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mardi 6 octobre 2009

Cagnotte scolaire: Meirieu n’est plus pour gaspiller les crédits de l’EN

Il ne s’agit pas de payer des élèves, mais de leur filer de la thune

Le nouveau ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a assuré mardi que la cagnotte scolaire destinée à encourager l'assiduité des lycéens professionnels ne consiste pas à "payer les élèves" mais à se rapproche d'une "bourse au mérite", qu'il n'a pas exclu de "généraliser". Il ne faut y voir aucune discrimination ni favoritisme, puisque seuls les élèves de lycée professionnel sèchent les cours…

Une expérience affligeante

Cette "expérimentation" prévoit la mise en place dans trois lycées professionnels de l'académie de Créteil, à partir du 5 octobre, d'une cagnotte collective pour financer un "projet éducatif" défini avec les élèves.
En cas de respect par les lycéens des engagements pris en matière d'assiduité et de comportement, cette cagnotte d'un montant initial de 2.000 euros pourrait gonfler durant l'année scolaire, jusqu'à atteindre le niveau maximal de 10.000 euros.
"J'ai demandé au recteur (de l'académie) des garanties, je lui ai demandé de recevoir les syndicats, je lui ai demandé de recevoir les parents d'élèves et je lui ai demandé de créer un comité de suivi de cette expérimentation pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté", a-t-il ajouté.
Qui a eu cette idée folle ?

Cette expérimentation est-elle justifiable ?

Et qui permet cette expérimentation effarante ? Xavier Darcos ? Mais qui la justifie ? Luc Chatel. Plus surprenant encore, Philippe Meirieu n’est nullement en cause.
Lancé sur le sentier de "la guerre contre l'absentéisme et le décrochage scolaires", Luc Chatel a expliqué sur RTL que "nous expérimentons: il n'y a pas de science exacte". "Il faut regarder lycée par lycée quelles peuvent être les solutions face à ce décrochage" scolaire.
"Le propre d'une expérimentation, c'est de la laisser se dérouler, l'évaluer et de décider si on l'arrête ou si on la généralise", a-t-il avancé. "Nous verrons ensuite ce que nous ferons".

De plus, "le mot de 'cagnotte' me semble inapproprié: il ne s'agit pas de donner de l'argent aux élèves parce qu'ils viennent en cours. Si c'était ça, je me serais mis en travers de cette mesure", a assuré Luc Chatel.
"C'est un peu une bourse au mérite" avec "l'idée que nous allons financer un projet collectif pour raccrocher les élèves", "de la même manière (qu')il existe des projets collectifs au lycée" général, a-t-il ajouté. "Cette initiative a sans doute été mal présentée".

Voilà que Meirieu condamne !

Dans un article publié par le journal Le Monde le samedi 3 octobre, Philippe Meirieu, encore professeur en sciences de l'éducation à Lyon 2,
Université Lumière ;) et maître à penser pédagogie de Lionel Jospin, fait la critique -éFreinet– de cette expérience affligeante que -pour une fois- il n’a pas initiée !

'Galvauder la notion de présence et de projets'
«
Je suis viscéralement horrifié par cette initiative. La difficulté d'éduquer déclenche chez certains adultes une forme de panique, amenant à envisager les options les plus abracadabrantes.[procès d'intention] C'est aussi une des conséquences de l'obstination des adversaires de la pédagogie. A force de ne pas vouloir traiter sérieusement la question de la motivation des élèves, on en vient à ces aberrations.[méprisant]
On nous dit que c'est pour financer des projets dans les classes concernées, mais ces projets sont bien subordonnés à une sorte de rémunération de la présence. C'est scandaleux.[subjectif plus que 'scientifique'] C'est galvauder à la fois la notion de présence et celle de projet. En phase avec un contexte général de marchandisation [vision politique], c'est un renversement complet du sens de l'école [sens de l'Histoire ?], lequel ne serait plus donné que par une rétribution. C'est une atteinte à ce qui fonde anthropologiquement l'échange éducatif. Car cet échange doit donner à la personne le goût d'aller au-delà [le pontif y est-il parvenu ?], de se projeter dans l'avenir. Ce qui fait grandir l'élève [Meirieu le sait, lui !], c'est la gratification symbolique [et ça marche ?], [non] pas matérielle. C'est la fierté d'avoir réussi, d'avoir relevé un défi, franchi une étape.[poncif] Le registre matériel clôt l'échange alors que le symbolique l'ouvre.
[postulat]»


Philippe Meirieu fait l'objet de critiques, notamment de la part de Jean-Paul Brighelli, Liliane Lurçat, Natacha Polony, Agnès Joste, Christine Tasin, l'association Sauver les lettres ou l'association Reconstruire l'École.

Depuis que la gauche a fait de Meirieu son gourou,
le professeur ne transmet plus les savoirs. L’enseignant a muté en éducateur et doit s'efforcer de transmettre des normes sociales pour favoriser l'insertion de l'enfant dans la société. Mais il doit aussi lui apprendre à penser par lui-même et à examiner de manière critique les règles sociales existantes.

Puisque les professeurs sont payés, alors que, dans le système Meirieu, ils doivent se tenir sur la touche, en observateurs, ne serait-il pas naturel –en bonne logique- que les élèves qu’il place au centre du dispositif scolaire soient tous rémunérés ?

Xavier Bertrand demande à être "convaincu"

  • Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, demande aujourd’hui mardi "à être convaincu" sur le principe de ‘cagnotte’ scolaire. "Je demande à être bien convaincu sur cette question: il ne faut pas que ça serve à rémunérer les élèves", a-t-il expliqué sur LCI. "Dans des lycées professionnels où il n'y a parfois pas assez de crédits pour financer des projets de classe, là ça peut se regarder".

    X. Bertrand préfère pour sa part responsabiliser les parents via la suspension des allocations familiales.
    L'ancien ministre du Travail a rappelé que "la vocation première des élèves, c'est l'assiduité, et là il y a une responsabilité des parents, que les parents s'assurent que les enfants sont présents en classe".
    Pour "les parents défaillants, qui ne voudraient absolument pas assumer leurs obligations, il y a la question des allocations familiales: quand il n'assument pas leurs responsabilités, qu'il n'envoient pas les enfants à l'école, il y a aujourd'hui des textes qui doivent être appliqués pour suspendre toute ou partie des allocations familiales", a-t-il prévenu.
  • "Qu'ensuite on puisse avoir des expérimentations de ce genre, je demande à être convaincu, je demande à avoir des éclaircissements. Luc Chatel l'a fait, cela me va, mais n'oublions pas la responsabilité des parents", a conclu le No1 de l'UMP.

    Et les professeurs démagogues ou foireux que l’on qualifie joliment de ‘laxistes’, doivent-ils être pénalisés lorsqu’ils laissent courir ?
    Ces activistes -payés par l’Etat qu’ils conspuent- , qui se labellisent ‘désobéisseurs’ et n’en font qu’à leur guise parce qu’ils savent mieux que quiconque, parents et élus du peuple, ce qui est bon pour les enfants des autres. Ces fonctionnaires qui déclarent dans leurs classes qu’on peut réussir sans rien faire et refusent d’être contraints par les textes officiels … Ou ceux qui ne remettent pas les copies, au prétexte qu’elles sont mauvaises, mais qu’en fait ils n’ont pas corrigées, parce qu’ils étaient au théâtre ou à la maison des syndicats et prétendent qu’ils sont partisans, non pas du moindre effort et de la contestation, mais de la pédagogie de la réussite ?
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