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mardi 11 janvier 2011

Tunisie: cynisme de la position socialiste en France

Côte d'Ivoire et Tunisie: le PS critique tout et son contraire

Le silence de la classe politique française sur les émeutes actuelles en Tunisie, perturbe à droite comme à gauche. Les habitudes interventionnistes poussent les nostalgiques de l'époque coloniale à rompre ce silence.

Le PS dénonce une ingérence française en Côte d'Ivoire

L'impasse reste totale en Côte d'Ivoire entre le président sortant Laurent Gbagbo qui affirme être le président, bien qu'il ait été reconnu battu dans les urnes après dix ans sans élection jusquà la fin novembre 2010, et le camp du président démocratiquement élu, Alassane Ouattara, qui, avec le soutien de la communauté internationale, exige son départ. Après six semaines de crise, les craintes d'un retour à la guerre civile dans le pays sont grandes. La France a ainsi recommandé, mercredi, à ses ressortissants présents en Côte d'Ivoire de quitter le pays s'ils le peuvent dans l'attente d'une normalisation de la situation.

Dans ce chaos, deux avocats français sont venus de France assurer la défense du dictateur. Or, ce sont deux socialistes et le PS accuse le gouvernement français d'ingérence en Côte d'Ivoire, tandis que le gouvernement Gbagbo a coupé toutes les chaînes françaises et étrangères sur le réseau Canalsat et que plusieurs charniers ont été découverts. Alors que l'Union européenne envisage des sanctions à l'encontre de onze proches de Laurent Gbagbo, depuis un mois, selon des sources diplomatiques européennes, l'ONU, l'Union africaine, les Etats-Unis et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont en outre appelé à plusieurs reprises Laurent Gbagbo à céder sa place à son adversaire, Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de l'élection du 28 novembre par la communauté internationale.

Charles Blé Goudé, leader des jeunes partisans de Laurent Gbagbo et ministre de la jeunesse et de l'emploi du gouvernement Gbagbo, a appellé samedi le peuple "à s'apprêter à livrer" le "combat" contre le camp d'Alassane Ouattara. Surnommé "général de la rue", Charles Blé Goudé avait été le fer de lance de violentes manifestations anti-françaises en 2003 et 2004 à Abidjan. Il est soumis depuis 2006 à des sanctions de l'ONU, au gel de ses avoirs et à l'interdiction de voyager."Nous allons défendre la dignité et la souveraineté de notre pays jusqu'à la dernière goutte de notre ...sueur", a déclaré Blé Goudé.

L'entourage de Martine Aubry joue un jeu étrange

S'il reconnaît officiellement la validité de l'élection du président Ouattara, il traite en sous-main avec les soutiens de Gbagbo.
Prenons l'exemple d'un soutien béninois de Gbagbo en France. Faustin Aïssi, premier vice-président de l'université française du littoral Côte d'Opale (ULCO), et conseiller délégué de Lille Métropole, écrit d'ailleurs à sa "Chère Martine" Aubry, pour lui demander "qui en France ose remettre en cause la décision du conseil constitutionnel [ivoirien] dont les 9 membres ont été aujourd’hui nommés par la droite. Est-ce parce que « l’Africain n’est pas encore rentrer [sic: il est prof de chimie à la fac...] dans l’histoire …», comme dirait l’avocat d’affaire devenu président en France, que la communauté internationale peut s’autoriser comme au bon vieux temps de l’esclavage, puis de la colonisation à s’asseoir sur les institutions de la Côte d’Ivoire pour préférer un bon cadre du FMI, parce que plus apte à défendre ses intérêt de classe ? " [la ponctuation a été ajoutée pour plus de clarté]
L'élu socialiste de l'agglomération de Lille conclut: "Nous, Africains formés en France, sommes très bien formés et n'avons plus nullement besoin que nos anciens maîtres reviennent nous donner des leçons." Conseiller municipal délégué aux relations ville-universités, grandes écoles, autres collectivités et Etat à Villeneuve-d’Ascq, membre des conseils d'administration des universités de Lille 1 (sciences et technologies), Lille 2 (droit et santé) et Lille 3 (sciences humaines et sociales) et du CROUS où il représente Martine Aubry, présidente de Lille Métropole et conseiller de Lille Métropole Communauté Urbaine (LMCU) insiste: "C'est peut-être à notre tour de leur en donner – certes modestement – surtout sur l'Afrique et son évolution", mais il enseigne en France plutôt que de "bien former" des Africains...

