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samedi 1 mai 2010

L'échec du 1er Mai conforte le gouvernement sur la réforme des retraites

Les syndicats bloqueurs désavoués par les travailleurs
La grande armée en déroute

La démonstration de force a tourné court.

Samedi, entre 195.000 et 350.000 Français (selon les statistiques de la police et de la CGT) ont battu le pavé en France au nom de la défense de l'emploi, du pouvoir d'achat, des services publics et de la retraite à 60 ans. Soit deux fois moins que la mobilisation du 23 mars et trois fois moins que le 1er Mai 2009 dont les syndicats espéraient égaler la performance.
Cet échec place le gouvernement en position plutôt favorable juste avant de confirmer ses premières orientations sur la réforme des retraites.

La majorité est modérément confiante
Plusieurs ténors de la majorité ont appelé hier à ne pas crier victoire trop tôt.
«Je n'en tire pas de conclusions majeures», a commenté sur Canal + Éric Woerth, le ministre du Travail, non sans avoir remarqué qu'il y avait eu «moins de manifestants que prévu».
Raymond Soubie, le conseiller social du président de la République, a lui aussi relativisé dans Le Journal du dimanche la contre-performance des syndicats, en précisant que «cela ne signifie pas que la réforme se présente comme un chemin de roses.»
Même avis sur Radio J du secrétaire général de l'UMP.
«Il ne faut pas en tirer la conséquence que ça voudrait dire qu'on ne s'intéresserait pas à cette question, notamment chez les salariés», a nuancé Xavier Bertrand, l'ancien ministre du Travail en charge de la précédente réforme des retraites en 2008.

La crise et les réformes divisent l'opposition

L'unité syndicale qui prévalait en 2009 a volé en éclats.
La CFE-CGC n'a pas appelé à manifester, FO a fait bande à part (lien PaSiDupes)en centrant son message sur les seules retraites et la CFTC a demandé à ses militants de ne se mobiliser qu'au niveau local. Une division qui a pesé sur le nombre de manifestants.

Même pas ridicules ?

Les excuses ne trompent personne

Le temps était trop ensoleillé, ici, mais trop pluvieux, là !

L'appel lancé par la CGT, la CFDT, l'UNSA, la FSU et Solidaires (SUD) est ensuite tombé le samedi des retours de vacances de la zone de Paris et de Bordeaux, ce qui a là encore limité la capacité de mobilisation. Samedi, la police n'a en effet comptabilisé que 21.000 personnes défilant dans la capitale, contre 65.000 à 160.000 en 2009.
Il est bien connu que les Français souffrent: ils sont angoissés par la crise, le chômage, le pouvoir d'achat et les retraites, mais partent en vacances. Et quand il ne faut pas...

Autre mauvaise raison
Les syndicats affirment qu'il était difficile de faire descendre les Français dans la rue contre un projet de réforme des retraites dont les détails concrets restent inconnus pour le moment, notamment un éventuel allongement de la cotisation ou report de l'âge légal. Les Français n'auraient-ils pas tout simplement compris que la liberté de manoeuvre était réduite et que les syndicats français font de l'obstruction.

Hermétiques au dialogue

L'ensemble des syndicats, à l'exception de FO, aura besoin de se retrouver jeudi pour tirer les enseignements de la faible mobilisation et préparer la suite !

La CGT réfléchit ainsi à « de nouveaux rendez-vous revendicatifs avant la fin du mois de mai ». Bernard Thibault a appris à se contenter de peu: "On ne sait pas exactement ce que le gouvernement va mettre dans sa loi, mais on a là un socle intéressant de mobilisation pour lancer d'autres initiatives", a -t-il assuré.

Pas de plans larges, cette année !

La CFDT, plus réaliste et moins bornée, entend temporiser.br>Pour se prononcer, la centrale de François Chérèque préfère attendre les résultats du sommet sur l'emploi le 10 mai à l'Élysée et surtout les premières orientations du gouvernement sur la réforme des retraites, quelques jours plus tard.

La presse de gauche, au mieux de sa forme

Nouvel Observateur, le 30 avril:
L'ampleur de la mobilisation, samedi, sera déterminante pour les syndicats qui, malgré leurs divisions, entendent peser sur la réforme des retraites, et sur le sommet social prévu à l'Elysée le 10 mai.

Libération, le 1er mai:

« 1er Mai : faux départ pour les mobilisations
La journée parisienne avait mal commencé. Privés de banderole de tête, volée peu de temps avant le départ de la manif, les dirigeants des cinq organisations syndicales (CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires), qui appelaient à manifester samedi... »
Les faiseurs d'opinion ne seraient-ils pas des branquignols !
Confiance: ils vont nous décrypter tout ça...

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