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samedi 6 décembre 2008

PS : l’amère Royal refuse tout en bloc

Tout ou rien : elle bascule dans l'opposition interne
L’amère Royal a préféré entrer en opposition interne au Parti socialiste : elle a rejeté vendredi la ligne politique proposée par la première secrétaire, Martine Aubry, d’une part, et refusé d'entrer dans sa direction qui doit être dévoilée samedi, d’autre part.

Les « ségoliens » font les délicats
Vincent Peillon et Manuel Valls (mais que sont-ils allés faire dans cette galère ?), deux des bras armés de l'ancienne candidate présidentielle, ont fait la fine bouche, soulignant les insuffisances, selon eux, du "texte d'orientation politique" que leur a transmis la première secrétaire.
Mais les 'psycho-rigides' n'acceptent pas de tirer les conséquences logiques de leur front du refus. "Les conditions de la rénovation et du rassemblement ne nous semblent pas réunies" dans ce document élaboré "dans la forteresse de Solférino", le siège du PS, et "sans nous, toute la semaine", a déploré Peillon.

Le PS entier leur fait des misères
Par mimétisme, il prétend comme sa malheureuse chef de file, que la Ségo-star serait victime de "faux débats" et de "fausses querelles", auquel elle serait étrangère et qui seraient attisés par la nouvelle première secrétaire et les deux autres courants, incarnés par le courant du maire de Paris, Bertrand Delanoë (25%) , et le représentant de l'aile gauche du PS (près de 20%) , Benoît Hamon.

Lors du congrès de Reims, les « ségoliens » avaient cultivé leur différence et s’étaient une nouvelle fois distingués des trois autres sensibilités qui avaient recherché les conditions d'une alliance pour travailler ensemble au redressement du PS. Les discussions avaient achoppé sur le "dispositif humain" - le nom d'un candidat commun.
L'après-congrès de Reims avait été plus positif. Tous, sauf les "ségoliens" ont en effet concrétisé leurs convergences dans une synthèse, à laquelle Sa Cynique Majesté Royal continue d’opposer son veto.
Après s’être exclus de la direction du PS par leur intransigeance, Manuel Valls a fait connaître l’amertume des « royalistes » : "Nous ne pouvons que regretter que la porte se referme sur Ségolène Royal".

Royal refuse de se soumettre à la ligne politique dominante
Plusieurs points du"texte d'orientations politiques 2008-2011" de neuf pages divergent évidemment des propositions des minoritaires.

  • Ainsi, les cotisations d'entrée au PS ne seront-elles pas abaissées, bien qu’il s’agisse d’une des revendications symboliques de Désirdavenir Royal, à des fins personnelles, plutôt que dans l'intérêt du parti.
  • Le PS s’engage aussi noir sur blanc à refuser "toute alliance avec le Modem". C’est l’affirmation d’un ancrage à gauche sur lequel la présidente de Poitou-Charentes, à la recherche d'une majorité, était restée très ambiguë.
  • Le document stipule encore que le PS ne peut "se transformer progressivement en un parti au service d'une candidature", une autre pierre dans le jardin de Désirdavenir Royal, qui ne cache pas sa volonté de se représenter à la présidentielle en 2012 et d’instrumentaliser le PS, dont elle souhaitait faire sa plateforme de lancement, après l’avoir négligé en 2007.

    Opposition ouverte
    Exprimant manifestement tous ses vœux à la nouvelle équipe, Vincent Peillon, dans la plus pure tradition "ségolienne", a dénigré le PS en devenir: "Ce rassemblement est non seulement bancal sur le plan idéologique mais précaire temporellement et cimenté par le refus du rassemblement".
  • Samedi, les "ségoliens" s'abstiendront donc lors du vote au Conseil National qui doit entériner cette ligne, ainsi que la composition de la nouvelle direction.
  • Toujours aussi bonne perdante et respectueuse des règles démocratiques du parti, dont elle continue néanmoins de se réclamer, l’ex-candidate à l'Elysée, elle, ne devrait d’ailleurs pas assister à la réunion, prévue à Paris. Dans la logique négative de Sa Cynique Majesté Royal, ce positionnement autorisera critiques et dénonciations en continu ?

  • En revanche, un ancien ministre qui soutient la première secrétaire, commente ce comportement des opposants: "Sur le plan idéologique, l'Europe, l'économie, ils n'ont aucune raison de refuser ce texte" […] "C'est dommage qu'ils s'excluent". Mais nul n’est indispensable.
  • En refusant son soutien, Sa Cynique Majesté Royal entretient le mal qui pourrait emporter le PS. A l’inverse, depuis qu'elle a été déclarée gagnante, après quatre jours de confusion et d'invectives, l'ancienne ministre de l'Emploi travaille au renforcement d’une majorité solide pour gouverner un PS profondément divisé depuis l'échec de Désirdavenir Royal face à Nicolas Sarkozy, et une troisième défaite présidentielle consécutive.
    Les majoritaires doivent resserrer les liens avec les amis de Laurent Fabius ou les proches de Dominique Strauss-Kahn.

    Le PS nouveau s'organise
    L'équipe Aubry devrait s’organiser en deux pôles:
    - d'un côté un "contre-gouvernement" (‘shadow cabinet’, avec une quinzaine de secrétaires nationaux chargés de réagir aux propositions de la droite et ,
    - de l’autre, des dirigeants "fonctionnels", chargés d'animer le parti.
    François Hollande, premier secrétaire sortant, et Bertrand Delanoë n'y siégeront pas. En revanche, Benoît Hamon, qui apprtient au troisième courant, devrait devenir le nouveau porte-parole du PS, selon l'entourage du maire de Paris, chef de file du deuxième courant du nouveau PS.

    Il faut déplorer qu’une certaine presse démocratique continue de présenter les activités du PS du point de vue des minoritaires, celui de l’amère Royal. Il faut dire que, pour eux, cette dernière est une « bonne cliente »…
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