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vendredi 7 novembre 2008

En tête au PS, Désirdavenir Royal n’est pas majoritaire

L’amère de Melle a besoin de "la meilleure équipe possible"
La victoire de Sa Cynique Majesté Royal
"ne lui permet pas d'être majoritaire dans le Parti socialiste" et les quatre motions arrivées en tête du vote des militants pour le congrès de Reims doivent "chercher un rassemblement", a déclaré vendredi le premier secrétaire sortant.

Les magouilles et les effets de la proportionnelle
François Hollande réalise que la proportionnelle ne produit pas " le scénario le plus simple pour le PS", a déclaré M. Hollande sur RTL, au lendemain du vote sur les motions au congrès qui a donné la première place avec 29% à l'ex-candidate à la présidentielle, devant Bertrand Delanoë et Martine Aubry, tous deux autour de 25%, et Benoît Hamon, autour de 19%.
Le futur ex-premier secrétaire a en effet estimé que le score de l’amère Royal "n'est pas une victoire qui lui permet aujourd'hui d'être majoritaire dans le parti". "Le problème ce n'est pas cet ordre d'arrivée c'est comment on donne au parti (...) une majorité stable capable de le conduire", a-t-il regretté. Il a appelé les quatre principales motions à "chercher ensemble les voies d'un rassemblement", estimant que si une majorité ne se dégage pas, il y aura "des jours difficiles" pour le PS.
Il faut "faire en sorte qu'il puisse y avoir un rassemblement sur une ligne qui soit cohérente, dynamique, mobilisatrice", a découvert Hollande, dépassé par les événements. "Les militants ont dispersé leurs suffrages, à nous maintenant de faire en sorte que nous puissions nous rassembler", a-t-il observé. En tout état de cause, "mon successeur ou ma successeure viendra au terme du congrès", a-t-il affirmé, soulignant qu'à l'heure actuelle "on ne sait même pas si Ségolène Royal sera candidate au poste de premier secrétaire" puisqu'elle même n'en a pas "fait un préalable".

Super « couac » socialiste
Le "vieux" Parti socialiste est sorti désavoué jeudi du vote des militants PS pour le congrès de Reims, écartelé entre une Désirdavenir Royal qui louvoie de droite à gauche et de gauche à droite et la gauche du parti qui se radicalise autour de Benoît Hamon et Henri Emmanuelli.
Favori des sympathisants, selon les sondages, et appuyé par une grande partie des cadres et élus socialistes, Bertrand Delanoë a été devancé de quatre points par l'ex-candidate à la présidentielle de 2007 qui, avec 29% des suffrages, se place en pole position pour tenter de constituer une majorité au 75e congrès la semaine prochaine.

Le flou profite aux candidates non déclarées
Candidat déclaré au poste de numéro un du parti, Bertrand Delanoë, n'est pas assuré d'arriver deuxième, selon Stéphane Le Foll, bras droit de François Hollande, co-listier de Delanoë. En recueillant "autour de 25%" comme lui, Martine Aubry, non déclarée, crée la surprise en arrivant à la hauteur du maire de Paris, alors qu’il manque encore quelques résultats, notamment ceux de l'outre-mer.
La Ch’tite maire de Lille reprend donc espoir et les auteurs de la rumeur qui annonçait une possible alliance entre les sœurs ennemies sont dans l’expectative.

La gauche du PS, une faible force d’appoint
L’eurodéputé Benoît Hamon (41 ans), que la gauche du parti avait placé à sa tête en misant sur sa jeunesse, en contrepoids de la tendance féminisante, recueille "autour de 19%", un score que la presse ne lui accordait pas.
Les motions 5 et 6 ("pôle écologique" et "Utopia"), à elles deux, n’obtiennent pas 2% et leur éventuel ralliement à Benoît Hamon ne lui permet pas de menacer qui que ce soit. Les trois petites motions sont ainsi amenées à venir saupoudrer les grandes.

55,38% : faible mobilisation des militants
La prochaine tête du PS ne sera pas forte de son ancrage.
Sans doute lassés des querelles internes et de la "guerre des chefs" dans un parti qui a perdu les trois dernières présidentielles, les militants se sont montrés très peu militants…et se sont faiblement mobilisés. Avec 128.978 votants, la participation a atteint 55,38%.