A propos de la Côte d'Ivoire, Hamon est finalement revenu sans état d'âme sur la position du PS, celle aussi de Lang et Emmanuelli : " Nous appelons nous, Laurent Gbagbo, dont le parti est membre de l’International Socialiste, à tout mettre en œuvre pour mettre fin à cette situation ubuesque où deux présidents cohabitent. Il n’y a qu’une seule légitimité démocratique issue du suffrage universel en Cote d’Ivoire, et cette légitimité démocratique, seul Alassane Ouattara peut s’en prévaloir ", a résumé le porte-parole du PS.

Pourtant, fin décembre 2010, l'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères, Roland Dumas, et Maître Jacques Vergès avaient dénoncé "l'ingérence française et internationale en Côte d'Ivoire". Et Roro Dumas est toujours membre du PS ?

Le PS pousse la France à exercer un 'devoir d'ingérence' en Tunisie

En tant que président du groupe d'amitié France-Tunisie du Sénat, Jean-Pierre Sueur, 64 ans en février, nous fait un malaise. Selon ce sénateur du Loiret, quand on éprouve de l'amitié pour un peuple, on devrait aussi dire ce qu'il appelle la vérité. Or, ce maître de conférences honoraire en linguistique française à l'université d'Orléans n'a visiblement pas intégré l'idée qu'un pays qui a gagné son indépendance le 20 mars 1956 est, 55 ans plus tard, devenu adulte et qu'une vieille amitié ne justifie pas l'intervention d'un frère aîné. "Je soutiens ceux qui souhaitent plus de liberté, plus de démocratie et de droits fondamentaux comme le droit de manifester et le droit de s'exprimer. Le gouvernement tunisien et les plus hautes autorités, y compris le Président Ben Ali ont dit qu'ils comprenaient ce mouvement social. Mais c'est antinomique avec la répression violente qui existe aujourd'hui et dont les conséquences sont tragiques", insiste le sexagénaire. Faut-il pour autant s'immiscer? Le président tunisien a-t-il appelé la France à l'aide ?
On l'aura deviné,
le vertueux est un proche de Martine Aubry et a soutenu Dominique Strauss-Kahn lors des primaires socialistes pour l'élection présidentielle de 2007.

Les couacs socialistes
Puis, à propos de la Tunisie décrite comme une dictature par ses opposants, le porte parole du PS a affirmé son opposition à la "répression" en Tunisie.

Maître Moscovici fait la leçon au jeune Président tunisien
La dialectique de ce socialiste hexagonal est fort subtile ou fort ambigüe. Il est en effet capable d'affirmer à la fois que la France ne peut pas se comporter comme une puissance coloniale et être d'avis qu'icelle fasse valoir un droit d'ingérence... Il faut suivre !
« La France doit exprimer des positions politiques, dire ce qu'elle souhaite », a doctement insisté Pierre Moscovici, évoquant " les liens particuliers que la France a avec la Tunisie ", comme si rien ne s'était passé en 1956.
Quelle est sa méthode interventionniste ? " La France doit d'abord condamner les violences, la répression », « elle doit aussi exprimer un discours d'appel à la démocratie, à la puissance économique retrouvée et au partage de la richesse » a-t-il poursuivi. " Elle doit être dans son rôle ", " un pays ami de la Tunisie, ami des Tunisiens, mais qui est fidèle à ses valeurs "». Ca doit être clair: yapuka !

