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mercredi 29 septembre 2010

Les origines ethniques pèseraient donc sur la délinquance ?

« Veux pas savoir ! », réplique la gauche...

Les propos seraient tenus par Zemmour, le Net ne chercherait pas plus loin et sa chronique serait déclarée « fasciste ».

Quant à l'hebdomadaire Le Point, il n'est pas subversif, mais n'est pas non plus à la solde de la majorité, il s'en faut de beaucoup; or, le 14 septembre, il publiait un article fort peu 'politiquement correct', intitulé « Le poids des origines ethniques et la délinquance ». Il est désormais soupçonné de dérive droitière, quand il n'est pas traité de « facho », pour faire court, mais efficace !
Tandis qu'idéologues et militants ostracisent au nom des Rom, que les laïcs intégristes dénoncent partout des menaces papistes et que les moins bobos de nos libres penseurs luttent contre l'identité nationale en rangeant au rayon 'art', certaines photos insultant emblêmes nationaux (lien PaSiDupes), un chercheur au CNRS, spécialiste de la violence et des politiques de la ville, ferait de la provocation, au point d'émouvoir lesgauchistes du CNRS et au-delà ! Déclarant en effet que "refuser de s'intéresser aux origines culturelles des délinquants est une hypocrisie," nul doute, il n'est pas bien pensant; c'est facho. Tous des fachos, donc.

Plutôt un sondage bidonné qu'une enquête universitaire

Le sociologue Hugues Lagrange publie les résultats de ses recherches sur les facteurs de délinquance. Souci: ni téléphonique, ni téléphoné, ce travail balaie hypocrisies et idées reçues.
[D'ailleurs,les travaux de Lagrange sont contestés, notamment par le chercheur(CNRS) Laurent Mucchielli, partisan du 'tout-social', qui réfute tout biais culturel. Pour Mucchielli, l'islam n'est ni fondamentalement criminogène, ni un ennemi de l’intérieur en France, ni porteur d’un nouvel antisémitisme en France.] Le propos est tranché, à rebours des précautions d'usage. Le spécialiste l'assume, après huit années d'une enquête inédite et scrupuleuse, au plus près des Français d'origine étrangère - du Bassin parisien à la banlieue nantaise, [laquelle accueille le polygame Liès Hebbadj ou Tariq Ramadan, l'idéologue islamiste. C'est, pour tout dire, le fief du socialiste Jean-Marc Ayrault]. Surtout, il l'explique, comme personne avant lui, dans un livre limpide publié le 16 septembre, Le Déni des cultures (Seuil). Une oeuvre de salut public, en ces temps d'amalgames, sinon d'aveuglements.

[Les tabous dévoilés]

Oui, affirme ce chantre de la tolérance, les émeutiers de 2005 et 2007 sont majoritairement de jeunes Noirs ayant grandi dans les cités. Traumatisée par un passé colonial qu'elle refuse de sonder, "la France se berce de refrains antiracistes et refuse la réalité".
Oui, les familles pauvres musulmanes, africaines ou encore maghrébines, sont des familles nombreuses et leurs enfants plus souvent déstructurés, séduits par l'islam radical ou tentés par la violence. Ils sont aussi plus dépressifs.
Non, ils ne souffrent pas d'un manque d'autorité, mais d'un excès d'autoritarisme.
Et non, l'école égalitaire et les valeurs universelles ne sont pas accessibles à tous. Pas plus que l'assimilation n'est un rêve partagé. Ni la polygamie un crime, mais une tradition désastreuse aggravée par l'exil...

[La vérité, dût-elle déranger]

Hugues Lagrange (ci-contre) n'a que faire de heurter les bonnes âmes.
[Serait-il communiste? Socialiste, peut-être?] Lui-même reconnaît avoir longtemps posé le problème à l'envers: "J'avais moi aussi une vision globale stupide des Français d'origine étrangère, dit-il. Je croyais qu'une politique égalitaire était la seule possible. Je réalise aujourd'hui combien les héritages culturels, la langue, la structure familiale, pèsent sur les individus." Près de dix ans passés à interroger les migrants, les enseignants de ZEP, les acteurs de terrain lui ont ouvert les yeux. Et permis de comprendre.

