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dimanche 19 septembre 2010

Les Rom sont-ils les bienvenus au Luxembourg ?

Sarkozy propose au Luxembourg de participer à l'effort européen, mais...

A attaque insultante, riposte cinglante

Le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, a été piqué au vif le 9 septembre 2010 à Bruxelles quand le président Nicolas Sarkozy a mis en cause son pays sur le dossier des Rom. Il a jugé « pas convenables » les critiques émises par Paris contre la commissaire chargée de la Justice, la Luxembourgeoise Viviane Reding, qui a menacé la France de poursuites devant la justice européenne, après avoir dressé un parallèle « outrancier » par Sarkozy, entre les expulsions de Rom et les déportations pendant la Seconde Guerre mondiale. Lien PaSiDupes: Sarkozy lave l'honneur de la France

La France fait plutôt mieux que les autres états membres

Ainsi, le Luxembourg, comme la France, applique-t-il des périodes de transition concernant les ressortissants bulgarie et roumains demandeurs d'asile. Du coup, les Rom roumains ou bulgares ne peuvent venir que s’ils ont une autorisation de travail, qui leur permet d’accéder au marché du travail.

Mais la presse de gauche instrumentalise les Rom
Le sénateur de Haute-Marne, Bruno Sido, a rappelé en vain à la presse d'opposition à Nicolas Sarkozy que le Chef de l’Etat "ne faisait qu'appliquer les règlements européens, les lois françaises et qu'il n'y avait absolument rien à reprocher à la France en la matière". Le Chef de l'Etat a en outre suggéré que "si les Luxembourgeois voulaient les prendre, il n'y avait aucun problème".

D'ailleurs, les Rom (au sens européen du terme, c’est-à-dire divers groupes d'individus qui se décrivent eux-mêmes comme Rom, Gitans, gens du voyage, Manouches, Ashkali, Sinti, Tziganes, etc) sont d'abord traités comme les ressortissants des pays dont ils sont originaires (Bulgarie ou Roumanie essentiellement).

Et pourquoi les Rom fuient-ils donc la Roumanie (et la Bulgarie) ?

« Le Luxembourg peut-il accueillir les Roms dont la France ne veut pas ? » Telle est la question polémique de Slate, le 16. Il convient en vérité d'aborder celle des causes de la désaffection des Rom pour leur pays d'origine.

=> L'esclavage des Rom a été aboli en 1856, suite à l'influence des idées propagées par la révolution de 1848.
L'Holocauste juif a éclipsé la persécution et l’assassinat des Rom.

=> Durant la Seconde guerre mondiale, la Roumanie était alliée de l'Allemagne nazie qui considérait les Tsiganes comme « racialement inférieurs » et leur tatouaient un "Z" sur le bras.
Le 20 novembre 1940, la Roumanie rejoint les puissances de l’Axe. Le ministère de l’intérieur interdit aux Rom "nomades" de "rôder pendant l’hiver".

Le 1er juin 1941 débute la déportation de "nomades et semi-nomades" en Transnistrie, suivie en septembre 1942 de la déportation des Roms sédentaires. Fin 1943, le grand rabbin Alexandre Safran intercède pour que les déportations cessent. L’universitaire américain R.J Rummel estime que de 1941 à 1943 36.000 Roms sont morts en déportés.
Le Procès de Nuremberg n'abordera pas la question du génocide Rom.

=> Depuis 2007 la Roumanie profite de l'ouverture de l’espace Schengen qui favorise une importante émigration de Rom vers les pays d'Europe occidentale, dont la France.

Evolution de l'immigration au Luxembourg

Le Luxembourg a reçu plus de 2000 demandeurs d'asile de Bosnie au début des années 90 , mais quand en 1996 les Balkans connurent une nouvelle crise, le Luxembourg commença à en réguler le flux en exigeant un emploi pour l'obtention des avantages sociaux: 4% remplirent les conditions.

En 2001, la campagne gouvernementale de régularisation eut pour effet de refuser la nationalité luxembourgeoise à environ 850 illégaux pour la plupart originaires du Sandjak, une régionde Serbie du sud et du Montenegro majoritairement ...musulmane.

Novembre 2002: expulsion de migrants clandestins
Lorsqu'en novembre 2002, le Luxembourg commença à rapatrier de force les populations en situation irrégulière.

Mai 2003: manifestations de clandestins soutenus par des ONG
Les Rom réclament une réduction à trente mois de la période de transition. Des ONG les soutiennent dans leur revendication.
Eté 2003: Juncker confirme la poursuite des expulsions 'assistées'
Le Premier ministre JC Juncker tente de résister à la pression: il réduit l'aide alimentaire aux sans-papiers, mais cède après six semaines d'agitation médiatique et rétablit l'aide gouvernementale.

Création d'allocations au retour au pays
Chaque personne reçoit 1,000 euros du gouvernment pour rentrer au pays.

Bilan 2006
87% des étrangers du Luxembourg sont originaires d'Europe, du Portugal, en particulier.
Les 13% viennent de l'ex-Yougoslavie, de l'ex-colonie portugaise du Cap Vert et … des USA.
5000 sont des musulmans, pour la plupart venus de Yougolavie.
(Source MPI )
Le parti-pris de la Ligue des Droits de l'homme française est donc particulèrement déplacée: lire PaSiDupes

Pourquoi la France plutôt que le Luxembourg ?

