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samedi 7 janvier 2012

Joly dénonce en Jeanne d'Arc un "symbole ultra-nationaliste"

La candidate bi-nationale est-elle vraiment des nôtres ?


"Bizarre" que Sarkozy aille "chercher l'inspiration dans la figure de Jeanne d'Arc" ?

Procès en sorcellerie

La candidate radicale (EELV) reproche au Chef de l'Etat de célébrer le 600e anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc, héroïne de notre Histoire, jusqu'à la candidature de l'ex-magistrate sectaire venue d'Oslo qui l'a qualifiée vendredi de "symbole ultranationaliste".
La députée européenne juge intolérable que la France lui rende hommage "en pleine période de crise européenne."

La Norvège et la candidate altermondialiste sont en manque de héros

Pourrait-elle proposer Harald Ier aux Beaux Cheveux (872-933) le Viking, sans perdre l'essentiel de son électorat ? Il fut le premier roi de Norvège, avant que le pays ne tombât sous la domination du Danemark au 15e siècle, puis de la Suède en 1814.
De la neutralité de la Norvège au cours de la Première Guerre mondiale et de trois mois de résistance à l'envahisseur nazi n'a émergé aucune grande figure héroïque dont Gro Eva Joly puisse en effet se réclamer. D'autant que le roi et le gouvernement légal avaient choisi de s’exiler à Londres.
Son refus de rejoindre l’Union européenne à deux reprises par référendum (1972 et 1994) sont-ils des titres de gloire ?
Mais Anders Behring Breivik, peut-être ?

La candidate dénigre notre Histoire

La gracieuse blonde nordique
peignée de la veiile,
par chance, ici


Interrogée par France 2 sur l'hommage que Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen s'apprêtent à rendre à Jeanne d'Arc, la candidate écologiste à la présidentielle a estimé que "l'Histoire de France est un grand livre et chacun y puise ce qu'il veut".
Mais "moi je trouve bizarre, alors que nous sommes confrontés à la plus grave crise depuis au moins la deuxième Guerre mondiale, d'aller chercher l'inspiration dans la figure de Jeanne d'Arc. C'est une personnalité médiévale, c'est la pucelle qui a bouté hors de France les Anglais, ce n'est pas le symbole que nous cherchons aujourd'hui", a-t-elle considéré.

La recherche de la "polyphonie médiatique" peut continuer

L'entretien
de l'historien Nicolas Offenstadt avec Libération

Mme Joly a dit "porter l'espoir et l'idée que la place de la France est dans l'Europe avec les Allemands et avec les Anglais", et pour l'eurodéputée, "aller chercher un symbole ultranationaliste dans la période où nous sommes, ça ne fait pas sens". "Personnellement, je me sens plus proche des femmes héroïnes de la Résistance de la deuxième Guerre mondiale que de Jeanne d'Arc" et "si on cherche l'inspiration, qu'on la trouve auprès de ces femmes-là !", a-t-elle conclu.
Sans en citer aucune...

"Jeanne d'Arc fait partie de la BD historique sarkozyenne"
Jonathan Bouchet-Petersen qui donne la parole à l'historien Nicolas Offenstadt, professeur à l'université Paris I, dans ... Libération (!) est le fils de Sophie Bouchet-Petersen, conseillère de la candidate socialiste ...Désirdavenir Royal qui avait accaparé Jeanne d'Arc, l'évoquait régulièrement durant sa campagne présidentielle en 2007.



Et qu'a à dire sur notre héroïne l'universitaire sélectionné par Libé ?

"C'est une figure à usages multiples", "une figure fourre-tout".

Et il reproche à Nicolas Sarkozy d'affirmer que Jeanne d'Arc incarne ce que la France a hérité de l'Ancien Régime. Offenstadt donne son sentiment: "Dire que nous sommes autant les héritiers de l'Ancien Régime que de la République, c'est tout à fait idéologique. Cette synthèse de l'Histoire donne une impression oecuménique et sympathique. Mais ça ne l'est pas: tout est mis sur le même plan." Un avis personnel d'un aussi docte personnage ne vaut pourtant pas une démonstration documentée.


Il note finement que "le sentiment national de Jeanne d'Arc n'était pas partagé par tout le monde à l'époque" (au 15e siècle), mais ce sentiment devait bien exister plus que notre idéologue ne le prétend, puisque les Anglais ont néanmoins pris la peine de faire disparaître ce pur symbole sur le bûcher de Rouen.
De même asséner que " tracer, comme le fait Nicolas Sarkozy, un parallèle direct entre Jeanne d'Arc et le sentiment national aujourd'hui n'est pas crédible d'un point de vue historique", n'est pas une assertion intellectuellement satisfaisante, si jamais elle l'est pour certains journaux, tel Libération.

Enfin, admettre que "François Mitterrand avait lui aussi participé à des cérémonies d'hommage à Jeanne d'Arc " est une immense contribution à l'effort d'objectivité, mais un apport limité de la recherche historique à la compréhension du phénomène. Juger encore que, "maintenant, choisir une commémoration plutôt qu'une autre, à un moment plutôt qu'un autre, ce n'est pas neutre", ne constitue pas un avancée notable de cette recherche française que nous envie la planète. " Et de conclure au même niveau partisan : "L'investissement de l'Etat pour la célébration du 140e anniversaire de la Commune n'a, par exemple, pas été très frappant..." On aura enfin compris quelles sont les seules références qui vaillent dans notre petit monde des idéologues de l'Histoire.
Un rattrapage est-il possible avec le 219e de la Terreur ?...

Ce choix de Offenstadt n'est pas le fruit du hasard
Cet historien à la Sorbonne déteste certains héros.
Il est connu en particulier pour avoir accusé Nicolas Sarkozy d'instrumentalisation de l'Histoire à des fins partisanes et patriotiques: une abomination, vue de gauche.
Il était en première ligne pour s'en prendre ensuite aux cérémonies officielles rendant hommage à Lazare Ponticelli, le dernier vétéran français de la Première Guerre mondiale mort en 2008.
Et lors du mouvement des enseignants-chercheurs, début 2009, il fut de nouveau particulièrement impliqué, en participant par exemple à l'occupation de la Sorbonne le jeudi 26 mars.

Offenstadt (le "skinhead" ci-contre) publie des collaborations avec Elisabeth Claverie, une directrice de recherche au CNRS qui s'est attaquée aux apparitions de la Vierge, Cyril Lemieux, un directeur d'études qui s'intéresse au journalisme et aux media à l'EHESS et enseigne à l'IEP, et le sociologue Luc Boltanski, nourri à l’école de Pierre Bourdieu tenant du déterminisme social.

Encore un enseignant militant, entre les mains de qui l'Histoire est volontiers radicalement revisitée...

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