Qui s'intéresse à la place des mères?
Comprendre quoi? Qu'un enfant pauvre d'origine malienne a plus de risques de décrocher que les autres au primaire, par exemple. Certainement pas parce qu'il est noir, ni musulman, ni moins doué. Mais parce qu'il s'est construit autour de valeurs familiales bancales, que la plupart de ses voisins "de souche" ignorent.

"Dans les familles subsahariennes arrivées récemment en France, près de 30% des hommes mariés sont polygames", constate sobrement le spécialiste. Les femmes sont aussi jusqu'à quinze ans plus jeunes que leur mari et ont chacune, en moyenne, entre 6 et 7 enfants. [Combien d'entre elles bénéficient-elles en revanche, de la solidarité nationale ? Les enfants sont aussi d'un bon rapport en allocations familiales, en aides sociales et en aide aux familles mono-parentales. Les maliennes ne sont pas exclues de l'allocation parent isolé.]
[Ces enfants] sont, culturellement encore, généralement livrés à eux-mêmes avant d'avoir atteint l'âge de trois ans... [Les pères ne sont pas présents] Autant dire qu'ils entrent à l'école de la République désarmés [bien que l'Education nationale se soit adapté au-delà de toute raison]. Faute d'encadrement spécifique, ils en sortiront détruits. [Jugement outrancier, du fait de sa noirceur réductrice et de sa généralisation schématique]

N.B.
Le questionnement sur la place des mères évacue le problême soulevé par un Thema controversé qui devrait être enfin projeté ce soir sur Arte à 21h35: « La cité du mâle », Retour à Vitry, où Sohane fut assassinée dans un local à poubelles. Sur France Info, c'est une femme, habituellement sans tabous, qui s'est révélée 'politiquement correcte', ce matin, pour la bonne cause. La chroniqueuse Danièle Ohayon (ci-contre) a pris Daniel Leconte à partie, lui reprochant un documentaire qui, en dénonçant les machos des banlieues, stigmatiserait l'ensemble des musulmans. Encore un facho !
Complément d'info
Danièle Ohayon est créatrice (2002) et présidente de la Maison des Journalistes (MDJ), qui accueille des journalistes réfugiés contraints de fuir leur pays après avoir subi des persécutions et qui leur permet «de s'intégrer à la culture de leur pays d'accueil ».

La gauche prétend créer une société de Bisounours

Notre modèle méritocratique ne s'embarrasse pas de ce genre de nuances. [Faut-il qu'après avoir nivelé le niveau au profit des plus défavorisés, il sacrifie les autres ?]

Qui s'intéresse à la place des mères dans ces mêmes familles africaines, turques, maghrébines, repliées sur leurs traditions ? Contrairement aux idées reçues, très peu élèvent seules leurs enfants. En revanche, à la maison, le père seul incarne l'autorité. Au pays, les solidarités villageoises rétablissent une sorte d'équilibre au sein des couples. Mais, en France, [outre que l'autorité paternelle est battue en brèche par les gaulois, féministes ou laxistes...], ces patriarches ne peuvent plus compter que sur eux-mêmes et sombrent le plus souvent dans un autoritarisme implacable. [Blanc ou noir, pas facile aujourd'hui d'être père !] Répétant le même scénario infernal: mères disqualifiées, filles soumises et garçons hors de contrôle. [sans compter la prise de pouvoir par les grands frères francophones, pourtant scolarisés et éduqués par l'Education nationale (aux mains, il est vrai, de la FSU), mais aussi des imams.]

[L'intégration opposée à l'assimilation, responsable de la ségrégation]

Bien sûr, les traditions n'expliquent pas tout.
Grandir dans une tour délabrée, un logement insalubre, isolé ou sans perspectives d'emploi, [comme pourtant bien d'autres enfants venus d'Europe] ajoute au sulfureux cocktail. [A noter que les asiatiques ne soulèvent pas encore ces problèmes] De même que l'exil aggrave le repli communautaire [d'autant plus qu'à l'effort français d'assimilation, par idéologie, la gauche vertueuse a fait prévaloir l'intégration], la ségrégation et la xénophobie brisent les plus beaux élans.