Condamnation de Hollande et de son inaction
Le résultat constitue un revers personnel pour François Hollande, qui soutenait Delanoë ; Celui-ci a donc pâti de ce ralliement, comme de ceux des présidents des groupes parlementaires socialistes, Jean-Marc Ayrault et Jean-Pierre Bel. Delanoë n'a même pas pu compter sur la voix de Lionel Jospin, qui l'avait pourtant appuyé jusqu’au soutien de Hollande : l'ancien Premier ministre était absent de Paris !
Partisan de Martine Aubry, le député strauss-kahnien Jean-Christophe Cambadélis parle de "coup de tonnerre sur l'appareil du parti", "du jamais vu".

En difficulté ces dernières semaines, notamment après son meeting controversé du Zénith, Sa Cynique Majesté Royal, la plus populaire chez les militants, est parvenue à tromper son monde, en prétendant se ranger au bac à légumes du " Frigidaire" du parti. Elle aurait été décongelée comme prévu par d'importantes fédérations comme les Bouches-du-Rhône, où elle aurait obtenu 73% des voix, et l'Hérault.

Prospective : les réactions des intéressés

  • François Rebsamen, numéro deux du parti par la grâce de Hollande mais pourtant soutien de son ex-concubine, Désirdavenir Royal, a interprété ce vote comme "un choix en faveur du changement, de la transformation du parti", tout en espèrant conserver son ancien poste : cohérent ?
    Selon le même, ce serait maintenant à Désirdavenir Royal de tenter d'organiser le rassemblement pour constituer une nouvelle majorité au congrès de Reims (14-16 novembre). "Ségolène Royal a la responsabilité de rechercher avec nous la plus grande unité du PS", a déclaré Frère Rebsamen. C’est aussi bien la tâche de ses concurrents, puisqu’avec seulement 4 points d’avance, son ‘leadership’ n’apparaît pas indiscutable.
    Bien au contraire, l’heure des compromis et compromissions a sonné. Le PS va certainement sortir grandi du frigo.
  • Benoît Hamon se félicite aussi d'un score où il voit évidemment "la marque d'une volonté de changement, de réorienter le message des socialistes vers une gauche plus décomplexée, plus résolue". Le jeune eurodéputé reste candidat à la succession de F. Hollande, estimant avoir "une grande légitimité à diriger ce parti". Il pourrait certes apparaître comme un facteur de dialogue avec Besancenot, mais celui-ci pourrait voir justement en lui un danger pour son NPA.
  • Delanoë, favori déçu et intransigeant, refuserait de faire du Royal. Il ne veut pas constituer un bloc qui, comme Sa Cynique Majesté Royal, s'accommoderait d'une alliance avec un parti "qui ne s'assumerait pas clairement de gauche", sous-entendu le MoDem, tout en tenant un discours de gauche.
  • Aubry, on ne renonce pas à constituer un rassemblement majoritaire. "Nous allons maintenant travailler à élargir le rassemblement sur une ligne de changement et d'ancrage à gauche", a déclaré le fabiusien Guillaume Bachelay.
  • Bilan : Tout sauf la femme et le pantin
    Sa Cynique Majesté Royal sortirait de sa poche un homme de paille : bidonnante, cette version de la belle au frigo dormant !
    On dit Désirdavenir Royal prête à favoriser la candidature d’une de ses créatures, un Hollande bis, qu’elle tient dans sa poche et son mouchoir par-dessus. Compte tenu de l'aspiration au renouvellement, le prince charmant serait le député européen Vincent Peillon, 48 ans. Pour le Zénith, il aurait une choré d’enfer et le meilleur profil dans le casting Royal pour revendiquer le poste de chœur du parti. Certes, il aurait 53 ans en 2012, comme l’amère Royal en 2008, mais très peu politicien et simple auteur de nombre des discours de l’amère Royal, il ne représente aucun danger pour elle. Ce n’est qu’une sorte de potiche, mais au poste de premier secrétaire, comme Delphine Batho dans sa circonscription des Deux-Sèvres.

    Consensuelle comme elle est, la candidature de la présidente du Poitou-Charentes semble donc peu probable ! Mais n’importe quelle autre tête de
    gondole liste ferait mieux l’affaire.
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