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mardi 13 avril 2010

Réforme des retraites: Valls plaide pour un « pacte » national

Le PS aborde la négociation en rangs dispersés

Le député socialiste Manuel Valls a pris la parole pour ne rien dire

Il a estimé mardi 13 mars sur France Info qu'il fallait "prendre son temps" pour "une véritable négociation", afin d'aboutir à un "pacte national" entre partenaires sociaux, majorité et opposition. Il ne dit pas comment il s'y prend.

Réforme indispensable
"La réforme des retraites est indispensable pour des raisons démographiques", a-t-il . Il la justifie: "nous allons faire face à un problème financier extrêmement lourd" d'ici 2050, du fait du changement de "ratio" entre les actifs et les retraités. Qu'est-ce qui motive le gouvernement, selon lui ? En revanche, le PS de Jospin au pouvoir n'a pas anticipé cette urgence. Peut-être la gauche n'a-t-elle pas eu le courage de se rendre impopulaire ? Dans l'opposition, elle ne manque pourtant pas d'énergie pour accabler le gouvernement.

Réforme négociée trans-courants politiques
"Cette réforme doit s'appuyer sur une véritable négociation, et même, c'est ce que je propose, un véritable pacte national, pour notre pays (...) entre la majorité et l'opposition, mais évidemment d'abord avec les partenaires sociaux", a plaidé le député-maire d'Evry (Essonne). Voeu pieu qui donne l'illusion de sa bonne volonté, mais souligne par avance la mauvaise foi de ses camarades.

Réforme mûrie
"Il faut prendre son temps parce que la politique, c'est la pédagogie, (...) la capacité à convaincre les Français qu'il faut une réforme, mais une réforme qui soit juste", a-t-il poursuivi. Savoir employer les mots justes n'est pas toujours un problème, mais la gauche devra assumer devant l'histoire le contre-champ qu'elle a commencé à tourner devant les media.

Réforme modulée
Pour Manuel Valls, "il va falloir allonger" la durée de cotisation, mais "à un certain nombre de conditions" comme "s'attaquer au problème du taux d'emploi des seniors" inacceptable, à celui de la "pénibilité au travail", la "plus grande des inégalités", tout comme "rechercher de nouvelles formes de financement". Il ne dit pas si sa prospection personnelle produit quelqu'effet que ce soit.

Réforme consensuelle
"Il n'y a pas de sujet tabou pour la gauche", a-t-il assuré, évoquant les pistes de réflexion de "l'élargissement de l'assiette de cotisation à la valeur ajoutée" et "le prélèvement de cotisations sur les stocks options". Il semble pourtant bien que
Lionel Jospin, Premier ministre socialiste de 1997 à 2002, a maintenu ce tabou.

Réforme juste
"Il faut que chacun soit mis à contribution", a-t-il aussi plaidé, jugeant qu'il "serait inconcevable que les plus hauts revenus ou que les revenus financiers ne contribuent pas à cette réforme".
Le tabou de l'argent fait de la résistance...


Manuel Valls se singularise

Cette déclaration de Valls le distingue de la masse du PS.

Candidat socialiste à la présidentielle 2012, Valls est atypique. Tandis que Valls construit son image de rassembleur,
le PS n'est pas disposé à collaborer et entend bien au contraire profiter des régionales -et de l'abstention- pour mener la contre-offensive à l'action gouvernementale, si "indispensable" et nuisible à l'intérêt général soit-elle.

Valls ne serait-il pas en train de pondre dans le nid du MoDem (voir, marqué d'une croix ci-contre, son don à la France), comme le fait Jean-Luc Mélenchon dans celui du PC ?

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