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mercredi 25 janvier 2012

Hollande au Bourget: le candidat a beaucoup parlé, mais qu'a-t-il dit ?

Réactions politiques de l'UMP



Hollande n'est pas sorti grandi
de son meeting en Seine-Saint-Denis




Rien de plus prévisible qu'une campagne présidentielle

Elle s'appuie sur des mécanismes on ne peut plus primaires

Ainsi, au lendemain du
premier discours officiel de campagne par François Hollande au Bourget, les réactions des uns et des autres ont beau être contrastées, elles n'en sont pas moins attendues. En gros, la gauche surjouait le "ré-enchantement", et la droite, la consternation.
"Sur la forme, j'ai trouvé ça plutôt pas mal. Sur le fond, beaucoup plus fade", a par exemple nuancer le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu sur Europe 1, histoire de faire la nique aux détracteurs du PS. Mais si l'UMP salue quasi globalement "la forme", c'est que la mise en scène est une imitation des meetings de l'UMP: à tel point que certains à gauche trouvent à redire à la couleur bleue dominante et à la Marseillaise! Dans le 9.3, ça tient de la provoc et, pour amadouer les frondeurs de la gauche du PS et l'extrême gauche, c'est on ne peut plus maladroit. Comme l'a dit dans le même temps sur iTélé le ministre de l'Industrie Eric Besson : "François Hollande a réussi un exercice de style avec une scénographie qui m'a beaucoup rappelé Nicolas Sarkozy en 2007."
Mais c'est aussi que le fond donne abondamment matière à la critique

Dangereux coup de barre à gauche, avant le second tour

Les commentaires partisans des militants n'importent pas plus que les louanges de l'équipe de campagne et des ministrables.

Une seule critique est à déplorer côté socialiste. Les journalistes impertinents de Canal+ ont en effet souligné que la petite vidéo sur la vie du candidat diffusée juste avant le discours (comme depuis des années les diaporamas de mariage...) ne montrait que très furtivement celle qui reste la mère de ses quatre enfants. "Il ne faut effacer personne de l'histoire. J'espère que ce film sera refait lors des prochains meetings", a ainsi réagi l'amère Royal, sans chercher à cacher son dépit. Rappelons toutefois qu'au mari volage la candidate bafouée avait fait du chantage aux enfants: étaient-ils encore privés de teuf au Bourget ?

Pour le reste, le PS a battu des mains.
"François Hollande a réussi au Bourget là où Ségolène Royal avait inquiété à Villepinte. Il a trouvé les mots pour rendre l’espoir possible. Cette semaine commence bien, nous venons par ce discours républicain de franchir un palier !", s'est emballé le député de Paris, Jean-Christophe Cambadélis, dans un billet posté sur son blog.
Quant à Jérôme Cahuzac, le responsable du budget dans l'équipe du candidat, il avait à se faire pardonner ses indiscrétions et rendit hommage sur Europe 1 aux "mots justes" du patron pour évoquer un projet "fondé sur deux valeurs que nos dirigeants n'auraient jamais dû oublier, l'égalité et la justice. L'objectif est de rompre avec la financiarisation de l'économie".


Une agressivité marxisante contre la finance

Avant son coup de barre "à droite toute" de l'entre-deux tours, le "capitaine du Costa Concordia" est allé frôler les récifs de l'extrême gauche.Hollande s'est rendu en Seine-Saint-Denis pour se rallier les gauches


C'est justement sur la radicalisation de son propos que l'UMP a choisi de focaliser ses critiques.

Eric Besson a corrigé le candidat: "Dire 'Mon adversaire, c'est le monde de la finance', ça va plaire... Le mot juste eut été 'la spéculation'". C'est totalement démago, comme sa proposition de baisser la rémunaration des ministres."

La porte-parole Valérie Pécresse, ministre du Budget, sur BFMTV : "C'est un numéro d'illusionniste. Nous devons ramener la France à l'équilibre budgétaire. Le vrai programme électoral 2012-2017, il doit nous rapporter 115 milliards d'euros grâce à des économies ou des recettes nouvelles. Où sont les mesures de soutien à la croissance ? Où sont les mesures pour dépenser mieux ? Moi, je n'ai entendu que la drogue de la dépense publique. On a un parti socialiste qui n'a toujours pas compris l'enjeu de ces prochaines années."

Brice Hortefeux, sur LCI : "Le monde a changé, la France a changé. Mais François Hollande et le PS sont restés les mêmes. C'est un candidat des années 1970-1980, qui prône une économie administrée qui ne marche pas. Il est totalement isolé. Il n'y a aujourd'hui que trois gouvernements socialistes en Europe. Il n'a pas d'amis."

La palme de l'attaque la plus agressive revenant cependant à Henri Guaino, la plume du Président : "François Hollande représente une gauche qui n'est pas républicaine."

Et puis le dernier mot à Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, sur RTL : "Etre l'adversaire de la finance dans un pays ouvert au monde en 2012, c'est se tromper de registre. (…) Ce n'est certainement pas le discours d'un homme courageux. A aucun moment ne lui est venue l'idée de proposer une de ces réformes vitales pour le pays, au risque d'être impopulaire."


L'augmentation des impôts est enrobée dans ce qu'il est convenu d'appeler sournoisement "réforme de la fiscalité".
Mais, dans un pays libéral où un foyer fiscal sur deux ne paie aucun impôt, les classes moyennes peuvent s'attendre à être pressurées, car on ne peut tout prendre à un petit nombre de riches, sauf à faire du Georges Marchais ou du Mélenchon...

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