Le régime de Ben Ali a droit à son tour à un petit cours de science politique pour les Nuls. Il " doit entendre plusieurs revendications, cette revendication à la liberté, à la dignité, cette exigence de la jeunesse de la démocratie, et une double exigence économique, exigence d'emploi et de justice ", a-t-il encore estimé, soit pas mal d'exigences tombées de la Rue de Solférino sur le petit état, conseil du maître exigeant à l'affranchi. " Cette crise doit déboucher sur l'ouverture au moins du régime ".
Voilà une méthode 'qu'elle devrait' bien faire pour le PS, pas vrai ?...

Bertrand Delanoë n'oublie pas ses origines
Lui, il préfère, selon son entourage, " manifester son soutien au peuple tunisien non pas par des déclarations mais par des contacts utiles avec les uns et les autres, et en tenant le même langage à tous ". Le maire de Paris, qui est né en Tunisie et se rend souvent dans sa maison de Bizerte, dans le nord du pays, « se tient en contact régulier avec des acteurs très divers de la société tunisienne, acteurs politiques, syndicaux et associatifs» et a ainsi contacté, lundi, le président de la ligue tunisienne des droits de l’Homme, toujours selon ses proches.

La majorité est pondérée, claire et rangée

La ministre des Affaires étrangères est critiquée par l’opposition pour ce que Libération, pris d'un goût soudain pour l'agitation et la précipitation, appelle " l’extrême retenue de Paris face à la répression en Tunisie: On ne peut que déplorer les violences, s’est-elle contentée de constater", commente le quotidien d'opposition. le journal ajoute que Michèle Alliot-Marie n’est guère allée plus loin après les affrontements entre manifestants et policiers qui ont fait en Tunisie plus de 35 morts, selon les ONG, et jusqu’à une cinquantaine de morts, d'après un ...responsable syndical.
" Plutôt que de lancer des anathèmes, je crois que notre devoir est de faire une analyse sereine et objective de la situation ", a répondu MAM lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale... en offrant que " le savoir faire, reconnu dans le monde entier de nos Forces de sécurité, permette de régler des situations sécuritaires de ce type ".

Bruno Le Maire
dit pour sa part n’avoir " pas à qualifier le régime tunisien "
. Aussi bien, il n'est pas syndicaliste.

Frédéric Mitterrand, qui connaît le pays pour y vivre plusieurs semaines par an, juge " tout à fait exagéré " de décrire le régime de Ben Ali en "dictature univoque ": "en Tunisie, la condition des femmes est tout à fait remarquable, fait-il valoir. Il y a une opposition politique mais qui ne s’exprime pas comme elle pourrait s’exprimer en Europe ", nuance-t-il, en pure perte pour Libération.

C'est donc peu dire que les socialistes voient le monde par le prisme de la vertu politicienne et le petit bout de la lorgnette politiquement correcte, sans le moindre regard de crainte sur le prédateur libyen aux aguets.
Le champ étroit de leur perception idéologique de la réalité multiple du désordre dans le Maghreb ne leur permet pas de leur faire tomber les oeillères et d'à approfondir leur réflexion géopolitique: il faudrait qu'ils travaillâssent et 35 heures n'y suffiraient pas !

VOIR et ENTENDRE ce montage d'extraits des télévisions françaises (TF1, France 2, France 3, LCI, BFM-TV et i>télé) qui ne demandent pas un effort démesuré à cette gauche paresseuse qui critique tout de la Rue de Solférino au gouvernement et tout le monde, de Dunkerque à Tamanrasset et au-delà:



Télézapping : Tunisie, Algérie : La colère gronde envoyé par lemondefr.

Qu'ils démontrent leur éventuelle capacité à gérer les problèmes du monde en réglant d'abord leurs 'misérables' chamailleries internes.

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