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lundi 7 novembre 2011

Fillon dévoile un plan de rigueur cohérent qui préserve la croissance

7 milliards d'efforts pour éviter "la faillite"

Le nouveau plan de rigueur annoncé lundi par François Fillon

Il est urgent de "sortir de la spirale dangereuse" de "la stagnation, de l'endettement et de la sous-compétitivité" même au prix de "sacrifices", a fait valoir le Premier ministre. " Le mot de faillite n'est plus un mot abstrait ", a confirmé François Fillon qui l'avait déjà employé en 2007.

Un effort progressif supplémentaire étalé sur quatre ans
Ce deuxième plan de rigueur en moins de trois mois représentera 7 milliards d'euros d'économies dès 2012.

Il doit permettre à la France d'épargner près de 65 milliards d'euros de dette supplémentaire d'ici à 2016. Pour "arriver à zéro déficit" dans ce délai, "il faudra économiser un peu plus de 100 milliards d'euros", selon le Premier ministre.

Etalé sur quatre ans, l'effort supplémentaire prévu par ce deuxième plan de rigueur en moins de trois mois représentera 7 milliards d'euros dès 2012.

Il doit permettre à la France d'épargner près de 65 milliards d'euros de dette supplémentaire d'ici à 2016. Pour "arriver à zéro déficit" dans ce délai, "il faudra économiser un peu plus de 100 milliards d'euros", selon le Premier ministre.

Un plan nécessaire
Alors que la croissance et l'emploi sont menacés par les grèves, il y a une semaine à Air France et actuellement à la SNCF, " le mot de faillite n'est plus un mot abstrait ", a averti le Premier ministre qui l'avait déjà employé en 2007.
Il est urgent de "sortir de la spirale dangereuse" de "la stagnation, de l'endettement et de la sous-compétitivité" même au prix de "sacrifices", a-t-il fait valoir.

L'objectif de réduction de la dette publique reste inchangé
L'exécutif ramène le déficit public à 4,5% du PIB en 2012, avec une prévision de croissance revue à la baisse à 1% contre 1,75%, comme en Allemagne. Il en va, a répété M. Fillon, de la sauvegarde du précieux "triple A" de la France, placé sous surveillance par l'agence de notation américaine Moody's.

Un gouvernement réactif; une opposition négative
Ce plan de rigueur remanie profondément le budget de l'an prochain, avant même d'avoir été adopté par le Parlement, mais la gauche en campagne critique vivement une hausse ciblée de la TVA et de l'impôt sur les sociétés, ainsi qu'une accélération de la réforme des retraites, bien que le gouvernement Jospin ait refusé de l'entreprendre.

"Incohérent, injuste et inconséquent", a dénigré François Hollande sur France 2. C'est un "constat d'échec que le Premier ministre, au nom du président de la République, a dressé", a en effet accusé le candidat PS à la présidentielle.

Proche de l'Ami Molette, le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac, a déjà pronostiqué un troisième plan cet hiver, sans préciser sur quelle base il se fonde. Une hypothèse écartée par Valérie Pécresse (Budget), l'Etat disposant, selon elle, de 6 milliards d'euros de crédits mis en réserve en cas "d'accident de croissance".

Dans l'opposition centriste, François Bayrou (MoDem) a dénoncé "un manque de justice" et appelé à un "plan d'ensemble".

La CGT veut une riposte intersyndicale, si dévastatrice puisse-t-elle être.
"Le gouvernement est dans la main des marchés" et cette "logique d'austérité est une logique suicidaire", a dénoncé Jean-Claude Mailly (FO).

Verdict du Crédit suisse, prestataire mondial de services financiers: ces annonces confirment "la volonté du gouvernement" de réduire les déficits publics mais ne devraient "aucunement atténuer les préoccupations de certains des acteurs du marché sur la note AAA du pays".

Le détail des mesures

Le gouvernement a retenu trois principes
Ils concilient une programmation pluriannuelle, "ne pas casser les moteurs de la reprise économique" et un dispositif veillant à être "équitable".

Parmi les mesures phare du plan figure une hausse ciblée du taux réduit de la TVA porté de 5,5% à 7%, comme en Allemagne, à l'exclusion de l'alimentation, de l'énergie et des services aux handicapés.
Cette mesure concerne la restauration, comme demandé par le PS, et le bâtiment, notamment.
Sur le point de la restauration, le gouvernement réagit au manque de respect des engagements de la profession: le 20 octobre dernier, désireux de ménager les artisans, F. Fillon affirmait que relever ce taux serait un "contre-sens économique", en raison des conséquences sur l'emploi. Mais le passage de la TVA dans la restauration de 19,6 à 5,5% au 1er juillet 2009, n'a pas eu l'effet escompté sur les prix, l'emploi et les salaires: il "n'est pas de nature à compenser le gain obtenu par la profession", selon l'association de consommateurs CLCV. Le Premier ministre avait donc mis en garde la corporation et le président centriste de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis, avait plaidé pour l'instauration d'une TVA "entre 10 et 12%" pour le commerce de proximité (restauration, réparation automobile, réparation des logements...).
Aujourd'hui, les organisations professionnelles poussent des hauts cris.

F. Fillon dénonce les critiques non "crédibles" de la gauche

VOIR et ENTENDRE la réponse de F. Fillon sur TF1 à la démagogie du candidat Hollande:


L'application de la réforme qui relevait en 2010 à 62 ans l'âge légal de départ à la retraite sera avancée de 2018 à 2017.
La réforme des retraites était rendue nécessaire par la nécessité de combler les déficits en progression sensible depuis 1975 et devenus préoccupants au début des années 1990. La réforme Balladur des retraites de 1993, lors de la deuxième cohabitation de 1993 à 1995, est l'une des plus importantes de l'histoire de la retraite en France et des systèmes de retraite en Europe. Nicolas Sarkozy était le ministre du Budget.
Mais l'inaction du gouvernement Jospin (1997-2002) rend aujourd'hui nécessaire une réforme dont l'étalement de la mise en oeuvre est en conséquenceplus réduit qu'en Allemagne: la Suède, quant à elle, s'est attaquée au problème en 1999, après une longue concertation sociale.

La revalorisation de la plupart des prestations sociales sera gelée à 1% pour 2012, indexée non plus sur l'inflation mais sur la croissance attendue.

Une majoration temporaire de 5% de l'impôt sur les sociétés frappera en 2012 et 2013 celles dont le chiffre d'affaires dépasse 250 millions d'euros.

Les niches fiscales seront de nouveau rabotées, de 2,6 milliards d'euros d'ici à 2016, avec la suppression anticipée du dispositif Scellier de réduction d'impôt pour les investisseurs dans l'immobilier.

Quelques mesures solidaires ont été annoncées
Il s'agit du gel du salaire du chef de l'Etat et des ministres ou l'appel aux dirigeants des grandes entreprises, en particulier du CAC 40, à faire de même.
"Je ne sais pas s'il faut en rire ou en pleurer", a polémiqué F. Hollande, rappelant que "le président de la République s'était augmenté de 170% au début du quinquennat". Mais le candidat officiel du PS ne précise pas que le salaire du chef de l'Etat était jusqu'alors inférieur à celui du Premier ministre, du fait que Jacques Chirac percevait plusieurs retraites, dont celle du Conseil d'Etat. Nicolas Sarkozy a néanmoins promis une baisse de 30% de son salaire de président et de celui de ses ministres, s'il était élu en mai 2012.

Au total, les dépenses de l'Etat seront réduites de 500 millions d'euros supplémentaires en 2012, portant cet effort d'économie à 1,5 milliard de plus par rapport à 2011.

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