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dimanche 17 janvier 2010

Istres: le lycée Rimbaud est bloqué par quelques-uns

Les avancées de la réforme Chatel ne satisfont toujours pas les militants

En septembre et en novembre derniers, quelques lycéens d'Arthur-Rimbaud, à Istres (Bouches-du-Rhône), ont déjà bloqué le lycée A. Rimbaud, à l'appel du Front de lutte pour l'éducation.
FLE ambitionne de combattre "la marchandisation du savoir, le démantèlement des services publics et la casse des acquis sociaux assurant jusqu’ici un minimum d’égalité et de justice sociale dans notre pays." On aura compris que la réforme des lycées les concerne assez peu: elle n'est qu'un prétexte pour mobiliser les romantiques au côté de SUD et des trotskistes du Che-Besancenot.

Le mouvement a été lancé via Facebook, ce qui a permis à la direction du lycée de s'organiser. Les élèves qui voulaient suivre les cours étaient ainsi autorisés à entrer dans l'établissement. Et ceux qui voulaient bloquer restaient à l'extérieur, autour des poubelles qu'ils avaient entassées pour empêcher l'accès aux cours. Le mouvement, qui vise à dénoncer la réforme Chatel, ne mobilisait déjà qu'une poignée d'élèves.

Après une nouvelle tentative avortée jeudi, ils ont réitéré leur action avec un quatrième blocage en moins de trois mois. Ils ont réussi cette fois à bloquer l'entrée principale, en s'y prenant de bon matin. Les parents ont déposé les bloqueurs en voiture dès 4h30, explique Ilyes Mehdi, membre du Comité de vie lycéenne (CVL).
Le conseil de la vie lycéenne (CVL), qui n'a qu'un pouvoir consultatif, est présidé par le chef d'établissement. Il est constitué à parité d'élus élèves et de représentants de l'administration, des personnels et des parents désignés par le conseil d'administration (CA). Néanmoins, seuls les élèves prennent part aux votes.
Les forces de l'ordre sont arrivées trop tard, à 6h30, mais ils ne sont pas intervenus pour dégager l'entrée et permettre à la majorité des lycéens de suivre leurs cours. La police ne peut pas intervenir, tant que des dégradations ne sont pas constatées et que le chef d'établissement ne porte pas plainte. Dans l'impossibilité d'assurer le passage des non-grévistes, la direction du lycée a autorisé les lycéens non politisés à passer par l'entrée des logements de fonction.
La proviseur, Mme Michèle Amolini se déclare excédée par ces blocages successifs.
« Deux jours de suite! Tout ça pour un mouvement qui n'a aucune portée. J'ai passé beaucoup de temps à leur expliquer de quoi retourne la réforme Chatel qu'ils désapprouvent. Beaucoup de points répondent à leurs propres demandes. Nous les avons écoutés, mis en place certains de leurs souhaits et rien n'y fait. » Et le proviseur de s'interroger sur le rôle des parents.

Selon le chef d'établissement, un tiers seulement des élèves s'est rendu en cours, la plupart s'abstenant de venir pour y perdre leur temps. Alors que l'établissement en compte 1200, une cinquantaine a bloqué le lycée.
Le proviseur a annoncé qu'elle s'entretiendrait avec le rectorat pour étudier comment mettre fin au conflit et n'exclut plus un recours judiciaire. « Cela me répugne, mais s'il faut porter plainte, je le ferai. »

Le président socialiste de région, Michel Vauzelle, autorité de tutelle, qui s'était déplacé lorsque les fortes pluies avaient fait tomber un faux plafond, n'a pas pointé son nez et le maire socialiste, François Bernardini, ne semble pas se sentir concerné. Peut-être soutiennent-ils le mouvement en sous-main...

1 commentaire:

  1. Entre les greves d'enseignants, les greves d'élèves, les bloquages, la fermeture des établissements pour cause de neige, de chaussées glissantes ou de grippe A, les classes à la montagne ou à la plage, les "soutiens psychologiques" pour cause d'agression,... combien de jours par an nos chères ( sentimentalement mais surtout pécuniairement) têtes blondes étudient elles réellement?

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