La question de Slate aurait pu être plus objective
Le 4 septembre 2008, le gouvernement luxembourgeois a décidé de prolonger de trois ans l'obligation de transition, comme le précise le site du ministère des Affaires étrangères luxembourgeois dans le chapitre consacré aux séjours de plus de trois mois.

En France, il y aurait actuellement entre 350.000 à 500.000 gens du voyage, dont la quasi totalité a la nationalité française, sur un total de 10 à 12 millions dans l’Union européenne. Les anti-sarkozystes brouillent la réalité des faits. Ils nient que les Rom sont des nomades en affirmant qu'en Europe, seulement 2% d’entre eux voyagent de pays en pays, mais taisent que la majorité cherchent certes à se fixer sur un territoire étranger de leur choix, mais pour y circuler de camp en camp.

Libération mène une campagne anti-française: lire PaSiDupes

Les discriminations luxembourgeoises

=> Le Luxembourg n'offre pas les facilités françaises de logement
Au Luxembourg, se pose le problème du logement. Les gens du voyage ne sont pas acceptés dans les campings et il n'y a pas d'aires de stationnement spécifiques. Cette discrimination, interdite par les lois nationales et européennes (le Conseil de l'Europe recommande à ses Etats membres de mettre en place des aires d'accueil et de stationnement), est passée inaperçue jusqu'à la crise orchestrée par la gauche européenne. Le pays manque à ses obligations.
Les Rom sont également dans l'impossibilité d’établir leur résidence au Luxembourg, car pour cela, il faut passer par la commune et donner une adresse, or une adresse du camping n’est pas valable .

=> Les Rom roumains sont stigmatisés au Luxembourg
C'est ce qu'affirme l’association luxembourgeoise Chachipe. Selon Karin Waringo, qui défend les Rom , «les autorités luxembourgeoises ont pris des mesures contre les Rom roumains qui viennent mendier au pays parce qu'ils n'ont pas d'autre moyen d'assurer leur survie. Cette campagne stigmatise les Rom qui sont accusés de mendicité en réunion».
La loi prévoit des sanctions. Ainsi, depuis 2008, on a constaté une forte augmentation du nombre de procès verbaux dressés pour mendicité en réunion. Karin Waringo explique qu’avant cette date, les mendiants étrangers étaient tout simplement reconduits à la frontière, sur la base de l'ancienne loi sur l'immigration qui prévoyait cette possibilité.
Une intégration difficile
D’après l’Asti (Association de Soutien aux Travailleurs Immigrés), les Rom sont très mal perçus au Luxembourg. Les politiques peu conciliantes du gouvernement ne favorisent pas l’intégration. Pour contraster les situations, un membre de l’association citeun reportage de France 2 qui montrait, en France, un convoi de roulottes cherchant un campement. Après pérégrination, les roulottes arrivent sur un terrain agricole, et le propriétaire les autorise à rester pour deux semaines. Au Luxembourg, en revanche, les roulottes auraient difficilement trouvé quelqu’un qui les accepte, affirme-t-il. L'Asti vante ainsi les possibilités françaises: «En France, on vit avec les gens du voyage, on se connaît, ils ne sont pas appréciés par tout le monde, mais au moins on se côtoie. Ici, si on arrive avec un convoi de roulottes, ça pose tout de suite problème».

=> Xénophobie anti-Rom au Luxembourg
Les gens du voyage et exilés en caravane ne furent jamais les bienvenus dans le Grand-Duché. «Dès la seconde moitié du XIXe siècle, lit-on dans l’hebdomadaire luxembourgeois le Jeudi, qui cite Karin Warengo, les autorités disposent de deux armes: d'abord, le refus d'une activité économique itinérante comme on en trouve en 1878. Et puis, il y a la reconduite prompte à la frontière». En 1972, explique le Jeudi, une loi sur l'entrée et le séjour des étrangers «consacre le renvoi illico, dans un article 12 qui semble taillé sur mesure. La police peut renvoyer, sans autre forme de procédure que la simple constatation du fait par le procès-verbal à adresser au ministre de la Justice, les étrangers non autorisés à résidence qui sont trouvés en état de vagabondage ou de mendicité ou en contravention à la loi sur les professions ambulantes».

Lire PaSiDupes sur la responsabilité des gouvernements roumains successifs

Philippe Marini invite le Luxembourg à balayer devant sa porte

Le 14 semptembre, le sénateur UMP a rappelé la commissaire luxembourgeoise Viviane Reding à la décence à propos des expulsions de Rom en situation irrégulière en France. Alors que sur France Culture un journaliste l'interrogeait sur des menaces de lancement d’une procédure d’infraction contre la France pour sa politique vis-à-vis des Rom par la commissaire européenne, Viviane Reding, le rapporteur général du budget au Sénat a répondu : « Que l’on passe au tamis l’attitude française, d’accord. Mais que l’on soit exigeant vis-à-vis du pays d’origine, qu’on l’amène à résoudre ses propres problèmes progressivement et en prendre conscience et pas seulement en paroles, cela me semblerait correct. »

Le sénateur Marini évoque les paradis fiscaux
Philippe Marini a par ailleurs jugé que c’était « très confortable d’être ministre ou commissaire représentant le Luxembourg ». « C’est la situation la plus heureuse que l’on puisse espérer en Europe. Le Luxembourg, ce pays qui n’a même pas besoin de recouvrer ses impôts », a-t-il poursuivi.

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