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vendredi 24 septembre 2010

Syndicats: et encore deux journées de mobilisation, les 2 et 12 octobre

Ils se shootent à la grève contre la réforme des retraites

Des doses deux par deux

Les syndicats se sont retrouvés vendredi matin pour confirmer sans surprise leurs menaces d'avant la grève - pourtant « majoritaire » - du 23 septembre, après celle du 7, assortie d'une nouvelle journée de manifestation dans la rue, après celle du 15, qui ne leur ont encore pas suffit.
Ils ont décidé des suites de la protestation contre le projet de réforme des retraites, au lendemain. Deux nouvelles dates de mobilisation a été décidées : ce sera une troisième manifestation depuis la rentrée le samedi 2 octobre, mais aussi la deuxième journée de grève, mardi 12 octobre.

Le samedi 2 octobre, les organisations espèrent attirer plus de manifestants qu’en semaine, spécialement des jeunes et des femmes, et le mardi 12 octobre, où les travailleurs auront le choix entre défiler et sacrifier une journée de salaire. Les centrales feront un point intermédiaire le 4 octobre, lors d'une réunion intersyndicale. L'intersyndicale mise notamment sur "une grande journée de rassemblements et de manifestations dans le pays le samedi 2 octobre", afin de "conforter la mobilisation et permettre l'engagement de nouveaux salariés dans l'action" longue, une grève renouvelable « à partir du 12 », comme indiqué par Bernard Thibault (CGT) au 13h00 de France 2.

Les syndicats autistes dénoncent la surdité du gouvernement

L'intersyndicale ne compte pas sur le PS
réunie vendredi au siège de la CGT à Montreuil, continue de réclamer une "réelle négociation" pour chercher d'autres financements des régimes de retraite, alors que le gouvernement axe sa réforme sur l'allongement de la durée d'activité. Les syndicats marquent ainsi leur défiance envers la promesse socialiste par Sa Cynique Majesté Royal, confirmée par la Ch'ite Aubry, de retour à l'âge de la retraite à 60 ans, le jour où la gauche reviendra au pouvoir.

Les syndicats tiennent toujours le même discours
"Les organisations mettent en garde le gouvernement sur les conséquences que provoquerait l'ignorance de la colère qui s'exprime profondément", ont prévenu les six centrales syndicales dans un communiqué commun.
Or, jeudi soir, Eric Woerth a notamment noté "une décélération incontestable de la mobilisation".
"Le mépris du gouvernement est inacceptable. Il n'a pas les mêmes lunettes que nous pour analyser la situation", a polémiqué Laurent Berger, de la CFDT. "Le mouvement s'enracine dans le pays", a assuré Annick Coupé, porte-parole de Solidaires, malgré la baisse du nombre de grévistes, voire même de celui des manifestants.

Déçus par les Français, les syndicats reserrent les rangs

Les apparences d'unité
"Le travail d'échanges a déjà commencé ces derniers jours", a avoué la CGT juste avant la réunion, qui a permis aux syndicats de mettre en sourdine leurs divergences afin de définir des modalités d'action commune.
Bien que partisan – avec Solidaires-SUD, du trotskiste Besancenot- de la grève générale pour "bloquer le pays sur 24 heures" au moins et "contraindre le gouvernement à évoluer", le secrétaire général de FO (Force ouvrière) Jean-Claude Mailly s'est donc finalement rallié au projet des syndicats dominants, qui défendaient depuis plusieurs jours l'idée d'une journée de manifestations pendant un week-end.

La réalité des divisions
Comme les fois précédentes, le texte est signé par les syndicats CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FSU et Unsa, à l’exception de FO et de Solidaires-SUD. Ces deux derniers restent intransigeants sur le retrait de la réforme dans la déclaration commune.
La veille, entre 1 et 3 millions de personnes ont manifesté contre la réforme selon les organisateurs syndicaux, mais moins d'un million , selon le ministère de l'Intérieur. Pour les premiers, les cortèges étaient sensiblement plus fournis que le 7 septembre, alors qu'ils étaient simplement plus nombreux pour atteindre des chiffres invraisemblables, en multipliant les estimations excessives au niveau de chaque lieu de rassemblement de province. Pour le gouvernement, en revanche, les défilés et les grèves, particulièrement dans la fonction publique, ont drainé moins de monde, de l'ordre de 970 000 personnes au total, partout en France.
De quoi agacer la CGT... Lire PaSiDupes

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