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dimanche 6 novembre 2011

2002-2007-2012: Chevènement reprend sa longue marche sur l'Elysée

Son nouvel accès quinquennal de fièvre présidentielle

Jean-Pierre Chevènement a annoncé qu'il se lance à nouveau dans la course présidentielle

" J'ai beaucoup réfléchi et j'ai décidé de me porter candidat pour faire bouger les lignes, comme je l'avais dit, c'est-à-dire pour mettre la gauche et la France à la hauteur des défis qui sont devant nous ", a déclaré l'ancien ministre (ex-PS), âgé de 72 ans, samedi
5 novembre au soir sur France 2.

Celui qui fait trébucher les candidats du PS

=> Dix ans après une candidature qui lui avait valu d'être considéré comme l'un des tombeurs de Lionel Jospin au premier tour du 21 avril 2002, il se justifie: " J'avais le tort en 2002 d'avoir raison contre tous les autres ", a-t-il lancé, alors qu'il était interrogé sur le fait de savoir s'il n'y avait pas un excès de candidatures à gauche de l'échiquier politique. "
En 2002, déjà, j'ai mis en garde contre l'omnipotence des marchés financiers, j'ai proposé une politique industrielle, le redressement de l'Europe, des repères clairs pour l'école, la sécurité, l'intégration", détaille-t-il dans un entretien au Parisien dimanche.

=> A-t-il porté la poisse à Désirdavenir Royal en 2007 ?
Même pas !
Il avait annonçé sa candidature le 6 novembre 2006, avant de se retirer le mois suivant...
Chacun s'accorde donc à penser qu'il est advenu ce qui devait arriver(46,94 % à la gauche) après le choix malencontreux des militants aux primaires où elle avait obtenu 60,65 % des voix (contre Dominique Strauss-Kahn, 20,69 %, et Laurent Fabius, 18,66 %), malgré son souverain mépris pour le parti qui l'avait faite reine.

Chevènement avait promis qu'il annoncerait sa décision "à l'automne" soit avant le 21 décembre.
Il se préparait depuis plusieurs mois, à renfort dernièrement de livre et de campagne d'affichage. Nombre d'observateurs jugeaient cependant sa candidature peu probable. Candidat à l'élection présidentielle de 2002, il avait obtenu 5,3 % des voix. Il doit obtenir 500 signatures d'élus pour que sa candidature soit validée.

Un électron libre de plus à se croire indispensable

" Ma voix manquerait si on ne l'entendait pas s'élever aujourd'hui.
Je ne suis motivé que par le souci de servir le pays dans une période critique. ", s'est-il justifié pour défendre sa candidature, bien que privé de son siège de député en 2007.

Le score de Montebourg aux primaires avive ses prétentions
Arnaud Montebourg, qui défend des idées "proches" des siennes, est arrivé en troisième position lors de la primaire socialiste et le sénateur du Territoire-de-Belfort, pense pouvoir s'octroyer la majeure partie de ses 17%.

Nono Montebourg a d'ailleurs approuvé la candidature Chevènement

Invité sur Europe 1 le 3 avril dernier, Jean-Pierre Chevènement avait exprimé sa préférence pourle candidat aux primaires Arnaud Montebourg. Aujourd'hui sur Canal+, Arnaud Montebourg a jugé la candidature de Chevènement " parfaitement compatible " avec celle de François Hollande, soulignant qu'il aiderait à "faire ce pont" entre les deux. Nono a exhorté le candidat du PS à "écouter Jean-Pierre Chevènement" et à "reprendre une partie de ses idées" afin de "rassembler" le plus largement autour de lui.

Le président d'honneur du MRC supporte pas Hollande non plus
Sur France 2, ne s'est pas privé d'un scud contre François Hollande, le candidat PS officiel. " C'est un homme intelligent. On peut l'aider à se mettre à la hauteur ", a lancé l'ancien ministre de la Défense de Mitterrand, démissionnaire en janvier 1991 pour protester contre l'engagement de l'armée française dans la guerre en Irak, lors de l'engagement français dans la guerre du Golfe au côté des troupes américaines au Koweït.

Un souverainiste de plus à se croire indispensable

La question du Traité de Maastricht oppose Chevènement au PS


Nommé ministre de l'Éducation nationale (juillet 1984-mars 1986),il rétablit l'enseignement de l'éducation civique, alors abandonné, en 1969, au lendemain de Mai 68.

Le MDC a fait sécession du PS pour devenir un parti politique indépendant au début de l'année 1993.

En tant que ministre de l'Intérieur (1997-2000) du gouvernement Jospin, . Là aussi, il est parti sur un différend, concernant la gestion du dossier corse.

Le sénateur du Territoire de Belfort est l'un des défenseurs d'une " politique sécuritaire de gauche ", s'opposant notamment au Garde des Sceaux, Élisabeth Guigou (aujourd'hui proche de la Ch'tite Aubry), sur la question de la mise en détention des jeunes délinquants, et mettant en place la police de proximité.
Il soutiendra d'ailleurs Marie-Ségolène Royal en 2007.

En 2004, Chevènement sera très actif dans la campagne pour le " non " au référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe.

"Le vice est dans la monnaie unique !"

Lors de cet entretien télévisé de quelques minutes, J.-P. Chevènement a déroulé son argumentaire contre l'euro : " le vice est dans la monnaie unique !", s'est-il exclamé. " Il y a deux solutions à la crise : soit on renforce le moteur, la Banque centrale (BCE), et on garde la monnaie unique, soit on ne peut pas, parce que l'Allemagne s'y refuse et il faut envisager la solution qui fasse le moins souffrir les Européens c'est-à-dire la mutation d'une monnaie unique en une monnaie commune ", a-t-il expliqué sur France 2.
Il a aussi fixé quatre "repères fondamentaux" :
"une monnaie moins chère",
"la croissance plutôt que la récession",
"la souveraineté de la France, budgétaire et fiscale"
et "une Europe redressée et confédérale".

" Je suis un patriote", assume l'ancien ministre de l'Education (1984– 1986) dans Le Parisien, présentant sa candidature comme "pédagogique à l'égard des citoyens mais aussi des autres candidats".

Les formules chevènementesques

Il n'en a pas pris assez en 2002:
il en redemande !





Il aime cultiver une éloquence classique et réactiver un vocabulaire choisi devenu obsolète. C'est ainsi qu'il est le père du terme polémique de "sauvageons", pour désigner les jeunes délinquants urbains.

Cet atrabilaire est opéré de calculs à la vésicule biliaire à l'hôpital des armées du Val-de-Grâce, le 2 septembre 1998, mais est victime d'un grave accident d'anesthésie qui le plonge dans le coma pendant huit jours: il est tenu éloigné de son ministère pendant quatre mois et se surnomme alors lui-même le " miraculé de la République ".

Or, c'est lui qui, ministre de la Recherche et de la Technologie, pousse un coup de gueule contre la " parenthèse libérale " socialiste, au prétexte de la construction de l'Europe, et démissionne le 22 mars 1983, lançant sa célèbre phrase : " Un ministre, ça ferme sa gueule ; si ça veut l'ouvrir, ça démissionne ".

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