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mercredi 4 février 2009

Des étudiants de gauche appellent à la grève pour les profs

L’Université, réservoir de grévistes à tout faire

Quand nous les avons quittés lundi dernier au soir, ils se cherchaient encore des mots d’ordre mobilisateurs... Mercredi, rien n’était encore prêt pour un appel à la grève générale et une professeure assurait avant 9h00 du matin que seuls "quelques étudiants politisés" s’agitaient déjà. Il aura donc suffi de moins de huit heures pour qu’une minorité d’activistes décide de mobiliser la masse des étudiants non politisés.

Les réseaux politiques des enseignants-chercheurs ont apporté leur soutien
Les syndicats FSU (c’est-à-dire SNES), CGT, CFDT, FO et Solidaires de l'Enseignement supérieur ont déclaré dans un communiqué commun diffusé mercredi qu’ils "partagent les revendications exprimées par la coordination nationale des universités et s'associent au mot d'ordre de grève totale, illimitée, reconductible", précise le communiqué. C’est tardif si on considère que le mot d’ordre des profs remonte à lundi.
> Les principaux syndicats de l'Enseignement supérieur ont annoncé mercredi qu'ils s'associaient au "mot d'ordre de grève totale, illimitée, reconductible", recherché le 2 février par la Coordination Nationale des Universités contre la politique du gouvernement, et appellent à participer, à moins d’une semaine, aux manifestations de jeudi 5 et du mardi 10 février organisées par les enseignants-chercheurs.
> Huit organisations de jeunes, cette fois, (UNEF, CGT jeunes, FO jeunes, UNSA, UNL (sans la FIDL...) , LMDE (ex-MNEF, mutuelle étudiante), le collectif Génération précaire et Jeudi Noir, un autre collectif –lire ci-dessous : Julien Bayou (ci-dessus, ci-contre et ci-dessous), capteur d’attention et manipulateur médiatique), estiment dans un appel commun que "les jeunes sont aujourd'hui les grands oubliés du plan de relance". Cherchez les sympathisants du syndicat SUD ou des trotskistes en fin de liste.
Le 29 janvier, elles étaient déjà huit organisations syndicales adultes, selon le sens que l’on veut bien accorder à ‘adulte’. Suivant la méthode de ses aînés, l'UNEF appelle également les étudiants à descendre dans la rue, sur des revendications très larges. Des mots de désordre ‘fédérateurs que les étudiants-chercheurs ont recherché pendant deux jours, des attrape-couillons. Ainsi, à cette occasion, bien que passé dans les rangs des grands frères, reverra-t-on Bruno Julliard (casé à la mairie socialiste de Paris...) dans la rue, une semaine après, comme le 29 ? Une manière honnête de rendre visible les liens étroits qui lient le mouvement étudiant à l’opposition politique.

En prenant ses renseignements, autant dire ses ordres auprès des grévistes, la presse militante participe à la mobilisation dans les universités. Des journalistes ne craignent pas d’assurer déjà en confiance d’assurer qu’elle s'amplifie, avec la multiplication des décisions de grèves", comme si les étudiants n’attendaient que le signal.

Les revendications
  • Les huit organisations signataires demandent au gouvernement le conditionnement des aides publiques et allégements de charges aux entreprises "à des accords salariaux", une "aide à la recherche du premier emploi", et l'arrêt des "milliers de suppressions de postes dans la Fonction publique (en général et au total) et en particulier pour les métiers de l'Education Nationale, qui relèvent d'un véritable plan social en période de crise et ferment des débouchés à des milliers de jeunes". Littérature…
  • Les étudiants ne refusent pas le budget sans précédent dont ils bénéficient et qui n’ira ni aux mal-logés de Jeudi Noir ni aux chômeurs.
    Ils réclament cependant :
    - non seulement le retrait du projet de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs, dont certains sont en "grève illimitée" depuis le 2 février,
    - mais aussi "l'arrêt du démantèlement des organismes de recherche",
    - la "restitution des 1.030 postes supprimés au budget 2009",
    - "la mise en oeuvre d'un plan pluriannuel d'emplois statutaires dans les universités et les organismes",
    - ou encore "la résorption de la précarité"
    - et "l'obtention de moyens permettant aux établissements d'assurer leurs missions".
    C’est à croire que l’UNEF n’a rien signé dans l’été 2007.

    Les arts de la rue : travaux pratiques
  • Jeudi 5 février, des manifestations espèrent rassembler les extrémistes à Lille, Montpellier, Marseille, Bordeaux, Rouen, Nantes, Angers, Toulouse, Dijon, Nice, Lyon, ou encore Strasbourg où la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, sera en déplacement, afin d'inaugurer l'université unique. Entre autres « moyens permettant aux établissements d'assurer leurs missions » justement… A Paris, un défilé en direction du ministère de l'Enseignement supérieur est prévu à partir de 14h30 au départ de la faculté de Jussieu, riche en chercheurs et foyer traditionnel d’agitation.
  • Jeudi 10 février à Paris, les enseignants-chercheurs misent beaucoup sur l'appel général des syndicats à la mobilisation, d'autant plus que l'UNEF appelle aussi les étudiants à descendre dans les rues un peu partout en France ce jour-là, pour notamment la précarité et l'emploi des jeunes, des valeurs sûres et éternelles.

    Deux faiblesses associées feront-elles une force ?

    D’un côté comme de l’autre, celui des étudiants de l'UNEF, de même, que de celui les professeurs chercheurs, on entend se soutenir mutuellement, mais aussi s’appuyer sur la forte mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle du 29 janvier dernier, afin de "maintenir la pression" politique et de mettre en avant les revendications des étudiants dans le contexte de crise actuelle.
    Et de lancer: "Plutôt que de faire la météo des catastrophes à venir pour les jeunes, le gouvernement serait bien inspiré de sortir enfin le parapluie, comme il a su le faire pour le système bancaire". Propos d’étudiants en économie ? Alors, en première année… Mais plus sûrement l’intox de manipulateurs politiques.
    C’est-à-dire l’agit-prop, ce qu’au temps bienheureux du Parti communiste de l'Union soviétique, la propagande des idées du marxisme-léninisme, les explications de la politique menée par le parti unique des comités centraux et régionaux du Parti.

    Exemple de Julien Bayou (Génération précaire et Jeudi Noir)

    " ‘Agitateur en série’, l’air de rien, ce docteur en économie gringalet et imbrebe est fondateur à la fois de
    Jeudi Noir et de Génération Précaires…
    De l'exploitation des stagiaires à la crise du logement, ce jeune militant est sur tous les fronts pour bousculer le monde politique. Avec lui, la contestation prend des airs de fête, et le rire devient une arme redoutable.
    Les apparences sont parfois trompeuses. Difficile de croire que ce jeune homme poli et réservé est bien l'un des agitateurs publics les plus remarqués de ces dernières années. La grève des stagiaires masqués fin 2005 ? C'était lui, avec quelques camarades militants. Les fêtes « éclair » dans les appartements à louer ? Lui aussi. L'occupation d'un immeuble vacant pour y installer le « Ministère de la Crise du Logement » ? Lui encore. […] Il y a deux ans, cet économiste de formation rédigeait des analyses et des rapports sur le monde du travail."
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