POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mercredi 1 avril 2009

Université: entre manifestation et rattrapage des cours

Allons-nous vers une nouvelle braderie des diplômes ?

A l'heure du G20 à Londres, la crise économique internationale ne responsabilise guère le monde enseignant à Paris. La réforme des moeurs syndicales n’est pas à l’ordre du jour dans le monde enseignant.
Déjà deux mois de perturbation des universités

La mobilisation universitaire contre les réformes gouvernementales (statut des enseignants-chercheurs, formation des enseignants, emploi) est entrée lundi dans sa huitième semaine et les heures de cours non données s'accumulent.

Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, en appelle au sens des responsabilités de tous
«J'ai demandé que des rattrapages soient organisés» pour que les examens de fin d'année puissent se dérouler «dans de bonnes conditions», a déclaré Valérie Pécresse sur France 2.
La ministre n'a en revanche pas précisé de date pour ces rattrapages puisque les universités sont autonomes.

La responsable des universités a aussi ajouté que le report des examens au mois de juillet n'était pas envisagé, estimant lundi qu'«une trentaine d'universités (sur 83) sont perturbées, à titres divers».

Mais une nouvelle journée d'actions ce jeudi

Des enseignants qui sacrifient l’année d’élèves consentants ou non, des parents de la FCPE proche de la FSU, certains étudiants et des étudiants fantômes, les chercheurs de gauche, se mobilisent encore pour une nouvelle journée d'actions demain jeudi, sur le slogan de "1.000 manifestations et rassemblements devant les établissements scolaires, les universités et sur les places publiques", partout en France.

Les organisateurs veulent une nuit chaude
Défilés, pique-niques, retraites aux flambeaux, nuit des écoles: 25 organisations, dont des syndicats enseignants, donnent surtout rendez-vous en fin d'après-midi et en soirée "après l'école ou le travail". La Sorbonne, l'EHESS et Science Po devraient encore trinquer du fait des chevaux de Troie habituels. Il n'y a pas d'appel national à la grève, mais à des désordres locaux, en fonction des situations, mais parfois des préavis de grèves ont toutefois été déposés.

Ils protestent toujours contre les suppressions de postes dans l'Education (13.500 en 2009) et dans l'Enseignement supérieur et la recherche (900 en 2009).
Les universitaires sont partie prenante de cette journée, alors qu'ils sont entrés lundi dans leur neuvième semaine de mobilisation contre les réformes du gouvernement, sous l'impulsion notamment de la Coordination nationale des universités et d'une intersyndicale FSU et l'UNEF, la CGT-Educ'Action et Solidaires, FO, et les saint-bernard Sauvons l'université et Sauvons la recherche (cf.libellés PaSiDupes).

Les universités, toujours en proie à des perturbations à des degrés divers, pourraient aussi connaître de nouveaux blocages.

Mercredi, sur les 79 universités de France métropolitaine, seulement 9 étaient en grève ou faisaient l'objet de blocage total (contre 18, le 10 mars), 34 étaient sujettes à des mouvements sporadiques de grève partielle et un tiers (25) fonctionnaient normalement.
POUR INFO
􀂃 22% de plus que la moyenne de l’OCDE, c’est la dépense réalisée pour un lycéen en France.

􀂃 La loi de finances pour 2008 prévoit le non renouvellement de 11 200 postes dans l’Education nationale.

􀂃 Mais les enseignants et les lycéens vont aussi manifester contre : la rénovation des programmes du primaire ; la suppression des cours le samedi matin ; le soutien scolaire ; les stages de remise à niveau ; les heures supplémentaires proposées aux enseignants volontaires, etc.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):