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vendredi 8 octobre 2010

Une femme choisit entre son voile intégral ou quitter le tribunal

La prosélyte opte pour le voile

La religion supérieure à la laïcité

Une femme intégralement voilée, assise dans le public d'un procès en correctionnelle à Bobigny le venderdi 8 octobre, a choisi de quitter la salle d'audience à la demande de la présidente de la Cour, qui lui a laissé la liberté de se déterminer.
"Les personnes dont le visage est visible sont autorisées à rester dans la salle en conservant leur foulard. En revanche, pas celle au premier rang dont seuls les yeux sont visibles", a expliqué la présidente du tribunal après en avoir délibéré avec ses assesseurs. "Elle est invitée à quitter la salle ou à (quitter) son voile", a-t-elle ajouté. La femme a choisi.

Provocation ?

Alors que l'interdiction du port du voile intégral dans les lieux publics ne doit entrer en vigueur qu'au printemps 2011, la femme voilée a admis: "Je ne suis pas étonnée. Je m'y attendais, mais j'ai quand même pris le risque". Elle a refusé de décliner son identité, précisant toutefois qu'elle avait 35 ans et venait de la commune proche de Saint-Denis.

Troublante coïncidence ?
La cour siégeait pour juger deux hommes soupçonnés de s'être introduits en juin au domicile de l'imam de Drancy, Hassan Chalghoumi, un représentant de l'islam modéré et respectueux des valeurs de la République.
Il a justement pris position pour une loi contre le voile intégral. Pour cette raison et parce qu'il entretient de bonnes relations avec la communauté juive, l'imam a déploré le 25 janvier 2010 l'intrusion dans sa mosquée d'un groupe qui aurait proféré des menaces à son égard.

Les islamistes testent-ils la justice française ?

Dans une 16e chambre comble, de nombreux proches des prévenus avaient pris place, dont plusieurs femmes voilées (ci-contre), mais dont le visage restait visible, et cette femme intégralement voilée (ci-dessus).
Cette mise au point du tribunal intervient le même jour que la révélation par Le Parisien d'une procédure aux prud'hommes des Yvelines, estée par une employée licenciée en 2008 pour avoir refusé de quitter son voile à la crèche associative de Chanteloup-Les-Vignes (Yvelines) dont elle était directrice-adjointe.

L'ascenseur social fonctionne en République. Mais si elle est bonne fille, elle est aussi laïque.

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