Certaines habitudes héritées constituent, par ailleurs, de formidables paravents - l'entraide entre générations et les solidarités féminines notamment. Il n'empêche. "Faute de s'intéresser aux individus dans leur globalité, les politiques publiques se privent de leviers essentiels", assène le chercheur, qui le déplore: à elles seules, les récentes émeutes urbaines auraient pourtant pu révéler bien des carences liées aux origines, et permis d'y répondre. Si encore les autorités avaient pris la peine de briser l'omerta. [Les autorités portent-elles la responsabilité de l'idéologie marxiste, tiers-mondiste et anti-colonialiste ?]
Mais les tenants du tout-sécuritaire [qualificatif discréditant les efforts entrepris], ceux-là même qui "laissent se propager les contrôles au faciès au mépris des règles élémentaires de déontologie" , fustige l'auteur [c'est en fait le problème plus général de l'apparence négligée ou de l'attitude provocante qui s'applique en réalité à tous, mais qui est récupéré à des fins politiciennes. Sans compter tout bêtement le surnombre de mâles à l'entrée des boîtes, qu'ils viennent ou non des cités],

[les tenants du « tout-sécuritaire », donc] refusent de communiquer aux chercheurs l'origine des délinquants. [Une accusation injuste, car cet interdit émane de hautes autorités ou d'associations (Halde, Cran) Ainsi, Attac dénonce le danger des statistiques ethniques : « la production technico-scientifique de la "race" », avec pour axiome: « créer des races [de toutes pièces ?], c’est d’emblée du racisme. » !]
Comment dès lors disséquer la secrète alchimie qui pousse certains au pire, et en assagit d'autres ? La gauche est tout aussi coupable à ses yeux, quand "elle prétend créer une société de Bisounours", niant au passage la diversité des valeurs. Cette dernière existe pourtant, s'étend même, et mériterait que l'on s'y intéresse. Rapidement.

Usage, encadré et sécurisé, des statistiques ethniques
La situation sous Jospin
Depuis le début des années 2000, les défenseurs de la République "une et indivisible" refusent l'idée que l'on puisse distinguer les Français en fonction de leurs origines ethniques. Ils s'opposent à ceux qui estiment que seule une telle distinction permettra de lutter efficacement contre les discriminations.

La France dispose désormais des outils statistiques nécessaires pour mieux appréhender l'ampleur et les mécanismes des discriminations. Elle peut développer ce qu'on appelle communément des "statistiques ethniques", à condition d'en faire un usage "raisonné" et "différencié selon les circonstances et les finalités". Fruit de dix mois de réflexion, le rapport du Comité pour la mesure de la diversité et l'évaluation des discriminations (Comedd), que son président, François Héran, a remis vendredi 5 février 2010 à Yazid Sabeg, commissaire à la diversité, témoigne de la volonté de sortir de la polémique.

Que révèlent-elles ?

Les faits

Un mis en cause par les forces de sécurité sur cinq est de nationalité étrangère. Ce ratio est de un sur quatre (25,13 %, 206.888 étrangers mis en cause) pour la police. Pour la gendarmerie, ce taux atteint 7,79 %, soit, un mis en cause sur treize (27.347 étrangers mis en cause). Pour être plus complet, la part d'étrangers dans la population française est d'environ 6 %, soit un habitant sur dix-sept.

L'interprétation sociale (Jospin, premier ministre, 2 juin 1997-6 mai 2002)
Selon les derniers chiffres publiés (1997 !), cette population étrangère serait également surreprésentée dans la population frappée par la pauvreté. La part de ménages étrangers vivant sous le seuil de pauvreté est de deux à trois fois supérieure (un ménage sur dix concerné pour des étrangers issu d'un pays de l'Union européenne; un sur quatre pour les Algériens, Marocains et Tunisiens; et près d'un sur six pour les étrangers issu d'un autre pays hors UE) à celle rencontrée dans les ménages français (7 %, soit près d'un ménage sur quatorze).

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