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samedi 26 juin 2010

Insulte à Sarkozy: 35 heures de travaux d'intérêt général

La justice est-elle un jeu politique ?

Les circonstances

Le président de la République, Nicolas Sarkozy, rendait mercredi soir la visite qu'il avait promise à la Seine-Saint-Denis. L'opposition démocratique lui en avait lancé le défi, acceptant – avec certains de ses élus – que le 9.3 soit une zone de non-droit. Ce département souffre particulièrement de la délinquance à laquelle le Conseil régional oppose une politique de prévention aux effets que chacun peut apprécier dans l'insécurité au quotidien.

Pendant près de trois heures, le président a néanmoins sillonné le département
à partir de 21 heures.
Il s'est notamment rendu à la Cité des 4.000 à La Courneuve, qu'il avait promis de "nettoyer au kärcher" en juin 2005, alors qu'il était ministre de l'Intérieur, après la mort d'un enfant, Sidi Ahmed, tué par une balle perdue.
Il était accompagné dans ces quartiers sensibles du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, du préfet de police Michel Gaudin, du directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, et du préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert.

La vulgarité qui n'interpelle pas Titine Aubry

Le procureur avait réclamé une peine de 210 heures de TIG et sa privation des droits civils et civiques. En s'adressant au Président de la République, seul responsable politique démocratiquement élu au suffrage universel, Mohamed Bridji avait lancé, selon les propos rapportés à l'audience et que le jeune adulte de 21 ans a reconnus:
"Va te faire enculer, connard, ici t'es chez moi", du Didier Porte dans le texte. Tels sont les mots injurieux du jeune Dionysien poursuivi pour outrage envers le chef de l'Etat et rébellion. Le président qui n'a d'abord pas bien entendu lui a demandé de répéter. Ce qu'il a fait.
Avant l'audience, son avocate avait déclaré que, son client, n'avait fait que "donner son opinion sur la vie politique à Nicolas Sarkozy.

Le premier secrétaire du PS, Mme Aubry-Brochen n'est encore pas au courant et ne condamne donc pas la vulgarité du Mohamed Bridji, son porte-parole a la tête ailleurs et Désirdavenir Royal ne demande pas pardon pour le malotru. Les insultes peuvent continuer de plus belle dans la « république du respect » et désormais du "bien-être" voulue par Titine Aubry !

La juge rend la justice socialiste ?

Martine Aubry nous a condamnés à la semaine de 35h et le juge de Bobigny aussi.
Vendredi, la juge de la 17e chambre du tribunal le tribunal de grande instance de Bobigny a fixé le tarif de l'insulte à la fonction suprême à 35 heures de travaux d'intérêt général (TIG).
L'humour de la juge prend-il sa source à France Inter chez les Porte-Guillon ou Rue de Solférino ?

L'interpellation

Mohamed Brigji peut opposer de la résistance, mais la police doit faire dans la dentelle.

Version des accusés

S'en était suivi une interpellation qualifiée de "musclée" par la présidente du tribunal Sophie Parmantier.
Mohamed Brigji avait été interpellé à la gare de Saint-Denis où il y avait eu une interpellation musclée". "Il n'y avait pas lieu à menottage, à plaquer au sol la personne", a estimé l'avocate, ajoutant que son client "a la tête défigurée, un oedème au niveau du visage, le nez amoché, des pansements" et "ne va pas du tout bien".
Elle a confirmé que son casier judiciaire était « vierge », comme un casier peut l'être en 2010. Comme Désirdavenir Royal "Il est droit dans ses bottes par rapport à ses déclarations", dans lesquelles " il a exprimé son opinion vis-à-vis du président", a ajouté, admirative, l'avocate, qui a des citations édifiantes, et qui préciseque la plainte émanait des policiers.

Version des plaignants
Les trois fonctionnaires de police présents à l'audience, qui s'étaient constitués partie civile, affirment ne pas s'être écartés de la procédure qui prévoit, dans ces circonstances, de mettre l'individu à l'écart "en moins de 30 secondes".
Mohamed Bridji réfute la version policière. " Il ment. C'est un mytho(mane)", hurle-t-il au récit d'une des parties civiles. "Pour avoir ça, c'est qu'il y a eu un truc", dit-il, en montrant ses ecchymoses. Asthmatique, il affirme que la suffocation a brouillé sa mémoire.
La procureure, Anaïs Leborgne, retient la provocation de l'insulte et en souligne "la vulgarité inadmissible". Elle requiert notamment 210 heures de TIG et la suspension du droit de vote.

« Société du care »: la vulgarité pour plus de bien-être à la socialiste

Dans la société socialiste la recherche du bien-être passe par l'extériorisation des tensions: il convient de se soulager sur l'autre et l'insulte serait un exutoire privilégié.

Peut-on s'adresser au juge en ces termes ?

Le condamné est victime de l'exemple d'humour véhiculé par le service public. A France Inter, Stéphane Guillon et Didier Porte ont été des mois durant les formateurs de la Seine-Saint-Denis. Il ont appris le respect sur France Inter. Mais à la différence de leurs modèles, les « d'jeuns » un peu justes du 9.3 doivent répondre devant le tribunal de leurs grossièretés.

Un casier judiciaire vierge n'a pas de sens

La presse fait valoir que le jeune homme n'a pas de casier judiciaire.
Son avocate confirme, mais précise néanmoins qu' "il y a eu quelques signalements"... Voilà donc à quoi mène le laxisme de la justice et de Radio France

2 commentaires:

  1. Je ne suis pas d'accord avec votre titre: Ce n'est pas Sarkozy qui a été insulté, mais le Président de la République! C'est pour cela que c'est grave! C'est pour cela que cette sanction c'est se moquer de la France! C'est pour cela que ce juge est indigne de sa fonction!

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  2. Je suis totalement d'accord avec 'anonyme'.
    La concision qu'impose l'exercice de rédaction d'un titre amène parfois à ce type d'inexactitude. Je vais veiller à introduire ce distinguo dans le texte.
    Merci de cette critique positive et justifiée.

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