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dimanche 7 décembre 2008

PS : les socialistes refusent de sauver les banques

« La gauche la plus bête du monde »
Les banques, ça déchire le PS
Après la décision du groupe parlementaire de s'abstenir lors du vote du plan de sauvetage des banques à l'Assemblée nationale, plusieurs voix se sont élevées en interne pour dénoncer la décision socialiste.

Tous moins bêtes que les autres
Manuel Valls, qui veut qu’on sache bien qu’il n’est pas le moins intelligent, a regretté mardi qu'«il manque des hommes d'État aujourd'hui au Parti socialiste ». Sa Cynique Majesté Royal a fait avec ce qu'elle avait et en a fait un de ses lieutenants.
Mercredi, Gaëtan Gorce lui a emboîté le pas. Le député de la Nièvre a fait savoir qu’il n’est pas plus sot que celui de l'Essonne. A preuve, il a observé qu’ «il ne se trouve dans ce parti aucun leader capable de se placer à la hauteur des circonstances et des enjeux».

Il estime par ailleurs que cette décision des socialistes de s'abstenir «est une erreur de plus à inscrire au débit d'une direction obnubilée par les enjeux de congrès ». Logiquement, aucun des deux n’a donc voté comme le reste du troupeau. Pas si simple, car ils sont disciplinés…

La bêtise est le bien le mieux partagé au PS
Une erreur de plus, car elle vient s'ajouter à une série de décisions d'abstention ou de votes contre de la part d'un groupe socialiste tenté au départ de voter oui:
- présence française en Afghanistan,
- réforme constitutionnelle,
- revenu de solidarité active.
Sur ces trois dossiers, le PS a âprement débattu avant de se résigner à ne pas approuver les textes.

Sans oublier le traité de Lisbonne
, que le PS avait appelé à approuver , mais que certains députés avaient toutefois préféré rejeter.
Sur la réforme constitutionnelle, un groupe de 18 députés, dont, déjà à l'époque, les Dupond-Dupont, Manuel Valls et Gaëtan Gorce, avait publié une tribune dans Le Monde en faveur de la réforme. Sans succès. Ils étaient « pour », mais se sont néanmoins ...abstenus, par discipline ! Le courage politique.

L'argumentaire est le même, dans tous les cas

Il s'agit de ne pas cautionner la politique de Nicolas Sarkozy. Difficile cependant de faire autrement, de la part d'un parti d'opposition qui, un mois plus tard, se lançait dans un congrès où l'antisarkozysme était l'une des figures imposées.

Questions «d'ego personnel»
La décision socialiste du mardi 14 octobre ayant alimenté la polémique, plusieurs membres de la direction ont dû se relayer mercredi pour se justifier.

  • François Hollande d'abord, qui a assuré qu'il n'aurait pas été «responsable de refuser ce plan », mais qu'il était en revanche «responsable de dire qu'il faut un volet économique».
  • Julien Dray ensuite, qui a fustigé la réaction de Manuel Valls et des autres socialistes critiquant l'abstention, car, selon lui, ils «s'ingénient », pour des questions «d'ego personnel », à «dénaturer » les positions du PS. Et le 'professeur-chercheur' fait son cours en intranet : «C'est quoi, un homme d'État ? C'est un homme qui se plie à la raison dominante ? a demandé Julien Dray. Moi, je ne crois pas cela : ceux qui ont le plus marqué notre pays, ce sont ceux qui ne se sont pas pliés à la raison dominante.»
  • Dans le groupe PS, la raison dominante, mardi, c'était celle de Laurent Fabius.
    C'est lui qui a convaincu les députés de ne pas approuver le plan. Avec l’amère Royal, l'ancien « plus jeune premier ministre de la France » partage une accumulation d’échecs qui les a menés tous deux à la psycho-rigidité chronique.
    > Il a exposé qu'on ne pouvait «pas tolérer de valider 360 milliards d'euros en une heure, alors qu'on a trois mois pour débattre du budget et que le gouvernement ne veut pas en changer une ligne».
    > En avril dernier, c'est déjà la position de Laurent Fabius qui l'avait emporté à propos de la motion de censure du PS contre l'envoi de troupes françaises en Afghanistan. François Hollande voulait élargir son discours à la politique économique de Nicolas Sarkozy. Laurent Fabius a convaincu les députés de centrer l'attaque sur la seule question de l'Afghanistan.

    Bon courage à la Ch’tite Aubry : elle s’est débarrassée de l’amère Royal, mais conserve Lolo-l’amer.
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