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mardi 21 juillet 2009

Aix-en-Provence: Maryse Joissains confirmée à la mairie

L'union des frères Dalton (PS,Verts, MoDem et dissident) ne fait pas la force
Réélue avec 187 voix d’avance, la maire sortante UMP retrouve son poste à Aix-en-Provence

Maryse Joissains, maire d’Aix-en-Provence depuis 2001, a été réélue dimanche avec 50,22 % des suffrages exprimés, contre 49,78 % au candidat de la coalition PS-Modem-Verts, Alexandre Medvedowsky.
En 2008, Mme Joissains avait déjà été reconduite à la tête de la deuxième ville des Bouches-du-Rhône (140.000 habitants), mais ce scrutin avait été invalidé à la suite du recours de Stéphane Salord, le Conseil d’Etat estimant que les résultats avaient pu être faussés par « des propos et des insinuations d’une gravité inadmissible » durant la campagne.
Les Aixois l'ont une nouvelle fois préférée à la bande des quatre dimanche, avec 186 voix de plus que la majorité plus une.

Maryse Joissains a des motifs de satisfaction

« ' Ils' [le front commun de la haine PS-Modem-Verts et l’ex-colistier Stéphane Salord], se sont tous mis contre moi. Je pense aussi que c’est de la misogynie et de la haine personnelle, car ils rêvent de prendre le poste depuis plusieurs années ! »

"Ensemble pour Aix" ou "tous contre Joissains"?

A l'issue du premier tour, la liste de la maire sortante était -largement- en tête avec 43,31% des voix, loin devant les 34,08% de Medvedowsky. Mais si Maryse Joissains améliorait son score de 2008, elle semblait toutefois avoir fait le plein dès le premier tour et ne bénéficiait d'aucun report de voix en sa faveur pour le deuxième.

En face,
la liste MoDem-PS avait volontiers recueilli tous les éliminés; les Verts d'Hervé Guerrera promettait d'apporter leurs 11%; la liste menée par Stéphane Salord, l'auteur du recours à l'origine de l'annulation du scrutin de mars 2008, avait clairement appelé ses électeurs (7% des voix) à rejoindre Alexandre Medvedwosky; tout comme la liste Aix à Gauche (PCF-NPA) menée par Nathalie Leconte (PCF), créditée de 4,21% des suffrages.
"Medvé" -surnom du candidat socialiste- large sourire,
a bien fait le calcul. "Maryse Joissains est minoritaire dans cette ville! Elle est sans réserve de voix. Il nous reste une chose à faire: amplifier ce rassemblement", clamait-il.

Cette élection sentait la poudre, car le vieux bastion UMP risquait d'exploser, soufflé par le front anti-Joissains. Déjà, un coup de chaud avait frappé la ville lorsqu'un sondage (OpinionWay ?)
paru dans la Provence, à point nommé, donna Medvedowsky gagnant au second tour en cas de face-à-face avec Maryse Joissains.

Jean-Noël Guérini affirma que « frôlant [déjà!] la victoire en mars 2008 avec 42,94% des suffrages (pour 44,28% à l’UMP au second tour), il [Medvé] est “une excellente tête de liste qui a su rassembler la gauche et bien au-delà”. Le « bien au-delà » ne manque pas de saveur ! Le
président socialiste du Conseil Général assura que Medvedowski, maire d'Aix pendant 12 ans, est “le meilleur choix possible” pour les progressistes. Mais, bien que lui-même battu par J-Claude Gaudin à la mairie de Marseille, Nono Guérini brandit la menace: “ il aura une obligation de résultat”. Les têtes vont donc tomber.
VOIR et ENTENDRE

Combat inégal si on considère le parti-pris de la presse régionale démocratique libre et neutre. Le vendredi 12 juin 2009, le journal La Provence titrait en effet: "Medvedowsky est le plus à même de rassembler la gauche" (Ciot, PS).
La Provence donne une idée de la stabilité de cette « réunion des partis ». A la question, « pourquoi le PS a-t-il choisi Alexandre Medvedowsky plutôt qu'André Guinde pour affronter Maryse Joissains, après l'annulation des municipales d'Aix ? » , Jean-David Ciot, maire du Puy-Sainte-Réparade et premier secrétaire délégué de la fédération PS des Bouches-du-Rhône, explique: "Parce que les Verts ayant décidé de se présenter seuls, il a été estimé qu'il était le plus à même de rassembler tous les électeurs de gauche. Chacun avait des capacités de rassembleurs, mais sur un électorat différent". Malgré cet ancrage à gauche, la fédération a demandé à Alexandre Medvedowsky de tout faire pour s'associer avec le MoDem, si possible dès le premier tour.

La majorité présidentielle solidaire

Face à cette "réunion de partis", Joissains contre-attaqua . "L'espoir, c'est nous!" répondit-elle à son adversaire. Si Medvedowsky pouvait compter sur le soutien des "anti-Joissains", la maire-sortante avait à ses côtés celui d'éminents membres de la majorité et les performances de la droite au pouvoir.

Fadela Amara et Jean-Louis Borloo étaient venus exprimer leur soutien sur le cours Mirabeau et à l'approche du deuxième tour, la majorité n'avait pas négligé sa candidate en péril.

Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, "n'est pas venu par hasard de Paris" pour réitérer son soutien à l'élue tracassée par des adversaires aux appétits aiguisés par la crise.
Copé n'a d'ailleurs pas manqué d'égratigner "cette coalition qui allie gauchistes, socialistes, MoDem et Verts" disposée à mener ensemble la ville à la catastrophe. "Si cette coalition hétéroclite gagne, elle fera exploser les impôts et elle arrêtera tous ces projets. Ces gens n'ont rien en commun si ce n'est la volonté de taper la municipalité sortante."

Xavier Bertrand, patron de l'UMP, Gérard Longuet, président du groupe au Sénat et Jean-Marie Bockel, secrétaire d'État (Gauche moderne) auprès de la ministre de la Justice et des Libertés sont également venus mettre les Aixois en garde.
VOIR et ENTENDRE



Maryse Joissains avait également derrière elle des écolos avec Le Trèfle et le Nouveau Centre.

Face aux certitudes de l'opposition hétéroclite, la majorité présidentielle rassemblée montra à quel point elle est déterminée, dans cette commune de 140 000 habitants, historiquement ancrée à droite et dont la population accorde sa confiance aux Joissains depuis plus de 30 ans: Maryse est élue depuis 2001, Alain, son époux, fut maire de 1978 à 1983 et Sophie, leur fille, est adjointe à la mairie et sénatrice du Parti Radical Valoisien depuis 2008.

Or, l'opposition locale était tellement sûre de son fait que l'arrogant Alexandre Medvedowsky s'exclamait dans La Provence:
"Nous n'avons pas besoin de bouées de sauvetage dans cette élection!" La guerre des éléphants et des « jeunes lions » socialistes faisant rage entre le Poitou-Charentes et Lille, via Paris, que Maryse Joissains était tranquille sur au moins un point: le PS néglige la province: "vous seriez bien en peine, vous, pour faire venir des poids lourds du Parti socialiste".
Suprême arrogance, Ma Dalton, Rue de Solférino, n'a en effet dépêché pesonne, pas même son mignon et factotum, BB Hamon:
que de mépris pour la population aixoise et le Sud-Est !

1 commentaire:

  1. Cette victoire est aussi celle du Président de la République. Vauzelle, Président PS du Conseil Régional de PACA n'avait-il pas appeler les Aixois à voter contre le sarkozysme ? Tous paranos...

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