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dimanche 1 novembre 2009

Des pompiers portent plainte contre deux spéléologues inconscients

Devons-nous être solidaires des prises de risque des sportifs de l'extrême
Titre polémique de LePost
« Des pompiers veulent faire payer des spéléologues imprudents pour leur sauvetage: normal? » Ces journalistes fielleux en quête de buzz, à défaut de respectabilité, s’interrogent sur le bien-fondé de l’emploi raisonnable des crédits publics…
Voici leur appel :
« Ils dénoncent la négligence des deux spéléologues, pourtant aguerris. [aguerris mais « imprudents », voire inconscients et irresponsables]
Le service départemental d’incendie et de secours (Sdis) estime entre 25.000 et 40.000 euros le coût total de l'opération de secours.
Cette somme comprend le défraiement pour le club de spéléo-secours, l'intervention de pompiers et de quelques [sic ! ] gendarmes de haute montagne, précise France Info. En haute montagne, ce type d’intervention en urgence nécessite des hélicoptères qu’on ne peut passer sous silence]
Que s'est-il passé?
L’un de ces deux spéléologues est resté coincé quatre jours à 276 mètres de profondeur. [La présentation des faits commence par une compassion de mauvais aloi] Son collègue était remonté à la surface et n’avait pas donné l’alerte tout de suite. [La compassion vire à l’accusation]


Qui dois [sic !] payer?
Pour le Sdis de la Drôme, pas question que les contribuables de la Drôme trinquent pour les deux imprudents."
Il y a des moment, où il faut être responsable de ses actes. (...) Il faut arrêter d'être inconscient", explique le président du Sdis Pascal Pertusa à France Info, pointant une "opération de trop grande ampleur", incompréhensible de la part des spéléologues avertis.
Les secours doivent-ils toujours être gratuits?
Une plainte a donc été déposée contre deux spéléologues. Le Sdis entend bien récupérer ainsi l'argent dépensé pour l'opération de sauvetage.
Et vous qu'en pensez-vous
?


L’un des critères de jugement est allègrement évacué par les journalistes en chambre de LePost qui ne savent que copier-coller leurs confrères, publier à bon compte les contributions de lecteurs et investiguer par téléphone. La prise de risque des sauveteurs a-t-elle un coût et peut-elle être escamotée ? Leurs lecteurs devront y penser avant de s’exprimer à la légère, tout en pensant aussi que les 25.000 et 40.000 euros sont au bout du compte payés par eux…


"Les pompiers de la Drôme déposent plainte contre deux spéléologues "

C’est un autre titre, factuel et neutre, cette fois : respectable…
"Le service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de la Drôme a déposé plainte contre un spéléologue secouru le week-end dernier et son camarade, leur reprochant d'avoir "mis en danger" les sauveteurs par leur imprudence, a-t-on appris dimanche auprès du Sdis.
"Ces deux hommes ont pratiqué leur sport avec une témérité telle que ça a mis en oeuvre des secours énormes et mis en péril la vie d'autres personnes", a expliqué Pascal Pertusa, président du conseil d'administration du Sdis.
Dix-sept sapeurs-pompiers et 55 sauveteurs [17+55 = « quelques » ?], dont quatre plongeurs, étaient intervenus le 24 octobre pour secourir un spéléologue expérimenté, bloqué dans une grotte à Bouvante (Drôme) par une montée d'eau souterraine. Partis le samedi matin, ils l'avaient récupéré sain et sauf dans la soirée.

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Dans sa plainte déposée vendredi, le Sdis lui reproche d'avoir "mis en danger la vie d'autrui", au motif que les bulletins météo prévoyaient de fortes pluies, et se réserve la possibilité de se porter partie civile "pour récupérer les 30.000 à 40.000 euros" qu'aurait coûtés l'opération, a poursuivi M. Pertusa.

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Le deuxième spéléologue, descendu dans la grotte le 19 octobre, comme son camarade, mais remonté seul en catastrophe deux jours plus tard, est quant à lui visé pour "non-assistance à personne en danger et entrave à la distribution des secours".
Il lui est reproché de n'avoir prévenu les sauveteurs spéléologues que le lendemain. Ces derniers ayant eux-mêmes attendu 24 heures pour prévenir les pompiers, les secours "sont partis alors que l'eau avait déjà beaucoup monté", a souligné Pascal Pertusa.
  • Le patron du Sdis se défend de vouloir remettre en cause le principe de la gratuité des secours, même si ce sauvetage a coûté 50 fois plus cher que les "600 à 700 euros" d'une opération classique de secours à personne.
    Il appelle toutefois de ses voeux à une "réflexion" sur les risques liés à certaines pratiques. "Lorsqu'un skieur prend un forfait de remontées mécaniques, une somme est automatiquement prélevée pour les interventions sur les pistes. Dans certains sports un peu particuliers, il y a peut-être un travail à effectuer pour inclure un système d'assurance dans la licence", a-t-il estimé.
  • Le colonel Olivier Bolzinger, directeur du Sdis, réclame pour sa part "une mise en vigilance de ceux qui pratiquent les sports de plein air", déplorant que les pompiers de la Drôme soient "régulièrement confrontés à l'imprudence" de certains pratiquants.
    (source : dépêche A*P)

    Est-ce que
    - la "mise en danger" de sauveteurs par imprudence
    - et la « non-assistance à personne en danger » justifient un débat ? Oui, dans une certaine presse égarée !
    Combien de lacunes préméditées dans le compte rendu de LePost ?

    => Sports extrêmes
    Les spéléologues « aguerris » devront souscrire une assurance privée de secours qui décharge les Français de leur solidarité avec des inconscients qui prennent des risques, sans nécessité.
  • 1 commentaire:

    1. Merci de bien vouloir également chiffrer la découverte des deux mortes à leur domicile, de nous dire combien va coûter l'évasion du fugitif en Dordogne ainsi que le prix des nouvelles mesures de sécurité pour prendre l'avion... cela devient vraiment n'importe quoi de tout chiffrer. En plus cela ne veut rien dire

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