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mercredi 11 mars 2009

Université : 6e journée de manifestation en France

L’agence de presse française se décarcasse pour la cause universitaire
Plusieurs milliers de personnes (à partir de deux, çà en fait déjà plusieurs…) ont repris mercredi 11 leur modeste petit parcours dans Paris, le temps de prendre des photos. Ils ont recommencé le défilé à Paris, de République en direction de Nation, dans le cadre de la sixième journée de manifestations du mouvement universitaire entamé le 2 février.

Il est convenu d’affirmer que le cortège comprenait beaucoup d'étudiants d'universités parisienne et d'Ile-de-France ou d'IUT, où de nulle part, puisqu’on ne leur demande pas leur carte d’étudiant. L'UNEF était pourtant fort discrète. Comme un troupeau transhumant, les moutons allaient droit devant, en suivant une banderole de tête sur laquelle on pouvait lire: "Ensemble de la maternelle à l'enseignement supérieur et à la recherche, pour la défense du service public". Longue et belle, la banderole, remarquez ! Mais qui soulignait qu’en rassemblant de 3 à 73 ans, ça aurait pu faire plus de monde...

Nous avons droit à des commentaires volontaristes

"Cette manifestation montre l'insatisfaction persistante du monde (la planète) de l'Education et-est une étape dans la préparation du 19" [mars], a déclaré un agrégé de lettres classiques, Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU.
A combien de journées de grève en est-il personnellement ? Combien de journées retenues sur ses salaires ? Combien d'heures de cours ses élèves ont-ils eu? Et perdu ?
"Nous sommes toujours sur la demande d'un report de la réforme de la formation des enseignants", a affirmé Jean-Fabbri, pour le Sne-Sup (le SNES de l'enseignement supérieur, la branche aînée de la FSU, toujours).
Et le SGEN-CFDT, où était-il ? Il est vrai que le slogan n'était pas "Ensemble du SGEN à la CNT"...
Dans les régions
Tous les personnels étaient conviés à manifester partout en France à l'appel de
- la Coordination Nationale des Universités (des non syndiqués et des représentants de l'UNSA, CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNEF, FSE et SUD),
- d'une intersyndicale de l'enseignement supérieur et de la recherche (Snesup-FSU, SNCS-FSU, Snasub-FSU, Snep-FSU, Snetap-FSU, SNTRS-CGT, Ferc Sup-CGT, CGT-Inra, Ugict-CGT, SNPTES-Unsa, SGEN-Recherche EPST, SNPREES-FO, SUD-Education, SLR, SLU -Sauvons l’Université- et l'UNEF),
- et de la coordination étudiante, situé par certains observateurs comme l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur comme étant "proche de l'extrême-gauche".
Ils critiquent la réforme de la formation des enseignants et réclament un plan pluriannuel de créations d'emplois dans le supérieur et la recherche.
Outre Paris, des manifestations auraient dû avoir lieu dans au moins 23 villes, en grande majorité dans l'après-midi, à Toulouse, Rennes et à Toulon, d’où plusieurs centaines d'enseignants-chercheurs (flou sur les chiffres) avaient annoncé leur intention de soulever Marseille à partir de 14h00.

Intox sur les blocages

La presse militante qui travaille par téléphone assure que les blocages se multiplient, sans préciser s’ils sont complets et intermittents ou partiels et sporadiques. Il a fallu une consigne de la coordination nationale des universités vendredi en ce sens pour que Montpellier-III vote le blocage mardi soir en assemblée générale, selon la technique démocratique du vote à main levée de quelques extrémistes; à Toulouse deux des trois universités (le campus du Mirail et Paul-Sabatier, comme d’hab) étaient perturbées mercredi; à Perpignan, l'université Via-Domitia était partiellement bloquée.
Par ailleurs, sur 33 IUT ayant tenu une assemblée générale ce mercredi, 22 ont voté la grève reconductible. Date du prochain vote à main levée ?

La liberté d’expression sans abus
Les bureaux de l’agence de presse française sont parties prenantes aux troubles dans le supérieur. Selon les décomptes de l’agence militante, qui sait décidemment tout faire, au moins une quarantaine d'universités, sur 79 en métropole, seraient en grève et/ou bloquées.
Ce chiffrage n’est pas très scientifique : d’une part 'une quarantaine', c’est quelque peu approximatif, et 'au moins', c’est un peu flou et volontariste. Or, sachant qu’à partir d’une heure de cours empêchée, la fac est partiellement bloquée…
Citons les 7 associations, membres de la CLU
Et dont on ne parle pas :
- Collectif pour la Défense de l'Université, qui anime le mouvement côté juristes, autour d’Olivier Beaud (même s’il comprend des représentants d’autres disciplines)
- Qualité de la Science Française (QSF), qui se sent exclue des négociations
- Collectif des enseignants précaires (Papera), reçu au ministère de l'enseignement supérieur le 24 février 2009
- Défense de l'université (majoritairement juristes)
- SAGES (PRAG, professeurs ENSAM et PRCE)
- Sauvons l'Université (SLU)
- Sauvons la Recherche (SLR), qui vise à défendre le financement de la recherche française par les pouvoirs publics et dont l’un des porte-parole les plus médiatisés fut Alain Trautmann, limite hystérique.

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