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mercredi 25 janvier 2012

Jean-Christophe Lagarde (NC) soutient Nicolas Sarkozy

Le changement (de parti), c'est quand vous voulez !

Le député du Nouveau Centre avait invité H. Morin à retirer sa candidature

En septembre 2011, J.-Ch.Lagarde déplora "une initiative personnelle".
Il demandait alors à Hervé Morin, le président du Nouveau centre (NC), d' "arrêter les faux-semblants (…) qui ne peuvent que desservir" la famille centriste. Au "Talk Orange-Le Figaro", le député maire de Drancy (Seine-Saint-Denis), qui soutint la candidature de Jean-Louis Borloo pour 2012, ne mâcha pas ses mots . Pour lui, la candidature potentielle de l'ancien ministre de la Défense n'est qu'"une initiative personnelle qui n'est souhaitée par aucune instance du parti". "Elle trouble l'image de notre famille politique et nuit au Nouveau Centre", expliqua-t-il avant de lancer : "Être assimilé à un candidat à 1% n'est pas bon pour nos militants et pour nos candidats aux législatives qui sont empêchés de se lancer en campagne (…) Pour réussir l'épreuve difficile de la présidentielle, il faut le faire avec quelqu'un qui a à la fois l'ossature et la crédibilité, et ne plus perdre de temps."

Ni le "chameau" Borloo ni la "chèvre" Morin
Le 13 septembre, Jean-Christophe Lagarde avait osé une comparaison: "Pour traverser le désert, vous choisissez un chameau, pas une chèvre". Le président exécutif du Nouveau Centre avait ensuite tenu à préciser: "C'était une plaisanterie. Si elle les a blessés, j'en suis désolé."

Mais sur le fond, il persiste et signe, une autre comparaison à l'appui : "Pour la présidentielle, il faut prendre les meilleurs. C'est comme pour jouer la Coupe du monde de football, il vaut mieux prendre une sélection de joueurs internationaux, pas des joueurs en CFA."

À l'instar de Laurent Hénart, vice-président du Parti radical, il a souhaité que les sénateurs centristes nouvellement élus, incluant notamment les proches de Jean Arthuis, "puissent se retrouver dans un même groupe".


Jean-Christophe Lagarde saute le pas

Le numéro deux du Nouveau Centre, le parti d'Hervé Morin, annonce son soutien à Nicolas Sarkozy pour la présidentielle.
Il explique sa décision dans Métro du 23 janvier:

Vous avez critiqué à de nombreuses reprises la candidature d'Hervé Morin à la présidentielle. Qui soutiendrez-vous dans la campagne ?
En 2007, j'ai été le seul député centriste à ne pas avoir soutenu Nicolas Sarkozy et à ne pas avoir voté pour lui ni au premier, ni au second tour. J'ai eu beaucoup de désaccords avec lui dans son début de mandat, qui m'ont par exemple conduit à ne pas voter le bouclier fiscal et la loi Tepa. J'en ai eu d'autres par la suite. Pour autant, plusieurs éléments me conduisent à décider aujourd'hui que s'il est candidat, je le soutiendrai. C'est vrai, c'est un choix que je n'aurais pas imaginé faire il y a un an et demi.

Qu'est-ce qui motive cette décision ?
Il y a trois choses. D'abord, il y a aujourd'hui un vrai risque de nouveau 21 avril, c'est-à-dire de voir les Français privés de choix avec l'irruption de l'extrême droite au second tour. La dispersion n'est donc plus permise. Ensuite, je pense que dans la tempête que nous traversons, la France ne peut pas se permettre une aventure derrière Hollande et que Nicolas Sarkozy est le mieux armé pour y faire face. J'ai entendu François Hollande au Bourget : beaucoup de grands principes, de déclarations creuses, mais aucun chemin pour sortir de la crise. Enfin, ces derniers mois, j'ai vu le chef de l'Etat se rapprocher des positions que les centristes défendent depuis toujours, sur la règle d'or d'équilibre budgétaire, sur le Gouvernement économique de l'Europe pour sauver l'euro. Il est maintenant rentré dans ses habits de Président.

Comment le Nouveau Centre peut-il peser sur la majorité sans présenter de candidat à la présidentielle ?
Ce n'est pas par des candidatures de témoignage qui font flop qu'on arrivera à peser. Le centre est actuellement dispersé, éclaté. Je souhaite que nous puissions construire une majorité renouvelée, élargie, mieux équilibrée, pour que nos préoccupations soient prises en compte en début de mandat et non à la fin. C'est donc dès maintenant et dans le contrat de législature qu'il faut construire avec nos alliés que nous devons marquer quelles sont nos exigences, sur la formation des jeunes, l'équilibre budgétaire, une fiscalité plus juste ou la construction d'une Europe politique.

Hervé Morin doit donc retirer sa candidature au plus vite selon vous ?
Le retrait de sa candidature n'est plus qu'une question de délai. Mais on voit bien que son initiative personnelle a profondément divisé notre parti. Sa responsabilité comme président du Nouveau Centre, c'est de refaire notre unité en se retirant dignement, pour éviter que l'extrême-droite ne parvienne au second tour et pour nous permettre de discuter avec nos partenaires d'un contrat de législature qui fasse respecter nos valeurs. Avec 1%, ce qui n'est pas le poids du centre mais de sa candidature, on ne négocie rien.

Les centristes ont beaucoup reproché à l'UMP sa droitisation. Quelle tonalité voulez-vous que Nicolas Sarkozy donne à sa campagne ?
Je le soutiendrai tout en conservant mon droit d'inventaire.Je ne renierai rien de nos différences et refuserai toutes dérives s'il venait à s'en produire. J'attends de Nicolas Sarkozy qu'il tienne le langage de la transparence et de la vérité. Depuis trente ans, celui qui est élu président est celui qui promet qu'on rasera gratis. Si nous ne voulons pas être dans quelques temps dans la situation de la Grèce ou de l'Italie, nous avons besoin dans cette campagne que les candidats fassent la transparence sur notre situation, la vérité sur les efforts que nous avons à fournir et sur leur répartition. Ce n'est pas une élection pour rêver, c'est une élection pour sortir de la crise et dominer un monde nouveau.

Vous étiez le porte-parole de François Bayrou en 2007. Pourquoi ne pas l'avoir choisi ?
J'ai rencontré François, j'ai de l'estime,du respect et de l'amitié pour lui, mais je ne sais pas où il va. J'espère qu'il viendra après le premier tour construire avec nous cette majorité rééquilibrée : rien dans sa démarche ou dans ses propositions ne rejoint François Hollande.

La TVA sociale est chère aux centristes. Nicolas Sarkozy ne va-t-il pas trop vite en voulant la mettre en place avant la présidentielle ?
Est-ce que quelqu'un le croit assez stupide pour ne pas savoir que cette mesure est électoralement dangereuse et peut lui coûter des milliers de voix ? Non, bien sûr. En la prenant pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises et sauver des emplois, il fait passer son intérêt personnel derrière celui du pays. C'est un choix de courage, un choix de président.


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