la démondialisation affiche sans complexe sa méthode dans Libération. "Mon ministère n'est pas celui des mondanités, c'est celui de l'action et du rassemblement patriotique au service de notre industrie", martèle l'ex-Monsieur Hortense de Labriffe. "Ma méthode, c'est la négociation franche pour, ensuite, rassembler tout le monde autour des difficultés et les surmonter ensemble", explique le ministre, dont la pratique soviétique de négociation n'a jamais été constructive. 

Sa Grâce est révulsée par la magouille


Si le gouvernement ne peut rien pour empêcher la multiplication de plans sociaux draconiens, ce ministre peut toujours clamer sa détestation de la magouille. 
Mais comment un socialiste pourrait-il être crédible au vu des affaires qui se sont abattues sur ses grands élus régionaux et ministres qui n'ont rien à envier aux patrons-voyous. En même temps que, le 14 avril dans Le Journal du Dimanche, le candidat Hollande promettait: " Je n’aurai pas autour de moi à l’Élysée des personnes jugées et condamnées ", certes il n'appela ni  Kucheida mis en cause en 2011 dans une affaire de corruption, ni Jack Lang, condamné en 2008 pour rupture de contrat, ni Sa Cynique Majesté Royal, condamnée en 2008 pour ...licenciements abusifs, pour ne citer qu'eux, mais il s'entoura pourtant de repris de justice: l'actuel premier ministre, Jean-Marc Ayraultcondamné en 1997 pour délit de favoritisme, les ministres de Hollande, Pierre Moscovici, condamné en 2001 pour atteinte au droit à l'image, Christiane Taubira, devenue Garde des Sceaux, qui, en septembre 2004, a été condamnée pour licenciement injustifié et rupture abusive du contrat de son ancienne assistante parlementaire, Sylvia Edom. et Montebourg soi-même, pour diffamation en 2010. 

Avant la défense du salarié, la croisade contre la corruption et pour la moralisation de la vie publique fut le grand coup d'épée dans l'eau du chevalier socialiste. En 2001, le haineux Montebourg se battit aussi contre les moulins à vent pour voir Jacques Chirac traduit devant la Haute Cour de justice, sans succès. 



En 2011, celui qu'on surnomme le "Saint Just de la gauche" ou le "Chevalier blanc du Parti socialiste" déclare la guerre au sénateur PS des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, dont il dénonce les pratiques "clientélistes" dans la fédération PS qu'il contrôle. Mais le mafieux est toujours en poste. En 2012, il récidive dans le Pas-de-Calais pour dénoncer la corruption de certains élus, ce qui a le don d'énerver la Première secrétaire Martine Aubry


C'est Montebourg qui assure qu' "il ne suffit pas d'être dans la vindicte"...

Illuminé, il l'est aussi dans sa vie privée.
Pour défendre sa compagne, la journaliste Audrey Pulvar, récemment remerciée par France télévisions, Arnaud Montebourg n'hésite pas à boycotter les chaînes du groupe pour venger sa concubine. Et à la recaser aux InRockuptibles. Des patrons sociaux qui  se sont emparés du journal Le Monde, mais ont laissé mourir le journal France Soir de mort lente.

Mais, au-delà des envolées, il lui faut maintenant des résultats. 
C'est d'ailleurs ce que lui réclament déjà ses adversaires politiques, qui  moquent son brassage du vent. "Tant qu'il est dans le discours du procureur, tout va bien. Quand il va passer à l'action, ce sera plus compliqué. Montebourg n'a pas encore compris qu'il n'est plus dans l'opposition et qu'il ne suffit pas d'être dans la vindicte", assure Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée. 

Christian Estrosi ne mâche pas non plus ses mots: "Le ton qu'il emploie n'est pas à la hauteur du sens de la responsabilité que doit avoir un ministre. Montebourg s'est laissé griser par les séances médiatiques et populistes mais il risque de prendre tout cela en boomerang", s'inquiète le député UMP. 

Même angle d'attaque ce mardi chez le centriste Jean-Christophe Lagarde: "Nous en avons assez des moulinets de M. Montebourg. C'est bien de prendre en otage, d'insulter, de traiter les uns et les autres de menteurs, mais M. Montebourg n'est plus dirigeant du Parti socialiste, il est ministre de la France", a dit le député de Seine-Saint-Denis en parlant du dossier PSA. 
"Etonnamment à l'écoute"

Même dans son propre camp, le style Montebourg ne passe pas toujours. Ainsi, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine a "très moyennement apprécié ses sorties sur la CSG lors de la conférence sociale", confie un conseiller au Figaro
De même, la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, n'approuve pas les prises de position trop clairement affichées d'Arnaud Montebourg sur les gaz de schiste. 

Plus Don Quichotte que véritable Zorro pour certains, Arnaud Montebourg aurait pourtant des qualités cachées. A en croire un grand patron de l'industrie, qui préfère toutefois garder l'anonymat, le ministre sait être "parfois étonnamment à l'écoute". Une qualité que le ministre devra apprendre à développer et concrétiser !

5 commentaires:

  1. Et pendant ce temps le chomage augmente, et Valls prépare les futures presidentielles en prenant de futures mesure pour donner le nationnalité française à qui la veut........et les accords de schegeen ne seront pas renégocié........

    Quand au Maroc «Le Maroc refuse de jouer le rôle de gendarme de l’Europe en matière de circulation des personnes», a affirmé mardi le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Otmani.

    «Sur la question migratoire, le Maroc refuse d’être le gendarme de l’Europe, et c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de ne pas signer avec l’UE l’accord relatif à la circulation des personnes», lequel comporte des dispositions que le Maroc juge «inappropriées», a-t-il déclaré en réponse à une question orale à la Chambre des conseillers.

    Le royaume ne retiend pas ses parasites à partir et venir chez nous ..........le royaume n'est pas fou..........il ne prend des décisions pour ce qui a un interet pour lui, les infra payées par renault pour s'installer et nos ouviers sont à pole emploi...........

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  2. Clairement suffisant et limite vulgaire, Montebourg fait dans le spectaculaire mais rien de concret ne ressort de ses annonces.

    Formidable de reprendre les idées de voitures vertes initiées par Borloo mais ce n'est pas en rêvant d'un monde meilleur que les ouvriers français vont conserver ou retrouver un emploi.

    Une chose est certaine, Montebourg s'agite beaucoup pour du vent, et ce n'est pas action verbale qui va préserver nos emplois.

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  3. A la question de " Libération " ma réponse est on ne peut plus clair : Montebourg ne sert srictement à rien, si ce n'est à foutre le bordel par des déclarations dignent de l'ex Grande URSS.

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  4. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  5. montebourg qui s'agite et brasse de l'air, et flamby qui s'en tape royalement!!! Quelle équipe de bras cassés!!!
    Et ce premier ministre coincé tout droit sorti du congélo...

    30 % de rabais sur leur salaire, c'était vraiment très peu!

    Si Messire Démondialisation, ce bourgeois technocrate, redresseur de torts, veut singer Sarkozy, qu'il change d'abord de philosophie...

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