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jeudi 24 mars 2011

Cantonales: trente duels républicains Europe Ecologie-Les Verts vs. PS

Les écolos ont le front de rivaliser avec le PS

La partition n'est pas la même en scène et dans la coulisse

La « gauche solidaire » était cette semaine en répétition générale pour 2012.
Devant le badaud, Martine Aubry et Cécile Duflot interprétèrent mercredi leur grand duo d'amour, alors que Pierre Laurent tenait la chandelle. Leur déclaration commune a été signée lundi, associant MRC de Jean-Pierre Chevènement et PRG de Jean-Michel Baylet.
Depuis, elles prennent le même train pour Le Mans, sans se voir. Désormais, c'est par téléphone qu'elles gardent le contact. Et ce sont leurs négociateurs - Christophe Borgel et François Lamy pour le PS, Jean-Vincent Placé et Jean-Marc Brûlé pour les altermondialistes Verts (Europe Écologie-Les Verts) - qui sont parvenus à des « accords de désistement réciproques » dans 98 % des cantons renouvelables, sur le papier et à minima... «On a fait un travail pour faire en sorte que les choses se passent bien en termes de report de voix au sein de la gauche. Les consignes sont claires par rapport au barrage absolu face au Front national, et par rapport à la droite : il n'y aura aucune triangulaire face à la droite, mais il y aura effectivement des duels à gauche lorsque la droite est déjà éliminée», s'est ainsi félicité mardi soir Jean-Vincent Placé. En somme, tout baigne, officiellement.

Du mythe à la réalité

Refus de désistement républicain
Les altermondialistes Verts, qui comptaient 1 178 candidats au premier tour, annoncent donc leur maintien dimanche dans 99 cantons, dont trente face au PS et sept face au Front de gauche.

Dès le début de la campagne, Cécile Duflot avait prévenu qu'il n'y aurait pas d'«automaticité» dans les désistements si la gauche n'était pas mise en danger… Voilà pour la consigne nationale.

Mais, localement, des situations peuvent se révéler plus compliquées.
«Bien évidemment, au niveau départemental, les soutiens se font au gré des rapports politiques : on a parfois des socialistes qui sont notoirement peu écolos avec des méthodes de gouvernance critiquables», sanctionne Jean-Vincent Placé.
  • Il cite l'exemple notoire des Bouches-du-Rhône dirigées par Jean-Noël Guerini.
  • Jean-Marc Brûlé confirme et abonde. « C'est vrai qu'il peut y avoir certaines crispations locales avec les socialistes. De lourds contentieux existent, par exemple, au sujet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, ou au sujet du contournement autoroutier de Lyon », cite-t-il. Des dossiers, comme ceux concernant les incinérateurs, opposent aussi traditionnellement les écolos et les socialistes dans les départements. Ce qui commence à faire beaucoup de sujets de discorde.
  • Dans l'Isère et le Rhône où des duels PS-EELV auront lieu, les résultats de premier tour étaient serrés. Pour François de Rugy, député EELV de Loire-Atlantique, où les écolos se maintiennent dans huit cantons sur 30 face au PS, "personne ne peut dire ce qu'il va se passer". "S'il y a dynamique, va-t-elle favoriser le PS s'il remobilise les abstentionnistes, ou nous avec des gens se disant que le changement est possible?", demande-t-il, misant "peut-être" sur "des électeurs de droite" qui voteront "pour favoriser la diversité des conseils généraux".

    Au final, il y aura aussi sept duels avec le Front de gauche
    Le numéro un du PCF Pierre Laurent a estimé que le maintien de candidats d'Europe Ecologie-Les Verts face au Front de gauche dans certains cantons était une "entorse regrettable" à la règle du désistement républicain à gauche. Jean-Luc Mélenchon a accusé Cécile Duflot de vouloir "rompre" avec "la tradition" de désistement. Jean-Christophe Cambadélis (PS) aurait aussi souhaité un "code de bonne conduite" : les écolos ont fait un petit "accroc dans l'union".

    Les entailles au contrat avec le PCF
    :
  • En Ile-de-France: le Val-de-Marne, un des derniers bastions communistes, et la Seine-Saint-Denis où EELV demande au PCF de se retirer à Montreuil, ville de Dominique Voynet, en échange d'un retrait écolo à Saint-Denis. Dans ce département, le PS "a un problème avec le PC à Romainville, et le PCF en a un avec nous à Aubervilliers", selon François Lamy.
  • Citons pour exemple le cas anecdotique mais privilégié de Xavier Cantat, le compagnon de Cécile Duflot, à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) contre un communiste. Lien PaSiDupes

    Le long terme de la désunion de la gauche
    Les maquignons font bien peu cas du troupeau des électeurs
  • Voyons comment les états-majors se sont réparti d'avance les sièges entre eux et pourquoi les électeurs ne se rendent plus à la foire le dimanche des élections.

    Concrètement, les altermondialistes Verts, dont quatorze de leurs vingt-quatre sièges dans les conseils généraux étaient renouvelables, tablent sur vingt à quarante victoires dimanche. D'ores et déjà, Cécile Duflot en conclut d'avance à « l'enracinement des écologistes dans les territoires ».
    Une donnée qu'ils entendent bien opposer à leurs partenaires socialistes pour la suite.

    Pour les sénatoriales à l'automne 2011, un accord a déjà été conclu avec le PS, où onze sièges leur seront réservés.

    Pour les législatives de 2012 (sauf dissolution de l'Assemblée nationale), les écolos estiment « raisonnablement pouvoir exiger une cinquantaine de circonscriptions, en cas de vague de gauche», estimait mercredi un cadre anonyme aux dents longues.

    Et pour la présidentielle, ils comptent maintenir la Joly Eva !

    C'est ce qu'à gauche ils appellent l'union ...

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